Le blog de Nicolas Morvan

Départ de Jacques Chirac

Oui, je sais, j'ai deux jours de retard, mais je ne pouvais pas passer à côté de ce faux départ de Jacques Chirac. Faux départ parce qu'il n'est pas parti, il annonce simplement qu'il ne briguera pas un nouveau mandat.

Le temps du départ viendra plus tard et avec lui le temps du bilan. Vous me permettrez juste un petit bilan personnel rapide de l'action de notre président. D'abord je veux retenir les points positifs :

J'ai apprécié en 1995, sa prise de position concernant les responsabilités de la France dans les drames de la Seconde Guerre Mondiale : « ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été, chacun le sait, secondée par des Français, secondée par l'État français ».

J'ai tendu l'oreille lors de son allocution au Sommet de la Terre de Johannesburg, espérant enfin que nous pourrions engager des politiques fortes sur le réchauffement climatique et au-delà sur l'écologie : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".

J'ai soutenu son refus de suivre l'administration Bush lors de la guerre en Irak et sa défense d'un monde multipolaire organisé sous l'égide de l'ONU.

Par contre, je ne compte plus les points négatifs : j'ai été dans la rue contre la reprise des essais nucléaires en 1995, contre les réformes Juppé et pour l'augmentation des budgets de l'enseignement supérieur en 1995, pour la victoire de Jospin en 1997 (merci pour la dissolution), contre les alliances droite-FN aux régionales en 1998, pour la défense de la République après le 21 avril 2002 (qui a craqué l'allumette de la démagogie lors de cette campagne ?), etc, etc.

Ce doit être ce que l'on appelle un bilan mitigé...

Allocution de J. Chirac : réactions
envoyé par PartiSocialiste

NB : Vous remarquerez un petit lifting de printemps pour ce blog, qu'en pensez-vous ?

Deuxième débat du changement

D'après Gérard Le Gall, le spécialiste des sondages au Parti Socialiste, la situation politique actuelle est celle d'une patinoire. Tout le monde peut chuter.

Et il est vrai qu'il a été question des sondages dans la discussion que nous avons eu ce soir au deuxième débat du changement que nous organisons sur la circonscription pour expliquer le pacte présidentiel de Ségolène Royal.

J'ai eu l'occasion aux côtés des deux animateurs de la soirée, Gilbert Le Bris, député, et Jean-Claude Sacré, maire de Trégunc, d'expliquer combien ce débat autours des sondages me posait question. Sommes-nous dans un débat politique où ce qui importe ce sont les propositions et les visions de la France, dans une perspective longue qui suppose mémoire et réflexion ? Sommes-nous dans un maelstrom où chaque jour est un jour nouveau ?

Je crois que cette folie sondagière est à la fois la caractéristique d'une société qui va mal, d'une crise démocratique aux racines profondes, et en même temps, un projet politique en soit. Il s'agit, volens nolens, de nous imposer une vision des français. Dans cette vision ceux-ci se laisseraient porter par le flot des informations sans qu'il n'y ait de place pour la mémoire, pour l'histoire, pour les événements sociaux, bref pour ce qui fait la profondeur, l'épaisseur d'une société.

Si ça continue nous allons capturer des oiseaux pour les sacrifier et lire leurs entrailles à l'image des premiers romains. Ipsos et autres BVA devenant les nouveaux haruspices des temps dits modernes, d'une société de l'indécision.

En tout cas, s'il faut guetter les signes de Jupiter, je retiendrai que nous étions 140 personnes ce soir, que l'attention était plus que soutenue, les questions nombreuses et riches. C'est cette mobilisation autours de convictions fortes et d'un programme solide, charpenté, que je veux mettre en avant. Une élection ne se fait pas dans les médias mais bien au contact et projet contre projet, car nous ne pouvons nous résigner à ce que les citoyens disparaissent n'en déplaisent aux grands médias et aux deux jumeaux joueurs de boneto.

Ignoble

L'amalgame fait par Nicolas Sarkozy entre identité nationale et immigration est ignoble, comme l'a déclaré Ségolène Royal ce week-end. En effet, Nicolas Sarkozy annonce que s'il accéde au pouvoir présidentiel, il mettra en place un ministère de l'immigration et de l'identité nationale.

Comment mieux dire qu'à ses yeux, l'immigration menace l'identité nationale. Comment aussi mieux dire que cette identité nationale est faite de valeurs a priori inaccessibles au reste du monde.

