Le blog de Nicolas Morvan

Edition spéciale

Jeudi, j'ai participé avec des élus politiques et syndicaux à l'émission spéciale de France Bleu Breizh Izel en direct du cinéma La Bobine à Quimperlé.

Cette émission faisait le point sur la situation sociale du bassin de Quimperlé. Elle concluait une journée spéciale où les difficultés du bassin étaient expliquées, mises en lumière, et re-situées dans la dynamique d'un bassin qui est tout sauf un désert économique ou culturel.

J'avais oublié depuis Fréquence Mutine combien l'art radiophonique était complexe, dense, rapide. Vous pouvez écouter ou réécouter l'émission ici. Nous avons appris en direct que les salariés des PDM acceptaient l'accord négocié entre les syndicats et la direction.

J'ai discuté quelques minutes avec Emmanuel Yvon, le Directeur de France Bleu Breiz Izel. Il avait le sentiment au travers de cette spéciale d'avoir fait oeuvre de service public, il avait raison.

Fin de la visite à Paris

Vous trouverez sur le bandeau de gauche quelques unes des photos de notre visite du Sénat Mercredi dernier (voir post précédent).

Nous avons été très bien accueillis par Louis Le Pensec et mon collègue Guillaume Coquart. Yolande Boyer et François Marc nous ont fait l'honneur de passer nous dire deux mots à notre arrivée.

La séance était consacrée à la proposition de commission d'enquête sur la panne d'électricité qui a récemment plongée l'Europe du Nord dans le noir. Cette proposition était défendue par le PCF, mais la majorité était décidés à la rejetter.

Enfin, nous avons visité le Palais du Luxembourg, lieu chargé d'histoire dans un magnifique quartier de Paris. Au final, un bon séjour qui permet d'approfondir nos connaissances sur les institutions de la France à un moment où leur renouvellement approche.

Voyage à la découverte de l'Assemblée Nationale

Aujourd'hui, avec une quarantaine d'adhérents du Parti Socialiste de la 8ème circonscription (Quimperlé-Concarneau), nous sommes allés à la découverte de l'Assemblée Nationale.

Voyage studieux : lecture des journaux relatant la visite éclair d'Olivier Besancenot sur Tréméven. "Je parlerai de vous à la télévision" a-t-il déclaré. Il doit encore se croire au Téléthon...

Mais ce voyage a aussi été l'occasion de faire le point avec des adhérents salariés d'entreprises en crise que ce soit PDM, Volaven ou Nestlé. Partager leur sentiment et leurs informations, ponctués de coups de fil des uns et des autres, aura été un moment vraiment dense.

Arrivée à Paris où, Gilbert Le Bris étant absent, nous devions être accueillis par Arnaud Montebourg. Malheureusement au dernier moment il a été retenu par une réunion de campagne de Ségolène précédant le Bureau National du PS. C'est donc comme des grands que nous avons découverts l'hémicycle.

Durant une heure nous avons assisté au débat sur la Loi sur l'Eau : Directive Cadre Européenne, Eau et Rivières de Bretagne, Etiage, Débit réservé, bon état écologique de l'eau, inondations, voilà des termes qui nous parlent dans la région de Quimperlé bien entendu, mais aussi du Belon, du Ster-Goz, de l'Aven et du Moros.

Demain, réunion au Ministère de l'Aménagement du Territoire pour Louis Le Pensec, Michaël Quernez et moi ; et dans l'après-midi une découverte du Sénat pour notre groupe.

Totalement inacceptable

Le 12 décembre 1999, l'Erika, pétrolier maltais affrété par Total-Fina-Elf, fait naufrage au large de la Bretagne.

A son bord, 37000 tonnes de fioul lourd. A 6h du matin le capitaine lance un premier appel de détresse, le navire est à 37 km au sud de Penmarc'h. A 8 heure, le navire se casse en deux. Les premières nappes atteindront la côte près de Lorient le 25 décembre. 400 km de côtes sont souillées, des milliers d'oiseaux meurent.

Depuis l'Europe a pris des mesures au travers des "paquets" Erika 1 et Erika 2, et les navires à simple coque seront interdits dans nos eaux en 2015. La France a dénoncé les voyous des mers, le Prestige a coulé en novembre 2002 au large du Cap Finisterre...

