Le blog de Nicolas Morvan

Européenne(s)

La campagne pour les élections européennes va commencer cette semaine en Finistère, avec le déplacement d'Isabelle Thomas entre Concarneau et Quimperlé.

Isabelle Thomas est conseillère municipale d'opposition à Saint-Malo, membre du Bureau National du PS et Présidente de la commission environnement et cadre de vie au Conseil Régional de Bretagne. Jean-Yves Le Drian l'a aussi nommé déléguée aux énergies en 2004. Isabelle est numéro 3 de la liste socialiste pour l'euro-région Ouest, liste que mène Bernadette Vergnaud.

Même si je la connaissais déjà, c'est au moment de la victoire des régionales de 2004 que j'ai appris à mieux la connaitre. En effet, je siège dans la Commission qu'elle préside et qu'elle anime avec Gérard Mével, Vice-président. J'ai découvert une femme de conviction, très humaine, bosseuse. Les rapports et orientations qu'elle a proposés en matière d'énergie ont tous été salués pour leur qualité par l'ensemble des groupes politiques.

Européenne convaincue, elle saura se battre pour faire de l'Union Européenne un espace plus social, où la voix de ceux qui travaillent pèse réellement. Bretonne de cœur, elle portera les intérêts et les combats de notre région, à commencer par ceux liés à la mer.

Après quelques visites sur le terrain, organisées par Michel Loussouarn, notre délégué de circonscription, elle animera une réunion publique au Sterenn à Trégunc à 20h30, aux côtés de Gilbert Le Bris. Venez nombreux, ce sera une belle rencontre, l'occasion de redonner du sens à la période trouble que nous vivons.

Retour à Emmaüs

Le 18 octobre 2008, la communauté Emmaüs de Rédéné fêtait ses 40 ans. Ce fut une très belle fête, à laquelle les bénévoles avaient souhaité intégrer la Cocopaq.

La joie de voir ce beau projet de réinsertion atteindre ses 40 ans, avec un dynamisme renouvelé, était pour chacun teinté d'une angoisse : 40 ans après, la même pauvreté, la même détresse nécessitait le même engagement.

Lors de ma prise de parole, j'avais fait la promesse que nous n'en resterions pas à des discours, mais que la Cocopaq prendrait l'initiative d'une discussion approfondie avec la Communauté Emmaüs. Une préparation s'en est suivie sous la houlette de Gilda Le Gall, de Jacques Le Bihan et de Jean-Yves Kersulec, Vice-présidents de la Cocopaq.

Jeudi, ce sont pas moins de 70 personnes, élus, techniciens et bénévoles, qui se sont retrouvés toute la journée à la communauté de Rédéné.

La matinée fut consacrée à une visite des installations pour que chacun comprenne bien les métiers et les objectifs d'Emmaüs. Acte social d'abord avec un accueil inconditionnel pour environ 50 personnes, qui trouveront là gîte, couvert et travail. Acte économique ensuite avec des filières variées : bois-énergie, récupération, textiles, déchets d'équipements électriques ou électroniques (D3E), menuiserie, etc. Acte environnemental, bien sûr, par le recyclage des déchets. Nous sommes là dans un acte de développement durable et solidaire par excellence, apparu bien avant l'invention du concept.

L'après-midi fut consacrée à trois ateliers de travail participatifs sur le logement, les déchets et les solidarités. L'idée était de produire, à partir des sujets traités par Emmaüs et de l'expertise des bénévoles, des pistes d'action pour la Cocopaq. Information sur le droit au logement opposable, pension de famille, extension des sous-location, union de tous les acteurs du bois-énergie à l'exemple du Pays de Dinan, mise en oeuvre d'une collecte textile sur toutes les communes du Pays de Quimperlé, recensement des acteurs de la solidarité sur le territoire, travail commun institutions/associations sur l'accueil social, etc. Les idées n'ont pas manqué, dans une ambiance très très conviviale.

Nous nous retrouverons bientôt pour poursuivre ce travail de construction et d'expertise citoyenne.

NB : J'en profite pour vous parler de l'initiative "délinquants solidaires" que soutient Emmaüs pour s'opposer à la criminalisation des aidants. Autours du slogan "si la solidarité devient un délit, nous demandons à être condamnés pour ce délit !", les associations de cette plate-forme dévoilent les objectifs chiffrés du gouvernement d'interpellations d'aidants... Scandaleux. Signez la pétition !

