Six mois après son départ de l'Elysée, Jacques Chirac a été mis en examen pour détournement de fonds publics dans un dossier visant la période où il était maire de Paris, de 1977 à 1995. Il est mis en cause par la juge Simeoni pour avoir fait recruter à son cabinet de maire des dizaines de "chargés de mission" payés sur fonds publics mais qui n'auraient effectué aucun travail.
Cette poursuite judiciaire devrait déboucher sur un procès en correctionnelle, aucun vice de forme ne pouvant plus être soulevé. La Cour de cassation a en effet validé totalement la procédure en juin dernier.
C'est une "première" dans l'histoire de la République française, mais n'est-ce pas trop tard ?
On se souvient qu'entre 1997 et 2002, avec une vingtaine de députés socialistes, dont Gilbert Le Bris, Arnaud Montebourg avait dénoncé l'impunité du chef de l'Etat. Rien n'y a fait ! Arrive aujourd'hui cette mise en examen tardive, d'un homme et non d'un système. Le problème n'est pas tant Jacques Chirac et ses possibles turpitudes. Non, l'important est de savoir si un homme politique peut commettre de tels faits dans l'exercice de ses fonctions, au service de sa carrière politique, faussant ainsi le jeu démocratique et n'être jugé qu'une fois ses mandats terminés.
Comme le dit Noël Mamère, "Cette mise en examen n'est ni une bonne ni une mauvaise nouvelle, c'est la preuve que la justice prend un peu son courage à deux mains pour mettre en examen quelqu'un qui n'a plus de pouvoir. On aimerait qu'elle soit aussi dure et aussi intraitable avec ceux qui ont aujourd'hui du pouvoir". Ce devrait être une ligne de conduite pour la gauche dans le cadre de la réforme des institutions à venir, tant la présidentialisation annoncée est lourde de menaces...
Et l'attribution "ultra-rapide" 1mois par la ville de paris, à ce qui prenait un carte au RPR! Sans parler d'il y a 30ans des apparts à paris, avec des loyers hlm à certains journalistes!
Rédigé par : Jacques Canevet | 22 novembre 2007 à 09:17