Le blog de Nicolas Morvan

Campagne législative

Ce matin, le marché de Moëlan-sur-Mer avait des airs de marché parisien. La Lcr, le Pcf, l'Udf-Modem, l'Ump et bien sûr le Ps étaient présents pour aller à la rencontre des électeurs. On ne savait plus où se mettre !

Ce fut l'occasion d'un échange de bon procédé, chacun donnant son document à l'autre dans une forme de politesse républicaine. Là quelle ne fut pas ma surprise de voir que Jeanne-Yvonne Triché, candidate Ump, s'affichait sur tout ses documents en compagnie de Pierre Méhaignerie.

Certes, cet homme est respectable et connu. Mais je ne suis pas certain que ce soit le meilleur parrain. En effet, nous habitons une circonscription en grande partie littorale, nous connaissons donc de lourds problèmes de coûts du foncier. Pourtant, un des outils pour faire baisser la pression foncière et donc les prix, qui pèsent sur l'acquisition d'un logement, c'est la mise en place d'un Établissement Public Foncier. Nous y travaillons au Conseil Régional de Bretagne, contre l'avis de l'opposition Ump.

Quel est le rapport avec Pierre Méhaignerie me direz-vous ? Et bien, en tant que député influent, il semble avoir usé de persuasion pour convaincre le gouvernement précédent de retarder ce projet. Il y est totalement opposé, sans doute au nom du libre jeu du marché et pour éviter de nouvelles solidarités. Il a été écouté, même si au dernier moment le Président de la Région Bretagne a convaincu Dominique De Villepin de changer d'avis. Heureusement pour la vie et le dynamisme de nos communes.

Mais chacun est libre de ses soutiens.

Giz Kalon

La cérémonie d'anniversaire du jumelage entre Quimperlé et Geilenkirchen a aussi été l'occasion de revoir une partie du spectacle de Giz Kalon, le cercle de danse de Quimperlé. Ce fut un bonheur !

Ils ne m'en voudront pas de faire ici leur promotion. Si vous ne les avez pas encore découverts, il faut le faire vite ! J'aime ce qu'ils font, mais par-dessus tout j'aime ce qu'ils sont : jeunes, audacieux, gais, casse-cous, éblouissants...

Pour résumer, disons qu'ils mélangent la tradition bretonne à d'autres influences musicales et à d'autres danses. Cela n'enlève rien à la tradition bretonne, mais ça la sublime dans un sens totalement contemporain. Et oui, en 2007, même la Reine des Filets Bleus à Concarneau est championne de full-contact !

Samedi, à la fin de leur représentation, la salle s'est levée pour une "standing ovation". C'était mérité !

Si vous voulez voir un petit bout d'un de leur ancien spectacle, c'est ici. Pour en savoir plus, c'est là.

C'était mon billet "si on est fier de sa région, autant le dire".

Amitié

Samedi j'ai fait un passage trop rapide (mariage à Guingamp oblige) aux cérémonies marquant le 40ème anniversaire du jumelage entre Quimperlé et Geilenkirchen.

Il y en avait du monde à la salle du Coat-Kaër, tant ce jumelage est vivant ! Il faut dire que les allemands sont venus à 200 découvrir ou redécouvrir notre région, ce qui donne une idée de leur attachement à leur ville jumelle.

Au-delà de la réconciliation entre les deux grands ennemis d'hier, l'amitié était au coeur de toutes les interventions. Daniel Le Bras, comme Andreas Borghost, son homologue allemand, l'ont souligné.

Louis Le Pensec, intervenant en tant que Président de l'Association Française du Conseil des Communes et Régions d'Europe (AFCCRE), en a bien résumé l'importance. En effet, l'AFCCRE a notamment pour mission de favoriser et de suivre les jumelages liés par les communes françaises. Rappelant qu'ils donnent corps à l'Europe politique, Louis Le Pensec a déclaré que "sans ce réseau d'amitié et d'échanges que constituent les comités de jumelage, tous les grands accords européens que nous connaissons ne seraient qu'un accord de plus dans une succession d'accords internationaux".

A écouter les allocutions, à entendre les chansons de la chorale, à voir danser Giz'Kalon, nous pouvions sentir battre le coeur de l'Europe.

Toute l'histoire du jumelage est résumée dans le journal de la Ville de Quimperlé (page 8)

Pour nous c'est lui

Une élection chasse l'autre. Les présidentielles sont à peine finies que nous passons déjà aux législatives. Certains pourraient penser que les élections législatives sont la continuité des présidentielles. Il n'en est rien.

Il s'agit, dans le mois qui vient, de désigner un député pour représenter un territoire et au-delà, la France. Son mandat consiste certes à écrire et voter les lois, mais aussi à contrôler le gouvernement, à l'interpeller et à défendre les Français en cas d'atteinte aux libertés publiques ou à l'équilibre des pouvoirs. On peut d'ailleurs prévoir que les parlementaires désignés le 10 juin auront beaucoup de travail.