Plus forts ensemble

Je vous en avais déjà parlé, mais l'évolution de notre organisation touristique a connu une nouvelle avancée cette semaine.

Vous le savez, les communes de Moëlan-sur-Mer, Riec-sur-Bélon, Bannalec, Baye et Le Trévoux ont souhaité fusionner leurs outils touristiques pour être plus forts ensemble. Cette semaine, sous la direction des trois présidentes des offices de tourisme actuels, les nouveaux statuts de notre office commun ont été présentés aux trois conseils d'administration.

Nous avons aussi entendu Michaël Quernez, nouveau Président du Comité Départemental du Tourisme, qui nous a dit combien les questions de gouvernance touristique étaient, pour le département, un des premiers enjeux. De même, Michel Rose, directeur du centre de vacances sociales de Beg Porz, nous a fait partager sa vision d'un secteur en plein bouleversement où seule l'union fait la force.

Notre office commun verra le jour le 20 avril au Trévoux. Son nom a été dévoilé, ce sera l'Office de Tourisme de l'Aven-Bélon. Mais bien entendu, notre projet reste ouvert à toutes les communes du Pays de Quimperlé.

Avec un budget consolidé de 150 000 euros, nous nous dotons là d'un outil de nature à répondre aux enjeux touristiques actuels. La concurrence entre les destinations, dans un marché de plus en plus international, ne nous permet plus de communiquer chacun sur notre clocher au risque de donner une image floue de notre territoire.

Encore une fois, le temps de la cueillette en tourisme est fini. Il nous faut maintenant semer pour récolter.

Foyers témoins

Chaque jour un Français produit en moyenne 1 kg de déchets (soit l'équivalent de 6 litres), ou 360 kg par an. La production d'ordures ménagères par Français a ainsi doublé en 40 ans.

Les déchets se multiplient : emballages alimentaires individuels, produits d'entretien, électroménager, produits cosmétiques ou encore gadgets en tous genres…

Plusieurs questions se posent, comment collecter ces déchets bien sûr, mais aussi comment les valoriser ou les éliminer ? Seulement, avant toutes ces opérations peut-être faut-il se concentrer sur la prévention. En effet, le meilleur déchet est celui qui n'est pas produit, non ?

C'est en tout cas dans cet esprit que la Cocopaq a souhaité relayer l'opération Foyers témoins que propose l'Ademe. Ainsi, Mardi dernier, nous avons réuni quelques uns des 31 foyers volontaires pour leur expliquer les règles du jeu, sous l'égide de Jean-Yves Kersulec, Vice-président de la Cocopaq. En avril, ces foyers venant de tout le Pays de Quimperlé ne vont pas changer leurs pratiques. Ils pèseront régulièrement leurs poubelles noires ou jaunes, noteront les repas pris à domicile ou à l'extérieur, etc. Cela servira de base de comparaison.

Ensuite, en mai et en juin, ils seront accompagnés par Andréane Caré, technicienne de la Cocopaq, avec des gestes, des astuces, des modes de consommation, qui vont les aider à changer leurs pratiques et à diminuer leur production de déchets. L'idée est de prouver que l'on peut, assez simplement, réduire son impact, tout en économisant et sans réduire son plaisir ou son bien-être.

Régulièrement des points seront faits, via la presse locale et peut-être aussi via un blog, pour suivre les initiatives et les progrès de ces témoins d'un nouveau genre !

Eolien à Bannalec

Mardi, réunion de la Commission départementale des sites du Finistère en Préfecture. Un avis de cette commission, dont je fais partie depuis mi-2008, était demandé concernant le projet d'implantation de 8 éoliennes aux lieux-dits "Kerros" et "Castel Coudiec" à Bannalec.

Après avoir écouté Yves André, Maire de Bannalec et le représentant de VSB Energies nouvelles -l'entreprise pétitionnaire- la commission a eu un débat approfondi sur ce projet, divisé en deux sites.

Le Maire avait, dans son intervention, rapporté fidèlement l'avis du Conseil Municipal, fortement favorable au site de Castel Coudiec et plus réservé sur Kerros. De même, l'avis du commissaire enquêteur a été analysé de près.