Le candidat du gouvernement, chef du parti majoritaire depuis 5 ans, ajoute qu'arrivé à l'Elysée, il mettra en chantier une loi sur l'immigration qui sera votée en juillet. Deux commentaires par rapport à cette annonce. D'abord s'il faut voter cette loi en juillet, c'est donc qu'il y a urgence ? Et s'il y a urgence, pourquoi le gouvernement n'a-t-il rien fait ? De même, Nicolas Sarkozy a fait voter une loi sur l'immigration en 2003 et une autre en 2006, dont tous les décrets ne sont pas encore parus. Sont-elles inefficaces, inadaptées ou les deux ?

La vérité c'est que Nicolas Sarkozy joue à son jeu favoris : d'une part en bon joueur de boneto il brouille les cartes sur ses responsabilités passées et actuelles, d'autre part il adresse un clin d'oeil à l'électorat FN. Jean-Marie Le Pen ne s'y est pas trompé et a salué cette proposition, lui qui reçoit actuellement les signatures de l'Ump...

L'identité française est liée à l'histoire de la République et donc aux valeurs qui sous-tendent celle-ci : Liberté, Egalité, Fraternité. Ces valeurs sont universelles, elles ne peuvent pas s'arrêter à nos frontières. Elles n'ont pas besoin d'être protégées, mais au contraire d'être mises en oeuvre, promues, activées. Certes, il faut être vigilant sur ces valeurs, mais justement, Nicolas Sarkozy semble s'acharner à démontrer, jour après jour qu'il les menace.

Laissez-les grandir ici
envoyé par laissezlesgrandirici

Pour en savoir plus sur ce film, cliquez ici.

Musique

En ce samedi ensoleillé, un petit coup de coeur musical, que je dois au Télégramme.

Il s'agit de Chloé del'Orte, chanteuse originaire de Mellac, qui vient de mettre en ligne un enregistrement live du titre "Sister". Elle chante accompagnée du groupe Slow avec qui elle prépare son premier album.

Vous trouverez trois autres titres sur son site internet. Moi j'ai un faible pour la musique de "Mourning". A écouter jusqu'au bout.

Premier débat du changement

Je reviens du premier débat du changement de la circonscription de Quimperlé-Concarneau, qui s'est tenu à Saint-Thurien.

La réunion était animée par Gilbert Le Bris, notre député, qui a détaillé les 100 propositions de Ségolène Royal devant un auditoire attentif d'une soixantaine de personnes. Un débat riche et dense qui montre que beaucoup reste à faire pour éclairer les citoyens en vu du vote des 22 avril et 6 mai.

Un effort de pédagogie et de conviction dans lequel excelle Gilbert Le Bris et qui est mené sur tout le département et dans tout le pays. Un effort qui doit nous conduire à la victoire pour enclencher le changement au service d'une France plus juste !

Vous trouverez ici la présentation des 100 propositions du Pacte présidentiel.

Droits des femmes, les engagements de Ségolène Royal

Je vous ai déjà parlé de la réalité des inégalités femmes/hommes de nos jours. Pour mettre en lumière ces inégalités et les solutions que propose Ségolène Royal, nous invitons Safia Otokoré le 22 mars à 20h30 au Cac à Concarneau.

Elle animera un débat sur cette question avec Gilbert Le Bris et Yolande Boyer en partant de son expérience, mais aussi en tant que secrétaire nationale du PS et membre de l'équipe de campagne de Ségolène Royal.

Elle résume son parcours dans son livre "Safia, un conte de fées républicain" :

"Je suis née pauvre. Je suis née femme. Je suis née noire. Et je suis née musulmane.

Je ne sais pas dans quel ordre je dois classer ces propositions. Mais sur elles, parfois contre elle aussi, j'ai bâti ma vie. [...]

Aujourd'hui je suis devenue une femme indépendante française noire musulmane libre de sa pratique et soutien de famille."

La longue marche des femmes

Le 8 mars est la journée internationale des femmes. Instaurée par l'ONU en 1977, elle est née bien avant sur proposition de la conférence internationale des femmes socialistes en 1910. Mais ce n'est qu'en 1917, suite à la révolte des femmes de Saint-Petersbourg, qui donnera le signal de l'effondrement du tsarisme, que le 8 mars s'imposera. Cette journée n'a cependant été reconnue officiellement en France qu'en...1982 (merci Yvette Roudy).

Les revendications des femmes ? L'égalité et la citoyenneté ! Et il y a loin de la coupe aux lèvres. Deux fois plus de femmes que d'hommes sont payés au SMIC, 83% de ceux qui touchent le minimum vieillesse sont des femmes, 80% des travailleurs pauvres sont des travailleuses, les différences de salaires entre hommes et femmes sont de 20% et les différences de revenus sont de 45% car les femmes sont très majoritaires dans les emplois à temps partiels, etc. etc. C'est en France et c'est au XXIème siècle.

