Le blog de Nicolas Morvan

Protéger notre littoral

Mardi, la journée a été consacrée à la protection de notre littoral en compagnie de Gilbert Duliscouët, adjoint aux politiques littorales à Moëlan et de Marcel Jambou, Vice-président à l'environnement de la Cocopaq.

Nous avons commencé la journée à l'Agrocampus de Rennes, où Jean-Yves Le Drian et Janick Moriceau présentaient la Charte des espaces côtiers bretons. Avec plus de 3 000 km de côtes et 95% de la population à moins de 60 km de la mer, la Bretagne ne peut se désintéresser de l'espace maritime et côtier. Or cet espace est aujourd’hui sous pression : des activités de plus en plus nombreuses y cohabitent avec des besoins multiples (pêche, tourisme, agriculture, ostréiculture).

Du coup, la Région Bretagne propose aux acteurs une méthode partagée, non contraignante, pour relever les défis posés par la préservation du littoral breton avec tout ce que cela comporte : la nature certes mais aussi des savoirs, une culture, des liens sociaux, un potentiel pour l'avenir... Il ne s'agit pas de mettre le littoral sous cloche mais de choisir des activités, des pratiques compatibles avec un développement durable.

A ce stade, nous allons pousser la réflexion pour voir comment la communauté de communes et les communes peuvent se joindre à ce travail exemplaire initié par la Région.

Nous avons continué notre journée à l'autre bout de la Bretagne, puisque c'est à Quimper, en Préfecture, que se tenait une réunion sur le classement des rives de l'Aven et du Bélon. Entamé à l'initiative du Ministère de l'Environnement, ce pojet vise à classer une partie des rives de l'Aven et du Bélon au titre de la loi Paysages. C'est bien leur valeur patrimoniale liée à l'école de Pont-Aven et donc à la peinture, que l'on cherche ici à préserver. La réunion fut l'occasion de mettre en pratique les principes discutés le matin et de rappeler notre ligne de conduite : ni bétonnage, ni mise sous cloche !

Premier pas (bis)

Jeudi soir, 18h, Salle polyvalente de Baye. Les élus communautaires arrivent petit à petit, dans une ambiance de rentrée des classes. Chacun prend place avec sa commune. Pour ma part, je suis avec les 5 autres délégués moëlanais.

Les anciens présidents de la Cocopaq sont des nôtres dans le public : Guy Savin, Georges Dauphin, Yvon Le Bris. Ils sont accompagnés de Louis Le Pensec et de nombreux curieux.

Michaël Quernez ouvre la séance en sa qualité de Président. Il prend la parole dans un message bref, mais dense, que je vous invite à découvrir sur son blog.

Puis Marcel Tusseau, doyen de l'assemblée, procède à l'appel des candidatures. Philippe Le Tennier, Maire de Baye, propose ma candidature. Nous passons au vote : 51 voix pour et 6 abstentions (dont la mienne).

Me voici donc Président de la Communauté de Communes du Pays de Quimperlé. S'en suivront les élections des Vice-présidents. Le tout s'est déroulé dans le consensus et la confiance, je souhaite le souligner. La main tendue de la gauche aux communes dirigées par la droite et le centre a été acceptée par presque tous les délégués. Tant mieux.

Vous pouvez lire mon discours en cliquant ici.

Espoir

Le jour où nous avons commencé notre campagne municipale à Moëlan-sur-Mer, nous avons donné une conférence de presse au port du Bélon. Lorsque nous avons pris la photo, il y avait derrière nous un bateau dont le nom était "L'espoir II". J'ai voulu y voir un signe.

Demain, l'élection du Président et des Vice-présidents de la Cocopaq, troisième tour des municipales, fermera la phase électorale que nous venons de vivre. Et bien, ça ne s'invente pas, mais aujourd'hui j'étais au village de l'Ag2r à Concarneau pour accompagner Jean-Yves Le Drian lors de la présentation du bateau "Espoir Région Bretagne"...

