L'amalgame fait par Nicolas Sarkozy entre identité nationale et immigration est ignoble, comme l'a déclaré Ségolène Royal ce week-end. En effet, Nicolas Sarkozy annonce que s'il accéde au pouvoir présidentiel, il mettra en place un ministère de l'immigration et de l'identité nationale.
Comment mieux dire qu'à ses yeux, l'immigration menace l'identité nationale. Comment aussi mieux dire que cette identité nationale est faite de valeurs a priori inaccessibles au reste du monde.
Le candidat du gouvernement, chef du parti majoritaire depuis 5 ans, ajoute qu'arrivé à l'Elysée, il mettra en chantier une loi sur l'immigration qui sera votée en juillet. Deux commentaires par rapport à cette annonce. D'abord s'il faut voter cette loi en juillet, c'est donc qu'il y a urgence ? Et s'il y a urgence, pourquoi le gouvernement n'a-t-il rien fait ? De même, Nicolas Sarkozy a fait voter une loi sur l'immigration en 2003 et une autre en 2006, dont tous les décrets ne sont pas encore parus. Sont-elles inefficaces, inadaptées ou les deux ?
La vérité c'est que Nicolas Sarkozy joue à son jeu favoris : d'une part en bon joueur de boneto il brouille les cartes sur ses responsabilités passées et actuelles, d'autre part il adresse un clin d'oeil à l'électorat FN. Jean-Marie Le Pen ne s'y est pas trompé et a salué cette proposition, lui qui reçoit actuellement les signatures de l'Ump...
L'identité française est liée à l'histoire de la République et donc aux valeurs qui sous-tendent celle-ci : Liberté, Egalité, Fraternité. Ces valeurs sont universelles, elles ne peuvent pas s'arrêter à nos frontières. Elles n'ont pas besoin d'être protégées, mais au contraire d'être mises en oeuvre, promues, activées. Certes, il faut être vigilant sur ces valeurs, mais justement, Nicolas Sarkozy semble s'acharner à démontrer, jour après jour qu'il les menace.
Nicolas, en parlant de brouiller les cartes, je trouve que le film que tu apposes à ton post participe à cette confusion. Il ne me sembles pas que la position de notre candidate, ni de notre Parti, est de régulariser tous les enfants scolarisés qui se trouvent en situation irréguliére. Guy Savin en expliquait fort bien les raisons bien dans une tribune dans notre bulletin départemental. Les exemples espagnols et italiens nous démontrent également que les régularisations massives ne sont que des appels d'air qui profitent surtout aux réseaux mafieux des passeurs. Si on régularise 100 000 personnes, ne crois tu pas que 100 000 personnes demandront une meme regularisation dans les mois futurs? Il me semble que nous faisons d'autres propositions.
Rédigé par : Didier | 15 mars 2007 à 17:06
Bonsoir Didier,
Un essais de réponse ici :
http://nicolasmorvan.typepad.fr/le_blog_de_nicolas_morvan/2007/03/adieu.html
Rédigé par : Nicolas | 20 mars 2007 à 23:11