Il y a donc bien une place, à tous les niveaux, pour des politiques volontaristes d'égalité qui ne se contentent pas de proclamer des égaux, mais qui en font. Comment ? En élevant le SMIC, en luttant contre le travail précaire, en établissant une sécurité professionnelle, mais aussi en créant un véritable service public de la petite enfance. Futile ? Non, quand on sait que 70% des enfants de moins de 3 ans sont gardés par leurs parents et donc presqu'à tous les coups par leur mère...

Au-delà, nous avons besoin d'une véritable action contre les violences faites aux femmes et contre toutes les violences domestiques. Ce sera la première loi que Ségolène Royal demandera au gouvernement de mettre en oeuvre et au parlement de débattre si elle l'emporte. Tant mieux, il est plus que temps !

NB : Si vous voulez télécharger les 100 propositions de Ségolène Royal en cartes, comme celle qui illustre cet article, c'est ici.

Dans la suite de la note, vous trouverez le discours que Ségolène Royal a prononcé aujourd'hui à l'occasion de la Journée internationale des femmes.

Fin ou commencement ?

Je vous ai souvent parlé de l'entreprise Nestlé à Quimperlé depuis l'ouverture de ce blog et notamment ici et là ou encore là.

Pour ceux qui n'auraient pas suivi, sachez que le groupe Nestlé a annoncé il y a plus d'un an sa volonté de se désengager du territoire de Quimperlé, soit en trouvant un repreneur pour ses deux sites de production, soit en les fermant. Ces deux sites sont d'une part une ligne de production de croquettes et d'autre part une ligne de fabriquation de pâté pour animaux de compagnie. Ils employent 216 personnes.

Cette annonce, brutale, cadrant avec la réorganisation du groupe Nestlé dans toute la France, avait provoqué une réaction immédiate des salariés. Réponse juridique d'abord pour faire respecter leur droit à une analyse de la situation économique de l'entreprise. Réponse économique ensuite en proposant un plan d'économies alternatif. Tout cela se faisant avec en toile de fond un bassin d'emploi mobilisé derrière les Nestlé et bientôt les De Mauduit et les Volaven.

Hier, plus d'un an après le début de cette crise, la direction de Nestlé a annoncé qu'elle souhaitait que le prochain CCE discute de la fermeture de l'humide (pâté) et du confortement du sec (croquette) par un plan d'investissement de 12 millions d'euros. L'humide employant les 2/3 des salariés on imagine les conséquences en terme d'emploi, même si l'on nous dit que des pré-retraites maison sont envisagées.

Cependant, alors qu'il y a un an Nestlé voulait partir de Quimperlé, force est de constater que l'action des syndicats et des élus a permis de les faire revenir sur leur décision. Mais, plus que jamais, syndicats et élus sont vigilants dans une nouvelle période d'incertitudes...

Les 100 premiers jours de Ségolène Royal

Dans un article du journal Le Monde daté du 6 mars, Ségolène Royal développe ses priorités pour ses cents premiers jours de présidence, si les français lui font confiance le 22 avril et le 6 mai :

• lancer les emplois tremplin
• redéployer les aides aux entreprises
• conférences sur les bas salaires
• revalorisation des petites retraites
• priorité à la rentrée scolaire (emplois, expérimentation, etc.)
• moratoire sur les OGM
• vote d'une loi sur les violences faites aux femmes

Elle confirme aussi la mise en place d'un référendum sur les institutions et d'un nouveau référendum sur l'Europe, une fois le texte modifié. Elle montre ainsi que dès les premiers jours elle sera la présidente du changement.

Même si je n'aime pas cette mythologie des 100 jours, qui voudrait que ce que l'on ne fait pas dans les premiers jours ne sera jamais fait, force est de constater que ces interviews sont traditionnelles. C'est vrai que ce type de questions permet de voir les différences d'approches et force à hiérarchiser les priorités.

Pourtant l'enjeu de cette élection n'est pas la rupture, mais le changement, ce qui est plus long, plus progressif, mais aussi plus stable et plus durable.

Dans la suite de la note, vous trouverez l'interview de Ségolène Royal.

Débats du changement

Notre député, Gilbert Le Bris, va animer trois soirées de débat dans les jours qui viennent. Ils auront lieu dans la circonscription de Quimperlé-Concarneau et permettront de présenter le pacte présidentiel de Ségolène Royal et ses 100 propositions.

• Le premier aura lieu le Jeudi 8 mars à Saint-Thurien, salle des associations à 20h30.
• Le second le Lundi 12 mars à Trégunc, salle du Sterenn à 20h30.
• Le dernier le Samedi 17 mars à Tréméven, salle polyvalente à 18h.

Ces débats du changement sont ouverts à tous, venez nombreux vous informer car le 22 avril, c'est vous qui décidez !