Le blog de Nicolas Morvan

Lancement de l'Agenda 21

Mercredi, plus de 150 personnes ont passé la soirée au Coat-Kaër à imaginer un futur désirable pour le Pays de Quimperlé. En période de crise, c'est une activité peu commune et qui peut sembler étrange.

Avec l'association Nature et Culture et le cabinet Kolibri, nous lancions la démarche d'élaboration de l'Agenda 21 de la Communauté de Communes du Pays de Quimperlé.

La démarche d'Agenda 21 est née en 1992, lors du sommet de la Terre de Rio, où les chefs d'Etat et de gouvernements étaient réunis, sous l'égide de l'ONU, "au chevet de la planète". Ils y ont adopté un programme d'action pour le 21ème siècle. L'article 28 de ce programme appelait les collectivités locales à mettre en oeuvre un Agenda 21 pour décliner concrètement une politique de développement durable et solidaire.

Aujourd'hui, après le Conseil Général du Finistère et le Conseil Régional de Bretagne, la Cocopaq s'engage donc dans cette démarche, qui lui permettra de revisiter ses politiques et peut-être aussi d'en définir de nouvelles. Pour cet exercice, nous nous appuierons sur les acquis du Schéma de Cohérence Territoriale, qui précise que le Pays de Quimperlé choisi "la qualité globale" comme moyen de développement.

Merci en tout cas à Jean-Claude Pierre, à Fabrice Jaulin et Bruno Perera, nos partenaires, qui ont su rendre la soirée passionnante et concrète. Chacun aura compris que le développement durable et solidaire n'est pas seulement une obligation tout autant qu'un devoir, mais qu'il représente aussi une alternative désirable.

Délégué de circonscription : suite

Dernière étape d'un congrès socialiste en Finistère, le vote pour les délégués de circonscription aura lieu le 12 mars.

Les délégués de circonscription sont le relais entre les sections et la fédération et réciproquement. Ce sont surtout des animateurs politiques locaux majeurs.

Sur notre circonscription de Quimperlé-Concarneau, comme je le disais hier, si nous avons connu des succès, nous avons aussi connu des échecs, j’en prend ma part, ce sont autant de défis pour celui qui me remplacera. Il y a deux candidats, qui ont eu l'occasion de se présenter lors de l'Assemblée Générale de Rosporden : Michel Loussouarn et Jérôme Le Bigaut. Comme le rassemblement national est aujourd'hui effectif, je ne veux pas voir dans leur candidature l'expression de deux blocs cherchant à se compter, mais bien de deux sensibilités différentes pour la fonction.

Mon choix personnel se porte sur Michel Loussouarn. Pourquoi ?

• Malgré son jeune âge, il est impliqué de longue date dans la vie du PS, en Finistère comme dans la circonscription. Il en connaît donc tous les acteurs. Surtout, il respecte les combats qui, de Louis Le Pensec à Gilbert Le Bris en passant par Gilbert Monfort, Yvon Le Bris, Georges Dauphin et tant d'autres ont permis au socialisme de fleurir sur notre territoire.
• Nous partageons une même volonté de rénovation et une même envie d’un parti d’adhérent, accueillant, ouvert sur la société, le mouvement social, les intellectuels... Dans cette période de confusion, je crois qu'être au clair sur les idées est la première des qualités.
• Nous avons la même vision de ce qu’est un délégué de circonscription : un animateur politique au service des adhérents et des sections et non une simple courroie de transmission de la Fédération vers les sections.

C'est mon humble avis, je ne l'impose à personne. Chacun fera librement son choix. J’ai toujours préféré cette liberté et cette confiance à la caporalisation du parti.

Délégué de circonscription : fin

Vendredi à Rosporden, l'Assemblée Générale du PS de la 8ème circonscription du Finistère (Quimperlé-Concarneau) a rassemblé près de 150 adhérents.

Cette réunion avait pour moi une saveur particulière, puisque c'est la dernière qu'il me revenait d'animer, en tant que délégué de circonscription. Je le suis depuis près de 7 ans et la main sera passée le 12 mars. Des années qui ont été synonymes de travail collectif, avec Marie-Aimée Guychard, la trésorière, mais aussi avec les secrétaires de section (19 sections existent sur notre territoire), les adhérents (plus ou moins 500 selon les années), les élus.

Ce sont des années importantes parce que j’ai la faiblesse de penser que nous avons tous ensemble construit un bilan positif tant en terme de maintien du nombre d’adhérent, de développement du Mjs, d’animation politique surtout. Que ce soit dans les sections ou lors d’évènements plus ponctuels, nous ne sommes pas restés les deux pieds dans le même sabot.