Une élection encadrée par 2 bateaux portant le même nom, le 1er et le dernier jour, comment ne pas y voir un signe ? Il est bienvenu dans la période.

Au fil de l'eau...pour un territoire durable

Samedi dernier, réunion à Riec-sur-Bélon du comité de soutien à Claude Jaffré et à sa remplaçante, Marie-Louise Grisel.

Ce fut l'occasion de poser les enjeux de l'élection cantonale et d'en dévoiler le fil rouge : Au fil de l'eau...pour un territoire durable.

Le canton de Pont-Aven est un canton côtier, très marqué par la présence de cours d'eau tels que le Merrien, le Bélon et l'Aven. Un des premiers enjeux des années à venir est de tout faire pour préserver et améliorer la qualité de l'eau de ces rivières. En complément, il nous faut préserver la navigabilité des estuaires. Cela peut se faire dans le cadre d'un Schéma d'aménagement et de gestion de l'eau (Sage), comme sur le bassin de l'Ellé, Isole, Laïta. Réussir une telle politique, c'est préserver les emplois de l'ostréiculture, épauler la pêche et le nautisme, permettre le développement du tourisme.

Deuxième enjeu, celui du logement. Comme l'a noté Claude Jaffré, la voie express devient de plus en plus une barrière entre les riches et les moins riches, entre les personnes âgées et les jeunes, entre les inactifs et les actifs. Nous ne pouvons nous résoudre à une telle ségrégation spatiale. Il faudra user de tous les leviers pour permettre une mixité sociale effective en matière d'habitat.

Si vous y ajoutez l'allongement de la durée de la vie, l'éducation, les transports, l'action sociale, etc, vous aurez une idée des chantiers qui attendent notre futur Conseiller Général. Si vous souhaitez nous rejoindre, n'hésitez-pas !

Cliquez ici pour voir la première carte-postale de campagne.

Inauguration

Vendredi, j'ai participé comme de nombreux autres élus à l'inauguration de la Mairie de Mellac. J'ai un lien particulier avec ce bâtiment depuis quelques années.

D'abord, c'est à ses pieds que nous avons relancé la Fête de la Rose du PS dans le magnifique parc François Mitterrand. Puis, j'ai suivi de près l'élaboration du plan de financement de sa rénovation-transformation. La Région est d'ailleurs un des financeurs, comme l'a rappelé Jean-Yves Le Drian, même si notre apport est extrêmement modeste. Enfin, je m'y suis marié, ce qui n'est pas rien.

C'est donc avec joie que je me suis rendu à cet événement, sachant ce qu'il représente pour les mellacois et pour leurs élus. Inaugurer une Mairie est une chose rare, Louis Le Pensec et Bernard Pelleter avait donc pris soin d'inviter une personnalité : Michel Rocard.

Il nous a dit ce qu'il pensait de la situation économique mondiale, alors que la France découvre stupéfaite qu'une de ses banques peut tirer un trait sur plusieurs milliards d'euros de pertes... Il en a appelé au sens moral de chacun pour revenir à l'économie réelle et plaidé pour une régulation mondiale et européenne forte.

Mes premiers engagements furent derrière Michel Rocard, dont j'ai apprécié la droiture et l'analyse sociétale. Pour résumer, on ne transforme pas la société en obtenant seulement le pouvoir d'Etat, mais aussi en écoutant une société mobilisée dans ses associations, ses syndicats, ses mutuelles, etc. "Faire ce que l'on dit, dire ce que l'on fait". Une telle rigueur intellectuelle et morale doit nous inspirer alors que s'ouvre la campagne municipale !

Motivés

Les nouveaux adhérents ayant rejoint le PS l'an passé sont-ils tous repartis vers d'autres cieux ?  Non, et même si certains ont interrompus leur adhésion, nombreux sont ceux qui continuent à s'investir.