Sept ans après, on attend toujours le verdict du tribunal. En tout cas, les Régions Bretagne et Pays de la Loire ont décidé de faire cause commune pour obtenir condamnation des prévenus et réparation pour les préjudices subis, y compris et c'est nouveau, le préjudice écologique.

Drole de week-end à gauche

L'alliance entre le PS et le MRC ne me satisfait pas totalement. Je ne crois pas que le mouvement de Jean-Pierre Chevènement ait fait le bilan de la campagne désastreuse menée en 2002.

Faire appel aux républicains des deux rives, mettre dos à dos Jospin et Chirac, cela n'est pas étranger à la victoire de la droite et à l'émergence du FN. Certes, le leader du PS n'était pas à l'aise avec l'ensemble de son bilan, son programme n'était pas socialiste, etc... Mais le PS, lui, a réfléchit.

Cependant et sans faire mauvaise fortune bon coeur, je crois qu'à travers cette alliance et celle avec le PRG nous envoyons un message aux français : le rassemblement est en marche. Il est divers, mais il s'exprime tout de suite, avant même le premier tour. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avons un devoir de victoire et que les socialistes, sûr de leur identité, de leur projet, de leur candidate, sont à l'écoute des autres composantes de la gauche.

Cet esprit de rassemblement semble plus difficile pour les "anti-libéraux". Marie-Georges  Buffet et Clémentine Autain ont passé un mauvais week-end et la décision est repoussée.

Contraste !

Tous ensemble ?

Il parait que les socialistes français sont coupables d'une affreuse dérive, ils seraient atteints de social-libéralisme.

Cette accusation a de tout temps été lancée contre les socialistes, avec des mots différents, mais un objectif similaire : se dégager un espace et une audience. De même, cette tactique a toujours buté sur une réalité stratégique : pour barrer la voie à la droite ne vaut-il pas mieux faire gagner la gauche ?

La nouveauté vient donc du fait que les composantes formant "Une autre voie à gauche" se soient rangées derrière un programme et des slogans semblables à ceux des partis trotskistes et que le PCF soit des leurs.

Pourtant, le Parti des Travailleurs, Lutte Ouvrière et la Ligue Communiste Révolutionnaire ne participent pas au rassemblement et font tout pour le faire échouer. En effet, ces formations ont toujours vu le PC comme un ennemi à abattre selon une théorie de la destruction créatrice que ne renierait pas l'économiste Schumpeter.

Quel nom sortira du chapeau du double consensus entre les collectifs et les organisations demain soir ? Je ne sais pas. Pour moi, le Parti Communiste ne peut pas être sanctionné par ses alliés. Au nom de quoi peut-on lui reprocher d'être organisé, d'avoir de nombreux militants et d'avoir fait que ceux-ci s'investissent dans cette curieuse pré-campagne ? Clémentine Autain, qui dispute le titre à Marie-Georges Buffet, est l'outsider de cette nuit. Voici la note qu'elle diffuse sur son blog pour soutenir sa thèse, complexe, très complexe...

A suivre.

C'est quand le bonheur ?

Pour moi c'est une nouvelle, je ne dois pas être assez "people" : Cali est un camarade !

Et oui, l'auteur de C'est quand le bonheur ou de Je m'en vais est adhérent du Parti Socialiste depuis quelques mois. Voir un homme comme lui rejoindre notre combat suffit à mon bonheur, un tel talent est bon à prendre. J'aime sa folie, ses mélodies, ses prises de position, ses pubs censurées...

Mais Cali ne s'arrête pas là puisqu'il a accepté de parainer la campagne d'inscription sur les listes électorales que nous lançons ces jours-ci. Selon Jack Lang, il resterait 5 millions d'électeurs non-inscrits sur les listes électorales à convaincre d'ici au 31 décembre 2006. L'énergie de Cali ne sera pas de trop pour provoquer le sursaut citoyen que nous espérons.

Il s'en explique dans un entretien à l'Hebdo des Socialistes. Jetez-y un oeil, il y parle de son parcours familial et de son engagement multiforme, pas banal !

Le message de la campagne ? Vous pouvez faire bouger les choses ! Votez !

Cali a son blog.

