Dans son édition de Quimperlé, en date du 10 décembre 2015, Le Télégramme donne la parole à Patrick Le Fur, secrétaire départemental du Front National. Celui-ci y déclare : « Le Front National n’est pas l’héritier de quoi que ce soit de détestable… ».
Conseiller municipal de Moëlan-sur-Mer, je m’inscris en faux contre cette affirmation. Chacun sait bien que le Front National est l’héritier des collaborationnistes français.
Cloharsien, Patrick Le Fur devrait se souvenir de la mémoire d’un des fondateurs du Front National : François Brigneau ! De son vrai nom, Emmanuel Allot. Né à Concarneau, il avait pris pour nom de plume un pseudonyme évoquant un des beaux ports de Moëlan-sur-Mer.
Membre du mouvement de Marcel Déat, il s’oriente vers la collaboration durant la Seconde Guerre Mondiale. Au lendemain du débarquement allié en Normandie, il s’engage dans la Milice. Il considèrera toujours cet engagement auprès des nazis, comme « glorieux » (sic). Rappelons que la Milice française fut le bras armé du régime de Vichy. Organe de lutte et de répression contre les résistants, les réfractaires au STO, les Juifs… la milice instaure des cours martiales, fusille sans jugements et pratique, comme la gestapo, tortures et massacres.
Après avoir soutenu Tixier-Vignancour aux présidentielles de 1965, François Brigneau rejoint le mouvement Ordre Nouveau en 1970. Il est alors un des fondateurs du Front National, dont il est de 1972 à 1973, vice-président.
Il fut aussi écrivain à Minute, Présent, National-Hebdo notamment. Plusieurs fois condamné pour ses écrits antisémites…
Voilà le portrait, parmi tant d’autres, d’un des fondateurs du Front National. Voilà de qui Patrick Le Fur et le Front National sont les héritiers.
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