Sur la circonscription de Quimperlé-Concarneau, nous avons accueilli 190 nouveaux adhérents depuis le 1er janvier 2006. C'est un mouvement important, à l'image du désir de changement qui animait la gauche à la veille de l'élection présidentielle. Aucune autre formation politique ne peut faire état d'un tel dynamisme.

Nous en avons réunit une trentaine Samedi matin à Quimperlé, pour faire le point sur la façon dont ils voyaient la période que nous vivons. Ce fut une réunion libre où chacun s'est exprimé. Beaucoup ont dit leur déception et leur souhait d'une unité retrouvée, pour construire une opposition efficace, à même de faire émerger un nouvel espoir. Contrairement à ce que l'on peut entendre ou lire, beaucoup participent aux réunions du PS et comptent bien y jouer un rôle à l'avenir et s'investir aux municipales dans l'immédiat.

Bref, une réunion passionnante, revigorante, dans un moment où les socialistes rentrent pleinement dans la bataille municipale et cantonale.

Taol Kurun

Aujourd'hui, conférence de presse de lancement de Taol Kurun. L'occasion d'écouter Fanny Chauffin, sa directrice, détailler à toute vitesse l'impressionnant programme qui va faire vibrer le territoire de la Communauté de Communes du Pays de Quimperlé du 4 janvier au 3 février.

Le concept ? Un festival associatif, d'éducation populaire où le public participe à la construction culturelle. Un festival breton en Bretagne et en hiver (il n'y a pas qu'en été et qu'avec les touristes que l'on s'amuse). Un festival en breton, en français, en plein de langues vivantes, gaies, tristes, pétillantes...

Le thème ? Du rire aux larmes ! Du rire avec des conteurs, un clown, des Ramoneurs de Menhirs, des films sur des légumes, des chansons, de la musique et de la danse. Des larmes avec de la poésie, des conférences sur l'avenir de l'humanité, la nature, la langue bretonne, de la musique et de la danse.

Allez faire un tour sur leur site et celui de la Cocopaq pour réserver vos soirées.

Menaces sur les lycées

Demain, je suis invité à participer à une petite cérémonie au Lycée de Ros Glaz à Quimperlé. Il s'agit d'encourager les jeunes qui ont choisi la voie des études professionnelles en les mettant en lien avec des chefs d'entreprise, des élus, des responsables administratifs. Mais cette année, cette visite se déroulera dans un contexte particulier, puisque depuis des semaines, les lycéens sont mobilisés contre la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans.

Le Ministre a annoncé cette réforme par le biais d'une circulaire. Il s'agit de supprimer les Brevets d'études professionnelles et les Baccalauréats professionnels, cursus en 4 ans, pour les remplacer par un seul cursus d'études professionnelles en 3 ans, conduisant au nouveau Bac Pro. L'absence de concertation laisse penser qu'il s'agit là d'une simple mesure budgétaire et non d'un soucis pédagogique.

En Bretagne, plus de 250 formations seraient ainsi modifiées, dont 240 dans les lycées publics. Dans ces derniers, ces modifications entraînent la fermeture de 39 divisions. Ces dispositions auront des répercussions importantes, en augmentant le nombre de jeunes sortant de l'école sans qualification.

De plus, bien que tous les effets de ces propositions n'aient pu être évalués compte tenu de la soudaineté de l'annonce, les conséquences matérielles en termes d'équipement et d'immobilier dans les lycées seront certainement très lourdes à supporter financièrement pour le Conseil Régional. A ce titre, comme l'a déclaré mon collègue Jean-Claude Lessard lors de la dernière session du Conseil Régional, il apparaît aberrant que l'hébergeur ne soit pas consulté sur les modifications de l'hébergement. Le Président Le Drian a d'ailleurs saisi le Recteur en novembre, sans réponse.

C'est pourquoi le Conseil Régional demande aux Ministres concernés (Éducation et Agriculture) de surseoir à toute décision. Nous leur demandons l'engagement d'une véritable concertation associant l'ensemble des organisations représentatives des partenaires de la formation des jeunes.

