La possible candidature de Nicolas Hulot suscite bien des espoirs et des inquiétudes.
Disons-le tout net, ce n'est pas un scoop, pour moi, cette candidature n'est pas souhaitable. En plus, je ne partage pas la vision qu'ont ses partisans de la vie politique. Pour moi, l'écologie n'est pas un thème indéterminé, pouvant être pareillement défendu par la gauche ou la droite.
Au contraire, je crois que la question écologique bouleverse profondément le logiciel productiviste de la droite, basé sur la croyance en une croissance infinie et une consommation effrénée, dans un monde infini.
Vous me direz que la gauche aussi a eu ces travers, en mettant la croissance au coeur de son action contre le chômage. Et bien je pense que cette période se termine. Une nouvelle vision de la croissance s'impose progressivement à gauche, une nouvelle vision du progrès aussi tant le réchauffement climatique ou les OGM, pour ne citer que ces deux grands thèmes, ont bousculé les certitudes.
J'ai la conviction que l'appauvrissement environnemental, la dégradation des milieux et des ressources, la perte de biodiversité, le renchérissement des énergies fossiles, toutes ces conséquences d'un mauvaise vision du monde, qu'il serait trop long d'énumérer toutes, touchent plus durement et plus directement les plus pauvres ; cela vaut pour les nations comme pour les populations. L'enjeu écologique est donc un enjeu de solidarité.
Reste que Nicolas Hulot aura réussi à imposer la question de l’urgence écologique au cœur de la campagne électorale. Avec conviction, il a servi ce combat pour la protection de l’environnement : le réchauffement climatique et la disparition de la biodiversité concernent chacun d’entre nous et nos enfants.
Il était temps. Depuis plus de 30 ans, des associations, des individus, nous alertent sur le risque pour l'homme de scier la branche sur laquelle il est assis.
Nicolas Hulot comme Al Gore nous exhorte à une véritable révolution culturelle. Faisons-là dès 2007 !
Dans la suite de la note, vous trouverez l'intégralité de la lettre de Ségolène Royal à Nicolas Hulot, où elle lui annonce qu'elle accepte de signer son pacte écologique. Texte long, mais dense.
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