L’actualité locale a été marquée par l’annonce du retrait, à titre conservatoire, de la ville de Quimperlé du dispositif de financement du Contrat de Restauration et d’Entretien des rivières de l’Ellé, Isole et Dourdu. Voici la réponse que nous lui avons faite avec Marcel Jambou, vice-président de la Cocopaq.
Ce CRE a été mis en place pour entretenir les berges de nos rivières. La Cocopaq a embauché 4 agents et un technicien pour le mettre en œuvre, sur la base d’un plan de financement sur 5 ans. Ces salariés, depuis début 2010, entretiennent entre 30 et 35 km de berges par an. Ce faisant, ils améliorent la qualité de l’eau en favorisant son oxygénation, facilitent la reproduction et la vie des poissons, luttent contre les inondations et diminuent leurs effets en libérant les berges des embâcles.
De tels travaux ont un coût et le conseil communautaire a estimé que ce coût ne devait pas reposer uniquement sur les finances de la Cocopaq, mais être en partie pris en charge par les consommateurs d’eau. L’ensemble de ce dispositif représente environ 1 million d’euros sur 5 ans, dont il faut déduire les subventions de l’Agence de l’Eau, de la Région et du Département. Il reste 426 000 euros à la charge de la Cocopaq et des communes. Une règle de 51% pour la Cocopaq et 49% pour les communes a été établie. Une telle somme, répartie en fonction des volumes d’eau consommés sur notre territoire représente un coût d’environ 2 centimes d’euros par m3 d’eau. Rapporté aux consommations sur le territoire de Quimperlé, cela représente une somme de l’ordre de 40 000 euros annuels à répartir entre tous les consommateurs, petits et grands.
Le 14 mai 2009, c’est le conseil municipal de Quimperlé, pleinement informé de ce dispositif, qui avait autorisé la signature de cette convention. Le 28 septembre 2010, ce même conseil municipal apprend la décision de s’en retirer. Pour quelles raisons alors que rien n’a changé entre temps ? Le conseil municipal partage-t-il cette décision ?
Prendre soin de nos cours d’eau nécessite d’avoir une vision d’ensemble, cohérente et durable, de l’amont à l’aval. C’est ce que nous voulons promouvoir. Cette ambition environnementale nécessite des moyens et des partenaires stables. La Ville de Quimperlé est connue pour ses relations difficiles avec ses rivières. Elles font sa beauté, mais elles ont fait aussi son malheur. Parfois des embâcles à la dérive deviennent des béliers, qui heurtent les ponts ou les habitations. Ressurgissent alors les débats autour de l’entretien des berges. Il serait dommageable d’oublier ces réalités au détour d’un conseil municipal. D’autant, que certains se souviendront que la campagne des municipales a été lancée, à Quimperlé, le 19 janvier 2008, par un article sur la gestion des inondations. Alain Pennec reprochait à l’époque à son prédécesseur de ne pas s’être assez occupé de l’amont de Quimperlé…
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