La dernière séance plénière du Conseil Régional a été l’occasion d’examiner des dossiers déterminants pour l’avenir de la Bretagne. Jean-Yves Le Drian l’a précisé dans son discours préliminaire « Nous avons à faire des choix majeurs sur les transports, les énergies marines et la sécurité électrique. Ils nous engageront pour le long terme ».
Sur le dossier ferroviaire et suite au débat sur le schéma national des infrastructures de transport (SNIT), le Président l’a redit : « Oui l’objectif d’approcher les 3 heures Brest-Quimper à l’horizon 2014-2015 sera atteint. D’une part parce que la procédure d’extension de la ligne à grande vitesse entre Connerré et Rennes suit son cours normalement. Trois opérateurs ont été sélectionnés et le lauréat sera désigné dans les semaines qui viennent. D’autre part parce que les 7 chantiers qui permettront, entre Brest et Rennes et Quimper et Rennes, aux TGV d’atteindre 220 km/h sont financés, en partie réalisés aujourd’hui et tous achevés en temps et en heure permettant aux trains les plus rapides d’atteindre 3 h 08 ». La Région Bretagne n’en restera pas là. Nous poursuivrons pour permettre de descendre en dessous des trois heures par la réalisation de shunts (morceaux de voies nouvelles) au nord comme au sud. Les études sont d’ores et déjà engagées. Concernant la future liaison Rennes-Nantes, « il est indispensable que le futur aéroport Notre Dame des Landes soit desservi par le fer. Mais il a été convenu avec le Président des Pays de la Loire de mutualiser la réalisation Rennes-Nantes avec la réalisation Rennes-Quimper ». Cela pourrait permettre de trouver une solution favorable à la Bretagne Sud.
Autre sujet essentiel pour la Bretagne, les énergies marines. Le travail au sein de la Conférence de la Mer et du littoral aboutit à un choix qui est proposé à l’Etat. « Ce sera le point de départ d’un parcours industriel et technique qui devrait nous porter au premier plan national des énergies marines » selon Jean-Yves Le Drian. Certes, le port de Brest et la baie de Saint-Brieuc seront les premiers bénéficiaires de retombées économiques. Mais cette filière devra mobiliser à l’avenir sur l’ensemble de la région les outils de formation, de recherche, d’ingénierie. Sur la base d’une valorisation à 3,2 M€ le MW éolien off shore installé, cette réalisation de 500 MW représente a minima un investissement d’1,6 milliard d’euros .
Sur le Pacte Electrique Breton, la Région Bretagne s’est mise d’accord avec l’Etat. Les trois axes de ce plan sont indissociables : maîtrise de la demande, énergies renouvelables, sécurisation. C’est le Triskell électrique : aucune branche ne peut être séparée de l’autre, sinon l’ensemble s’effondre. Ce plan est très ambitieux dans son premier axe : l’objectif de 1200 gwh d’économie en 2020 est très exigeant. Même ambition dans son second axe : l’objectif d’une puissance installée de 3600 MW d’énergies renouvelables en 2020 placera la Bretagne très largement en tête des régions de France pour l’éco-production électrique. Enfin, ce plan assure la sécurité par l’implantation d’une centrale d’appoint de type « cycle combiné-gaz » à l’ouest de notre région. Un tel plan est sans doute le premier exemple national d’une gestion territoriale d’un enjeu vital qui, jusqu’à présent, était gérée de manière centralisée voire technocratique au mauvais sens du terme.
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