Le Parti Socialiste vient de subir de lourdes défaites. Il doit en conséquence s'interroger, avec l'ensemble de la gauche, sur l'échec des présidentielles et des législatives, échecs collectifs s'il en est.
J'aurais aimé que cela se passe avec un changement d'équipe, tant nos instances nationales sont marquées par cinq années d'opposition et par les tours et détours de la campagne présidentielle.
Ce ne sera pas le cas, puisque le Conseil National de ce week-end a jugé qu'il était urgent de ne pas consulter les adhérents. Je suis un bon camarade et j'accepte donc, comme tout le monde, de travailler dans le cadre décidé par nos instances. Nous verrons Jeudi prochain, lors du Conseil Fédéral du PS du Finistère, la forme que prendra ce travail.
Pour autant, si je comprends que les municipales qui approchent ne favorisaient pas un débat serein, je persiste à penser qu'un Congrès nous aurait permis de les préparer dans de meilleures conditions. En effet, qu'il soit aujourd'hui ou dans 10 mois, le prochain Congrès ne sera pas un aboutissement mais bien une étape pour la reconstruction de la gauche. Lancer ce processus dès ce week-end et le clore fin 2007, donc avant les municipales, m'aurait semblé plus audacieux. D'autant que nous connaissons tous les pistes qu'il nous faut explorer, les sujets qu'il convient de trancher, les propositions tactiques et stratégiques qui sont sur la table...
Je souhaite que les mois qui viennent soient réellement consacrés à un débat entre camarades d'un même parti et non à des règlements de comptes stériles. Je veux que le mot d'ordre des quelques mois à venir soit "Fraternité". Souvenons-nous de ce qui fait que nous sommes dans un seul et même parti, les défections des nouveaux ministres "sarkozystes de gauche" devraient nous y aider. Les mois qui viennent ne doivent pas être mis à profit pour conduire des adhérents à quitter le Parti Socialiste. Ceux qui joueraient ce jeu n'en sortiraient ni gagnants, ni grandis.
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