Hier, à Paris, une plaque a été dévoilée au numéro 20 de la rue Monsieur le Prince en mémoire à Malik Oussekine.
Ce jeune homme de 22 ans a été tué par des "voltigeurs", Policiers Volants Motorisés (PVM), le 6 décembre 1986 lors d'une manifestation contre la loi Devaquet, qui instaurait la sélection à l'entrée de l'Université. Ni Pasqua, Ministre de l'Intérieur, ni Pandraud, secrétaire d'Etat ne condamneront l'action de la police !
Je n'ai pas connu cette période, j'avais 11 ans. Mais elle est resté dans le milieu étudiant à la fois comme un grand moment de mobilisation collective et comme un drame. J'ai le souvenir fort du Congrès de Montpellier de l'Unef où un film sur la loi Devaquet avait été projeté. A la fin nous étions débout pour une minute de silence en mémoire de Malik.
Parce qu'il a connu cette période, David Assouline, Sénateur et Conseiller de Paris est à l'origine du voeu qui a fait que Bertrand Delanoë et la famille de Malik aient dévoilés cette plaque (photos), il s'en explique dans un beau texte (ici).
Pour l'honneur de Paris, pour l'honneur de la France, car comme le disait François Mitterrand "Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort".
C'est la première fois que j'assistais à une manifestation de cette ampleur. La première fois également où j'ai pu voir de curieux "manifestants" qui jouaient aux apprentis sorciers avec l'assentiment des forces de l'ordre...les étudiants brestois de l'époque se souviendront également d'un certain (denis?) Rigal qui a perdu sa main au cours d'une des manifestations parisiennes.
Rédigé par : didier n | 09 décembre 2006 à 14:59