Projet Médical

Aujourd'hui, le Conseil d'Administration du Centre Hospitalier de Quimperlé était réuni pour examiner un nouveau projet médical d'établissement. Hasard du calendrier, cette réunion se tenait près de 5 mois après celle du 27 juin 2007, que je vous relate ici et qui nous avait placé au pied du mur.

Sans revenir sur les circonstances douloureuses de l'époque, je note que peu d'observateurs pariaient sur les capacités de rebond de notre hôpital. C'est pourtant bien ce qui s'est passé après un travail intense : lobbying des élus pour obtenir les moyens nécessaires, volonté de l'administration et notamment de l'Agence Régionale d'Hospitalisation de prouver que "le changement est possible", responsabilité des salariés, motivation de la Direction et des médecins pour imaginer l'avenir...

Quelles sont les grandes lignes de ce nouveau projet, adopté à l'unanimité du CA ?

Comme tout projet médical, le patient est au coeur du dispositif. La pression économique (T2A) et règlementaire est tellement forte, que l'on pourrait oublier cette lapalissade qui veut qu'il n'y ait pas de médecine sans patients. C'est loin d'être le cas ici. De nouveaux services vont voir le jour en confortant les points forts de l'hôpital. Cette réponse aux besoins de santé du secteur sanitaire était un objectif incontournable pour les élus comme pour la communauté médicale. Le Centre Hospitalier de Quimperlé n'a de sens que s'il est ancré dans un territoire.

Le niveau d'emploi est préservé, ce qui était un vrai enjeu sur un bassin d'emploi en crise. Nous avons perdu 122 emplois par la fermeture de services. Nous allons sans doute en créer 130, ce qui n'est pas rien. Bien sûr, si la perte des 122 emplois est réelle, la création des 130 nouveaux sera étalée dans le temps. Mais nous avons bon espoir d'aller vite.

L'établissement entre donc dans une nouvelle dynamique. Il faut maintenant la faire partager encore plus fortement au personnel. C'est l'enjeu de la réunion d'information que la direction tiendra la semaine prochaine. Puis, début 2008, viendra le moment de faire partager ce projet au tissu médical du territoire. Les médecins de ville, les infirmières libérales, les laboratoires et autres établissements de santé ont une vision brouillée du Centre Hospitalier de Quimperlé. A travers eux, c'est toute la population qui doute de son hôpital. On peut les comprendre, car il a été dans la tourmente. Il faut maintenant que le brouillard se lève.

Passage de relais

Ce Samedi, Jean-Yves Kersulec, Maire de Riec-sur-Bélon, a choisi d'annoncer qu'il ne briguerait pas le renouvellement de son mandat. Elu début 2005, lors d'une municipale partielle contre Xavier Le Durand, il passe le relais, tout en souhaitant rester conseiller municipal.

Après une période très difficile pour la commune sous le court mandat de son prédécesseur, Jean-Yves Kersulec a essayé de remettre la commune sur la voie de la démocratie et de la solidarité communautaire. Je crois qu'il a largement réussi son pari, avec son équipe, en remettant sa commune sur de bons rails.

Il souhaite, si les électeurs le veulent, passer la main à Sébastien Miossec, qui sera à 25 ans, un des plus jeune candidat au poste de Maire. Président du Cercle celtique des Fleurs d'Ajonc de l'Aven (cherchez-le sur la photo, prise à l'occasion de la Breizh Touch !), il est membre du cabinet de Pierre Maille au Conseil Général. Beaucoup de discussions tournaient ce week-end autour de sa jeunesse...

Je suis toujours surpris de ces  remarques. Je n'ai jamais considéré que la jeunesse seule soit un atout, mais elle ne peut pas non plus être un handicap. Je fais confiance à Sébastien, à l'équipe municipale et aux militants de Riec-sur-Bélon pour démontrer qu'un programme mêlant traditions et modernité peut être utile aux rieccois.