Depuis plus de 50 ans, l'Abbé Pierre représentait l'insurrection des consciences. Quelques années après une guerre terrible, qui avait ravagé l'idée même d'humanité, il s'est levé pour réclamer la dignité. Bien loin de la charité, il prônait la solidarité et l'action des pouvoirs publics.
Malheureusement, alors que la France se reconstruisait, nous n'avons pas su ou pas voulu faire une place à chacun. 50 ans plus tard, beaucoup reste à faire.
Dans une précédente note, j'ai eu l'occasion de dire combien je considère l'action des Enfants de Don Quichotte comme la continuité du coup de gueule de l'Abbé Pierre. Il leur reste cependant à prouver que leur action peut trouver une forme de pérennité.
Si l'Abbé Pierre restera dans notre mémoire, c'est bien entendu pour son charisme, pour son humanité et pour ses combats. Mais pas seulement: il restera car il a eu la sagesse de créer des outils. Il n'était pas un homme seul et les compagnons d'Emmaüs en témoignent. Il n'a pas aidé les plus pauvres, il les a remis debout !
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