Cali Noir Desir C'est quand le bonheur
envoyé par Cecyle_33

Malik est mort assassiné

Hier, à Paris, une plaque a été dévoilée au numéro 20 de la rue Monsieur le Prince en mémoire à Malik Oussekine.

Ce jeune homme de 22 ans a été tué par des "voltigeurs", Policiers Volants Motorisés (PVM), le 6 décembre 1986 lors d'une manifestation contre la loi Devaquet, qui instaurait la sélection à l'entrée de l'Université. Ni Pasqua, Ministre de l'Intérieur, ni Pandraud, secrétaire d'Etat ne condamneront l'action de la police !

Je n'ai pas connu cette période, j'avais 11 ans. Mais elle est resté dans le milieu étudiant à la fois comme un grand moment de mobilisation collective et comme un drame. J'ai le souvenir fort du Congrès de Montpellier de l'Unef où un film sur la loi Devaquet avait été projeté. A la fin nous étions débout pour une minute de silence en mémoire de Malik.

Parce qu'il a connu cette période, David Assouline, Sénateur et Conseiller de Paris est à l'origine du voeu qui a fait que Bertrand Delanoë et la famille de Malik aient dévoilés cette plaque (photos), il s'en explique dans un beau texte (ici).

Pour l'honneur de Paris, pour l'honneur de la France, car comme le disait François Mitterrand "Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort".

Akli d. hommage à malik oussekine
envoyé par banzaiiiiiii

Tension

Journées de tension à Quimperlé où les mauvaises nouvelles et les dialogues difficiles se cumulent pour faire petit à petit monter la pression.

Chez Nestlé la direction vient de confirmer, par écrit, son rejet du plan alternatif soutenu par les salariés. Rejet qu'elle n'avait jamais clairement formulé par oral. Dans son courrier, elle ne précise pas l'avenir du site. Reprise, nouvelle action juridique, vérification des calculs économiques et des anticipations de marché sur lesquels se fonde la direction, rapport de force, toutes les pistes sont ouvertes pour les organisations syndicales. Je note simplement que l'an passé les mauvaises nouvelles étaient encore tombées en fin d'année. Je ne crois pas trop au hasard...

Des réunions d'information syndicale sont prévues demain Jeudi.

Aux Papeteries De Mauduit, les négociations sur le Plan de Sauvegarde de l'Emploi rentrent dans des phases décisives. L'usine a été bloquée hier et toute la nuit. Des personnels ont gardé les cadres sur place toute la nuit de Mardi à Mercredi. Le blocus devait être levé aujourd'hui vers 13h, mais il a fallu attendre d'ultimes négociations et l'intervention de Daniel Le Bras, maire de Quimperlé, en médiateur pour que chacun rentre prendre un peu de repos.

Les négociations reprennent Vendredi.

Devoir de victoire

Hier j'ai assisté à la première réunion du COCODEP, le Comité de Coordination Départemental de la campagne présidentielle.

Une cinquantaine de personnes composent cette instance entre le Bureau Fédéral du PS, des représentants de Désir d'Avenir, les parlementaires, le Président du Conseil Général, les représentants des groupes au Conseil Général et au Conseil Régional, le Mjs, les candidats aux législatives, les délégués de circonscription et le Parti Radical de Gauche.

Pourquoi le PRG me direz-vous ? Et bien tout simplement parce que Ségolène Royal a été investie comme candidate commune du PS et du PRG.

Tout ensemble nous nous sommes attelés à la tâche pour faire vivre en Finistère la campagne décentralisée que souhaite notre candidate et avant tout sa première phase, celle de l'écoute de nos concitoyens autour de quatres questions « Education et accès au premier emploi », « Lutte contre toutes les formes de violence », « Vie chère et pouvoir d’achat » et « Excellence environnementale et co-développement solidaire ».

Au menu du COCODEP : forums participatifs, avec l'objectif d'en mener une quarantaine d'ici à fin janvier, distributions de tracts, collages d'affiches avec l'envie forte que mille fleurs fleurissent et que les initiatives se multiplient.

Souhaitons que cette fois-ci nous puissions réellement "nous ébrouer dans le champs de la démocratie" et que les français aient enfin le débat clair qu'ils attendent pour choisir un chemin pour la France.

Voir aussi le compte-rendu du Cap Finistère.