Demain, je suis invité à participer à une petite cérémonie au Lycée de Ros Glaz à Quimperlé. Il s'agit d'encourager les jeunes qui ont choisi la voie des études professionnelles en les mettant en lien avec des chefs d'entreprise, des élus, des responsables administratifs. Mais cette année, cette visite se déroulera dans un contexte particulier, puisque depuis des semaines, les lycéens sont mobilisés contre la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans.
Le Ministre a annoncé cette réforme par le biais d'une circulaire. Il s'agit de supprimer les Brevets d'études professionnelles et les Baccalauréats professionnels, cursus en 4 ans, pour les remplacer par un seul cursus d'études professionnelles en 3 ans, conduisant au nouveau Bac Pro. L'absence de concertation laisse penser qu'il s'agit là d'une simple mesure budgétaire et non d'un soucis pédagogique.
En Bretagne, plus de 250 formations seraient ainsi modifiées, dont 240 dans les lycées publics. Dans ces derniers, ces modifications entraînent la fermeture de 39 divisions. Ces dispositions auront des répercussions importantes, en augmentant le nombre de jeunes sortant de l'école sans qualification.
De plus, bien que tous les effets de ces propositions n'aient pu être évalués compte tenu de la soudaineté de l'annonce, les conséquences matérielles en termes d'équipement et d'immobilier dans les lycées seront certainement très lourdes à supporter financièrement pour le Conseil Régional. A ce titre, comme l'a déclaré mon collègue Jean-Claude Lessard lors de la dernière session du Conseil Régional, il apparaît aberrant que l'hébergeur ne soit pas consulté sur les modifications de l'hébergement. Le Président Le Drian a d'ailleurs saisi le Recteur en novembre, sans réponse.
C'est pourquoi le Conseil Régional demande aux Ministres concernés (Éducation et Agriculture) de surseoir à toute décision. Nous leur demandons l'engagement d'une véritable concertation associant l'ensemble des organisations représentatives des partenaires de la formation des jeunes.
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