Au final, la commission a souhaité donner un seul avis pour les deux sites : "avis favorable sous réserve de réexamen par la commission départementale des sites des conditions d'intégration paysagère sur le site de Kerros". Cet avis a été adopté à la quasi-unanimité (un vote contre).

Bien entendu un tel avis n'engage pas le Préfet lors de l'instruction du permis de construire, mais cela doit l'éclairer. A suivre...

Centre aéré des Petites Salles

Vendredi soir, en présence du sous-Préfet, de Maryvonne Blondin, sénatrice, de Françoise Fromageau, Présidente de la CAF, de Claude Jaffré, conseiller général, de Christine Favennec, vice-présidente de la Cocopaq et de nombreux élus, nous avons inauguré l'Accueil de Loisirs Sans Hébergement (Alsh = centre aéré) des Petites Salles à Moëlan-sur-Mer.

Cet outil a été pensé sous le mandat de Michaël Quernez, avec un choix du concepteur en juin 2006 et un lancement du chantier début 2008. Il doit répondre aux besoins des communes côtières de Clohars, Moëlan et Riec. C'est pour cela qu'il est situé à proximité du centre bourg, de façon à être accessible facilement pour les parents. Il sera sans doute aussi utilisé par les familles de Baye. Sa localisation le place à deux pas du cinéma, du jardin public, des installations sportives, etc.

Avec ce bâtiment moderne, conçu pour les enfants et à leur taille, nous voulons sortir les enfants des écoles. Ainsi, il sera plus facile de faire du temps des Mercredi ou des vacances, un temps de loisir, certes intégrant un projet pédagogique réel, mais différencié du temps scolaire. Chacun a convenu lors de l'inauguration que l'architecture mise en oeuvre par le cabinet Argouarch, de Brest, répondait à ce soucis.

Pour un coût de près d'1,4 millions d'euros HT, dont environ 400 000 euros de subventions, ce bâtiment a fait l'objet d'une attention particulière en matière de respect de l'environnement. Il pourra accueillir 100 enfants de 3 à 12 ans. Il ouvre dès les vacances de Pâques et remportera, je n'en doute pas, un certain succès.

Avec cette ouverture, qui sera suivie de celle de l'Alsh de Kermec à Tréméven et de l'Aquapaq de Quimperlé, la Cocopaq poursuit sa mue. D'espace de discussions et de projets, la Communauté de communes se transforme peu à peu en collectivité de gestion, rendant des services très concrets aux habitants du Pays de Quimperlé.

La Région agit face à la crise

Ce Vendredi se tenait la seconde session que le Conseil Régional consacre à la crise. En mai, une troisième session nous permettra de nous retrouver plus en profondeur sur ces questions.

Face à la montée du chômage, aux mauvaises nouvelles économiques qui s'accumulent, à l'éloignement des jeunes de l'emploi, le Président Le Drian et la majorité ont souhaité prendre la mesure de la crise et agir. Ainsi, nous avions, en décembre, affecté 12 millions d'euros à la relance de l'économie. L'Etat ayant avancé le reversement de la TVA de la région, nous avons décidé d'investir très rapidement cette somme de 18 millions d'euros.

Nous consacrerons ainsi 5 millions d'euros d'aides aux entreprises, 6,5 millions d'euros pour les ports de commerce, 4 millions d'euros à l'amélioration des lycées, 1,5 millions à la rénovation de l'hôtellerie et 1 millions d'euros pour la filière agroalimentaire. Certes, cet effort est rendu possible par le bon état financier du Conseil Régional, mais ce sont autant de sommes qui ne seront pas disponibles l'an prochain.

C'est donc un choix réel que nous avons fait, celui d'anticiper et de tout miser pour soutenir l'action économique, permettre de maintenir l'emploi et être acteur d'un nouveau modèle économique. Les 30 millions d'euros que nous mobilisons sont au service d'une croissance verte, compatible avec le Grenelle de l'environnement, ce qui est loin d'être le cas du plan de relance du gouvernement.

Sur ces sujets, je vous conseille à ce titre la lecture de l'intervention de mon collègue Alain Yvergniaux.

Un budget stable et ambitieux

Comme nous l'avions expliqué lors du Débat d'Orientation Budgétaire, le budget de Moëlan-sur-Mer sera marqué cette année par la stabilité et l'ambition.