Ce sont des années marquantes par la convivialité que nous avons su préserver au travers de nos Fêtes de la Rose : François Hollande, DSK, Bertrand Delanoë, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, David Assouline, la liste des invités plaide pour nous. Les équipes de Mellac, de Quimperlé, de Scaër et toutes les sections qui ont joué le jeu, ont permis de bâtir un outil politique majeur au service de nos idées.

Ce sont enfin de beaux souvenirs de campagnes : régionales, cantonales, référendum, présidentielles, législatives avec le COC et le COCORICO, les municipales.

L'émotion était présente, car ce travail je l’ai fait en lien permanent avec Louis Le Pensec et Gilbert Le Bris. C’est bien ainsi que je conçois le travail d’un délégué de circonscription, avec la confiance et le respect pour pierre angulaire.

Pourtant, si nous avons connu des succès, nous avons aussi connu des échecs, j’en prend ma part, ce sont autant de défis pour celui qui me remplacera. Mais c'est une autre histoire...

Oui au breton !

Jeudi dernier à Querrien, signature officielle par la Cocopaq de la Charte Ya d'ar brezhoneg.

Cette charte, proposée par l'Office de la langue bretonne, est un outil permettant aux collectivités, aux EPCI, mais aussi aux entreprises et aux associations, de mettre en oeuvre le bilinguisme. La Présidente de l'Office, Léna Louarn, s'est réjouie de compter une troisième communauté de communes parmi les signataires, mais elle nous a surtout appelé au travail au service de la langue.

Nous avions voulu "marquer le coup" et rendre cette signature à la fois formelle et festive.

Formelle, car nous considérons que cette adhésion est un signe politique fort, sur lequel le conseil communautaire s'est prononcé à l'unanimité. Nous considérons que la promotion du breton est un devoir moral, mais aussi une manifestation d'impatience face à un Etat qui n'est pas à la hauteur de ses obligations dans ce domaine.

Festive, car la langue bretonne est porteuse d'une culture dynamique et que nous voulions que chacun des acteurs du breton sur le Pays de Quimperlé se sente concerné par l'engagement de la Communauté de Communes. Marthe Vassalo et Ronan Gueblez, qui ont ouvert la soirée par des chants, mais aussi le cercle celtique de Querrien et le bagad du Faouët, nous ont permis de graver ce moment dans les mémoires.

Merci à Marcel Moysan, Vice-président chargé de la langue bretonne, qui a traduit mon discours en simultané. Vous trouverez ici la version en français et là la version bretonne.

Merci aussi à Fanny Chauffin, qui a réalisé le reportage bilingue ci-dessous.

COCOPAQ ha ya d'ar brezhoneg
envoyé par blogjakezriou

 

Photo de Franck Betermin.

Qualité de l'eau

Vendredi, sur le port du Bélon, a eu lieu la signature de deux contrats importants.

Il s'agissait d'officialiser le partenariat qui lie la Cocopaq à la 4C, au Conseil Général, au Conseil Régional, à l'Agence de l'Eau, à l'Etat et à de nombreux partenaires locaux pour veiller sur les rivières de l'Aven, du Bélon et du Merrien. D'un côté, nous signons un contrat territorial conchylicole pour plus de 2 millions d'euros. De l'autre, nous confirmons notre soutien, pour 700 000 euros, au Contrat de Restauration et d'Entretien du Ster-Goz, l'affluent de l'Aven.

1,8 millions de m3 d’eau sont prélevés dans les rivières de l’Aven et du Ster-Goz et plus d’1 million de m3 dans des sources situées sur le bassin versant. Ainsi, près de 30 000 habitants dépendent des eaux de l’Aven Ster-Goz sur un territoire allant de Trégunc à Clohars-Carnoët. Ce chiffre est doublé l’été.

Concernant le Ster-Goz, cela fait 35 ans que les hommes se sont penchés sur l’entretien et la conservation de ce patrimoine vivant. Cours d’eau de 1^ère catégorie piscicole, cours d’eau à migrateurs (saumon, anguille, lamproie), le Ster-Goz sert de référence au très bon état écologique pour les poissons. Nous allons, d’ici à 2012, entretenir 350 km avec une moyenne de 70 km par an. Ce travail contribuera au maintien d’un patrimoine biologique unique, que nous léguerons ainsi en bon état aux générations futures.

