La session du Conseil Régional de Jeudi et de Vendredi a été l'occasion d'organiser notre débat d'orientation budgétaire. Il s'agit de débattre de nos contraintes, de notre potentiel et de nos orientations politiques pour l'année à venir. Ensuite, le budget viendra traduire ces débats en acte.
A nouveau, nous avons constaté les conséquences pour notre collectivité du repli de l'Etat. Plus de 55% de notre budget est composé de dotations d'Etat. Il est donc contraint, car nous ne maitrisons pas son évolution. De plus, à force de cadeaux fiscaux, l'Etat ne peut plus et ne veut plus assumer ses responsabilités face aux collectivités locales, nous devons donc nous accommoder de ressources insuffisantes alors même que nos compétences augmentent, le délestage de compétences nationales continuant.
Quelques exemples récents :
L'Etat nous a décentralisé la gestion des ports de commerce, dont le coût de maintenance en Bretagne représente 20 millions d'euros. Pour autant, il nous attribue seulement 1,5 millions d'euros à ce titre...
De même, le Contrat de Projet 2007-2013 passé entre l'Etat et la Région est en recul de 100 millions d'euros par rapport au CPER précédent.
Et on pourrait multiplier à l'infini cette démonstration.
Nous devrons donc avoir une gestion rigoureuse de nos deniers afin d'honorer nos missions et de mettre en œuvre le projet politique que nous avons proposé aux bretons (EPF, LGV, solidarité territoriale, gratuité des manuels scolaires, excellence environnementale, etc.).
Mais au-delà, en ouverture de nos travaux, Jean-Yves Le Drian a tenu à souligner que les trois associations d'élus locaux (association des Maires, des Départements, des Régions) défendaient désormais une position commune en matière de réforme fiscale. Ils souhaitent une véritable autonomie fiscale passant par un lien entre l'impôt et les compétences, une prise en compte réelle du revenu dans l'assiette des impôts locaux et enfin une péréquation entre les territoires. Cela permettrait à la fois la lisibilité pour les citoyens, la justice fiscale et la solidarité territoriale. La réforme est donc aujourd'hui possible et la balle est dans le camp du gouvernement.
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