Stabilité car, Mercredi dernier, nous n'avons pas fait évoluer les taux de la taxe d'habitation et des taxes foncières. Elles restent donc au même niveau que l'année dernière, du moins en ce qui concerne la commune. En effet, l'Etat les a fait évoluer de 2,5% dans l'ensemble de la France. Deux éléments nous ont guidé : tout d'abord la promesse que nous avions faite lors de la campagne municipale, mais aussi la situation économique que nous traversons. Nous nous sommes donc concentrés, depuis un an, sur la maîtrise des coûts de fonctionnement de la Mairie et, bien sûr, nous inscrivons un emprunt car la capacité d'endettement de notre commune reste forte.

Ambition, car ce budget porte la marque de la salle omnisport (2,9 millions d'euros). A ce sujet, il a d'ailleurs été assez comique de voir que certains, qui avaient voté comme un seul homme la mise en chantier de cette salle en connaissant parfaitement son coût, ne pas voter ce budget en prétextant le découvrir. Cohérence quand tu nous tiens... Je ne reviendrais pas sur tous les chantiers que nous voulons mener cette année, dans le cadre de ce budget, je veux juste souligner les travaux importants que nous devrions réaliser dans les écoles et les bâtiments communaux pour les remettre à un niveau convenable.

En tout cas, nous sommes loin des évolutions budgétaires que l'on constate ailleurs. Pourtant, il convient de raison garder, car le gouvernement a profondément modifié ses relations avec les collectivités et que la fin de la Taxe professionnelle est annoncée.

Eolien à Scaër

C'était Mardi dernier en Mairie de Scaër, en présence de Paulette Pérez, Maire, et de porteurs de projets. Nous avons signé les deux premières chartes de développement de l'éolien.

Cette démarche de la Cocopaq a pour ambition de cadrer le développement de l'éolien sur le Pays de Quimperlé. Pour l'instant, notre territoire ne comporte aucune éolienne. Pourtant, son potentiel est élevé, comme l'a révélé le schéma éolien. Raison de plus pour garantir une grande transparence et un bon dialogue avec l'ensemble des acteurs.

Information au public, suivi du projet, installation de matériel neuf, garantie de démontage des éoliennes à l'issue de l'exploitation, tout ceci figure au menu de ce véritable guide de bonnes pratiques.

Par ailleurs, après avis de la Commission départementale des sites, qui se tiendra le 31 mars, le Préfet devra donner ou pas son accord aux implantations d'éoliennes de Bannalec. Affaire à suivre donc...

Photo empruntée au Télégramme.

La faute

Encore une fois les chiffres invraisemblables du bouclier fiscal font la une de l'actualité.

458 millions d'euros y ont été consacrés en 2008, pour 13 998 foyers fiscaux. Les plus riches parmi les plus riches, soit 834 foyers fiscaux, se sont vus restituer la coquette somme de 368 261 € chacun !

A titre de comparaison, cela correspond à peu de choses près à une vie de travail pour un smicard, et cela recommencera l'an prochain pour les même ! Tous les ans, quelques privilégiés empocheront donc l'équivalent d'une vie de labeur...

Le 19 mars, des millions de personnes ont revendiqué une autre politique pour sortir de la crise. Une voie plus sociale. Une voie où les efforts seraient partagés par tous.

Ce matin, j'ai participé à la réunion de la cellule de reclassement d'une entreprise, qui a quitté notre territoire. J'ai vu des salariés, qui ont perdu leur travail et se démènent face à la crise. Ils en cherchent un autre, avec difficulté, mais avec rigueur et dignité. Ils se forment, ils s'accrochent. Les collectivités, dont la Cocopaq et la Région, font ce qu'ils peuvent pour les aider au mieux.

Ce soir, Nicolas Sarkozy nous a demandé d'attendre. Attendre que ses nouvelles mesures se mettent en place. Attendre que les patrons se moralisent d'eux même et refusent de toucher leurs parachutes dorés... Toujours pas de remise en cause du bouclier fiscal, ni du dispositif sur les heures sup'. Toujours pas de loi contre la délinquance des chefs d'entreprise qui se servent indûment.

De qui se moque-t-il ?