Concernant le Contrat territorial Aven Bélon Merrien, nous sommes sur un territoire de 325 km2, qui a fait l’objet de nombreuses attentions (Bretagne Eau Pure, CYCLEAU Bélon). Ces dispositifs nous ont apporté des éléments de connaissance et aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur le paramètre bactérien, afin que ces cours d’eau puissent, sur le long terme, satisfaire aux exigences de la réglementation applicable aux zones conchylicoles. Aujourd’hui, les huîtres sont l’image de marque de notre territoire. Une douzaine d’établissements sont présents sur nos estuaires et représentent 200 équivalents temps pleins.

Image, emploi, mise en valeur, préservation de la pêche à pieds, qualité des eaux de baignade, les objectifs ne manquent pas pour ce programme d’action. De nombreux acteurs sont mobilisés puisque ce sont aussi 3 stations d’épuration qui sont reconstruites sur le bassin.

Cette signature fut aussi l'occasion de faire avancer le dossier de constitution d'un Schéma d'Aménagement et de Gestion de l'Eau (Sage), que nous avions esquissé lors de la campagne municipale et que j'avais inscrit dans les priorités de la communauté de communes. En effet, je crois que nous ne pouvons pas continuer à cumuler des démarches spécifiques sur ce bassin versant. Il me semble plus cohérent de nous doter d’une seule et même structure, pérenne, pour veiller à la gestion de l’eau sur ce territoire. La balle est aujourd'hui dans le camp de l'Etat, mais le Préfet nous a assuré de son écoute.

On en parle aussi sur le blog de Michel et sur celui de Sébastien.

Visible

Sans doute étions-nous 5 000 à Quimperlé. Ils étaient 15 000 à Quimper et 20 000 à Brest. En tout, il y a eu plus de 2 millions de personnes qui sont sortis dans la rue ce 29 janvier, dans toute la France. Plus que les derniers mouvements, a contrario de la peur qu'engendre la crise, cette grève a été massive et visible.

Le Président de la République ne pourra donc plus dire que, désormais, quand il y a une grève en France personne ne le remarque. Espérons qu'il ne dise plus "J'écoute, mais j'tiens pas compte".

Car dans la rue, unis à l'appel de toutes les centrales syndicales, les salariés, les fonctionnaires, les artisans, les retraités ont dit leur envie de justice sociale et leur critique des réformes du gouvernement et du Président de la République. Mieux partager les efforts, définir des futurs progressistes, permettre à chacun de retrouver sa dignité, développer les services publics nécessaires à notre bien être et au vivre ensemble. Clairement la question n'est pas celle du rythme des réformes, mais bien de leur nature.

Il faut maintenant que le pouvoir bouge. Il faut maintenant que les grévistes et les syndicats maintiennent la pression.

Voeux de la Cocopaq

Vendredi soir, les vœux de la Communauté de Communes ont été l'occasion de fêter les 15 ans révolus de cet Établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI).

Née en 1993, sous la présidence de Guy Savin, la Cocopaq a depuis lors beaucoup grandi.

Son territoire s'est étendu et stabilisé. Il compte aujourd'hui 16 communes pour 53 000 habitants. Ses compétences se sont développées, touchant des domaines de plus en plus divers, à la demande des communes. Les services apportés à la population se sont multipliés, piscines, centres de loisir, colonies, portage de repas à domicile, enlèvement des ordures ménagères, relais assistantes maternelles, point information jeunesse, point d'accueil écoute jeune, etc. Demain, des locaux sortiront de terre, un service de transport à la demande se mettra en place et surtout le Schéma d'Aménagement et de Gestion de l'Eau, tout comme le Schéma de Cohérence Territoriale s'appliqueront.

Ces premiers vœux se déroulaient donc dans un moment particulier, qui est à la fois, en bien des points, un aboutissement mais aussi un nouveau départ. C'était enfin l'occasion de dire, alors que l'idée intercommunale est attaquée, que le couple communes-communauté est aujourd'hui le pivot de notre organisation territoriale.

Vous trouverez ici mon discours.

Passer de la cueillette à la culture

Mercredi soir à l'Ellipse, cinq communes réunissaient leurs élus et les conseils d'administration de leur Office de Tourisme, afin de présenter les travaux de mutualisation qu'ils mènent depuis maintenant des mois.

