Hier soir, accompagné de Pierre Maille, Président du Conseil Général et Serge Moëlo, Maire de Silfiac en Morbihan, j'ai animé une formation de l'Uesr. A destination des élus ou des futurs élus, cette réunion était consacrée au développement durable.
La soirée était bâtie autour d'une question simple afin de donner des repères, je l'espère utiles aux auditeurs : Que peut faire une collectivité pour mettre en œuvre le développement durable ?
Serge Moëlo et Pierre Maille nous ont apporté leur éclairage. Le premier a mis en avant la spirale dépressive dans laquelle était sa commune au milieu des années 90. Chute démographique, absence d'investissements, etc. Grâce à un projet global prenant appui sur l'identité de la commune, son environnement, ses savoir et savoir-faire, il nous a décrit le cercle vertueux dans laquelle elle est entrée. Passionnant.
Pierre Maille a quand à lui montré la cohérence qu'il y avait à travailler des politiques sous l'angle du développement durable. Cohérence avec les engagements internationaux de la France, qui trouvent dans le département un champ d'application concret, transversalité qui redonne du sens aux politiques. Il a ainsi pris l'exemple du bus à 2€ et de ses vertus en matière de transport public, d'aménagement du territoire, d'insertion, de jeunesse, etc.
Pour ma part, je suis revenu sur les actions que le Conseil Régional met en œuvre dans ce domaine. Elles sont nombreuses, mais je me suis particulièrement attaché à faire connaitre l'Eco-Faur. Cette politique accompagne des opérations
d'aménagements exemplaires des communes, pour promouvoir un
urbanisme durable. Depuis 2005, il finance des opérations
intégrant un ensemble de préoccupations environnementales : maîtrise de l’énergie, haute
qualité environnementale dans les bâtiments publics et
le logement, économies d’eau, liaisons espaces
urbanisés-espaces naturels, qualité de l'air, réduction
du bruit…
On le sait, le Grenelle de l'environnement a pris un certain nombre d'engagements. Une bonne part sera à la charge des communes, ce que l'on peut regretter en terme de financement. Il faut pour autant s'y préparer, car la crise environnementale est une réalité. Un projet de développement durable permet d'y répondre tout en redonnant du sens à l'action publique.
NB : Merci à Julie pour la photo et pour la préparation de ces formations.
Une rencontre extrêmement enrichissante ! Au-delà de la démarche engagée par le Conseil général, j'ai beaucoup appris de l'intervention de Serge Moëlo. Il a su démontrer que, même à une petite échelle, l'action politique avait un sens.
Lorsque certains parlent de reconstruction de la gauche, fort est de constater que ce sont des gens comme ceux-là qui la font. Riches d'expériences et d'innovations...
Un très bon moment !!!
Rédigé par : Anthony | 29 novembre 2007 à 16:24
J'ai trouver cette formation intéressante.Je dis bien formation, car, elle a eu ce mérite , de m'apprendre , que seuls les moyens ne suffisent pas sans la volonté. Pierre m'a conforter aussi dans mon interrogation de voir le bio dans les assiettes des collégiens finistériens, avec l'obligation de s'intérroger sur le cout d'un repas.Il a fait le tour et à eu des difficultés a y trouver un même tarif!
Rédigé par : Jacques Canevet | 29 novembre 2007 à 22:17