Je vous en parlais ici et là, le Centre Hospitalier de Quimperlé va mal. Le prochain Conseil d'Administration aura à se prononcer sur la suspension des activités de chirurgie lourde et des accouchements.
Les raisons sont multiples :
La Tarification A l'Activité (T2A), qui finance les hôpitaux non plus selon les besoins sanitaires, mais en fonction des actes qu'ils réalisent. Cela exacerbe la concurrence entre établissements et fragilise les hôpitaux de taille modeste.
La démographie médicale, qui est de plus en plus délicate, du fait d'une pénurie organisée à coup de numerus clausus depuis des décennies. Ajoutée aux contraintes réglementaires qui pèsent sur les professionnels, elle est un puissant levier pour concentrer les moyens humains et financiers.
Enfin, la volonté des gouvernements de mener tambour battant le regroupement des plateaux techniques en s'appuyant sur les Agences Régionales d'Hospitalisation. Ainsi, le 5 juin dernier, Roselyne Bachelot, nouvelle Ministre de la Santé, a déclaré vouloir "forcer le pas des restructurations hospitalières". Depuis des années, le plateau technique du Centre Hospitalier de Quimperlé était dans l'oeil du cyclone.
Bien entendu, le Conseil d'Administration du 27 juin devra aussi regarder les stratégies alternatives qui s'offrent à nous. Elles sont peu nombreuses, mais elles pourraient nous permettre de sauvegarder l'emploi et le service rendu aux populations de notre bassin de vie.
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