Nous cherchons à mettre en commun nos moyens financiers, matériels et surtout humains pour mieux promouvoir nos territoires. Dans quelques semaines, nous créerons un Office de Tourisme intercommunal regroupant Moëlan-sur-Mer, Riec-sur-Bélon, Bannalec, Baye et Le Trévoux.

Bien entendu, notre démarche est ouverte à toutes les communes du Pays du Quimperlé. Nous pensons en effet que ce territoire à tous les atouts pour être présenté en bloc aux touristes. Un littoral superbe, des rivières préservées, une campagne séduisante et surtout une ville d'histoire, Quimperlé, la "Perle de la Cornouaille".

L'enquête Morgoat, menée par le Conseil Régional et le Comité Régional du Tourisme, a bien montré que les touristes préparaient de plus en plus leurs séjours via internet. Il nous faut donc un outil internet à la hauteur de cet enjeux. De même, le contact téléphonique ou mail avec les offices de tourisme reste très prescripteur. Là encore, il faut que nous soyons encore plus efficaces. Enfin, la concurrence entre les destinations, dans un marché de plus en plus international, ne nous permet plus de communiquer chacun sur notre clocher au risque de donner une image floue de notre territoire.

Comme disent les spécialistes, le temps de la cueillette en tourisme est fini. Il nous faut maintenant semer pour récolter.

Voeux

Le début de l'année est l'occasion de nombreuses rencontres pour les élus. Vœux des municipalités, de la Cocopaq, des associations et parfois même de leur parti (sans compter ceux qui réussissent à écouter le Préfet, le Président du Conseil Général ou du Conseil Régional, ceux des chambres consulaires, mais on peut rarement tous les faire, ce n'est humainement pas possible). Pour ma part, j'essaye d'être présent à un maximum de voeux des communes de la Cocopaq. C'est un bon moyen de connaitre les projets en cours, de rencontrer les élus et les citoyens des différentes communes.

Lors des vœux de la municipalité de Moëlan-sur-Mer, j'ai eu l'occasion de dresser un bilan des 9 mois d'action qui viennent de s'écouler, devant plus de 300 Moëlanais. Vous retrouverez mon discours à la fin de la note. Les discussions qui ont suivi étaient très détendues, sympathiques, comme si nous avions déjà permis que la situation se détende un peu dans notre commune.

Lors des vœux de la section PS de Quimperlé, j'ai ajouté quelques piquants à la rose, selon le titre d'un journal local. En effet, je ne crois pas qu'il faille toujours s'auto-censurer, je suis même persuadé que la reconnaissance de l'altérité est la voie vers l'unité. Visiblement, j'ai encore à convaincre, mais je ne désespère pas. Là encore, je vous propose de retrouver mon discours en fin de note.

J'en profite aussi pour vous inviter tous aux voeux de la section du Parti Socialiste de Moëlan-sur-Mer, qui aura lieu à 11h à la MLC ce Samedi 24 janvier.

Téléchargement Voeux NM 2009

Téléchargement Voeux Qlé 2009 NM

DOB : les propositions

Suite du débat d'orientation budgétaire à la Cocopaq, avec les propositions de budget, qui ont été présentées et mises en lumière par Bernard Pelleter, premier Vice-président.

D'abord un constat : la forte proportion de nos dépenses qui vient soutenir l'activité des communes. Ainsi, plus de 44% des dépenses de fonctionnement sont reversées aux communes, soit 10 189 000 euros pour 2008. Viennent ensuite les déchets (collecte, traitement, prévention) pour 26,5%, l'ensemble des autres services ne représentant que 29,4%. Nous maintiendrons ce haut niveau de reversement en 2009.

Pour ce qui est des recettes, la TP pèse pour 36,1%, soit 10,5 millions d'euros, la Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) représente 18,7% soit 5,42 millions d'euros, les concours de l'Etat 17,6% soit 4,9 millions d'euros. Nous ne changeront pas le taux de la TEOM et augmenteront à la marge celui de la TP en 2009.

Sans vouloir revenir ici sur l'ensemble des éléments présentés par Bernard Pelleter et tous les débats, le budget 2009 sera tout d'abord marqué par les contraintes qui sont les nôtres : moindre fluidité budgétaire du fait du développement des services, gestion de la dette, etc. Mais cela était largement prévisible au vu de l'effort engagé par nos prédécesseurs pour doter le Pays de Quimperlé des infrastructures nécessaires.

2009 sera aussi marqué par une augmentation des dépenses en matière d'environnement et de développement durable, avec aussi un effort nouveau, même s'il est modeste, en faveur de la langue bretonne. Mais nous y reviendrons.