Réunis en Assemblée Générale de circonscription, nous avons fait ce soir le bilan des présidentielles et lancé les législatives autour de Gilbert Le Bris et Marie-Isabelle Doussal. Pour Gilbert Le Bris, trois thèmes dominent dans les attentes des Français en ce début de campagne : l'exigence sociale, l'exigence républicaine et les sécurités. Il faudra démontrer que les solutions proposées par le nouveau chef de l'Etat à ces attentes sont pour le moins fallacieuses. Mission d'autant plus délicate qu'une anesthésie générale attend la France dans les prochaines semaines : belles paroles, belles promesses. La chirurgie lourde qui nous est promise ne commencera vraisemblablement qu'en juillet...

En tout cas, Gilbert Le Bris est le meilleur représentant d'une circonscription qui a le coeur à gauche. Nous souhaitons que les citoyens lui donnent mandat pour équilibrer les pouvoirs et permettre l'émergence d'un nouveau projet pour les forces de progrès. S'il est élu, nous savons qu'il y consacrera toute l'énergie qu'on lui connaît.

Musique

THE CORRS-EVERYBODY HURTS ( UNPLUGGED )
envoyé par pierrot77

Une superbe interprétation, un très beau texte pour ceux qui souffrent actuellement.

Tenir bon.

Dans la suite de la note, les paroles en français.

Triste journée

Journée pluvieuse, consacrée à la lecture de la presse et des résultats de l'élection présidentielle. J'ai lu beaucoup de choses, dont un certain nombre de bêtises, mais c'est le lot des défaites.

L'analyse la plus intéressante que j'ai eu l'occasion d'entendre, est celle d'Eric Le Boucher. Il développe l'idée que les Français ont fait le choix d'une société en forme de sablier et non en forme de losange.

Le losange, c'est la société avec 2 pointes. En haut, les plus riches, en bas, les plus pauvres. Au milieu ? Une vaste classe moyenne. C'est le modèle des social-démocraties nordiques. Il suppose une forte solidarité et repose sur une grande cohésion sociale.

Le sablier, c'est une classe moyenne très réduite avec en haut beaucoup de riches et en-dessous beaucoup de pauvres. C'est cela la promesse libérale de la réussite individuelle ! Sauf que l'on ne passe pas du bas vers le haut. Les mesures fiscales de Sarkozy sur les héritages vont permettre aussi qu'on ne tombe plus quand l'on est en haut.

La victoire de Nicolas Sarkozy s'est appuyée sur cette envie de luxe et de réussite. Il en est d'ailleurs pleinement conscient, lui qui a fêté sa victoire au Fouquet's et qui vogue actuellement sur un yacht prêté par un industriel sympa. Drôle de conception de l'ascèse qui, selon lui, sied à un Président de la République. Comment un grand peuple comme le peuple français a-t-il pu croire à de telles sornettes ? Cette "société Gucci-Prada", ses fausses promesses de luxe pour tous et ses vrais lendemains qui déchantent pour le plus grand nombre, nous devons l'empêcher. C'est un devoir moral.

Dernière note

Et oui, cette note est sans doute la dernière avant Dimanche, car aujourd'hui, je suivrai le déplacement finistèrien de Ségolène Royal jusqu'à Brest. Alors comme à minuit, la loi nous demande d'arrêter les blogs...

Je suis très fier de la décision de Ségolène Royal de venir finir sa campagne en Bretagne et de passer par le Finistère. Je suis très heureux qu'elle ait souhaité dire un mot à Rosporden auprès de Gilbert Monfort, Louis Le Pensec et Gilbert Le Bris.

Tant de choses dites, tant de réunions, tant de messages remontés et de propositions que l'on a fait partager. Il resterait tant à dire sur l'état du monde, sur l'urgence écologique, sur la crise démocratique, sur les inégalités et les injustices sociales. Des milliers de combats seront menés par les gouvernements de Ségolène Royal si elle l'emporte, ce n'est pas qu'une question de programme, c'est une question de valeurs.

J'espère que ce blog aura contribué à éclairer un ou deux citoyens, à donner des arguments à un ou deux convaincus pour porter la lumière. J'espère que Dimanche, le peuple de France sera suffisament audacieux pour sortir de la grotte, afronter ses peurs, les dépasser, voir le monde tel qu'il est, beau et cruel, trop cruel. Prendre la réalité à bras le corps, tout faire pour qu'elle corresponde à nos rêves les plus anciens et les plus fous : liberté, égalité, fraternité !

Dans la suite de la note, vous trouverez un appel passionant d'Ariane Mnouchkine, qui était hier à Châteaulin à la réunion du Comité départemental de soutien. Pendant ce temps, nous étions plus de 300 personnes de toutes les forces de progrès rassemblées à Bannalec pour un dernier meeting.

Ségolène Royal, gagnante

Quelques petits mots rapides sur le débat d'hier soir. Si la comparaison doit être faite avec un match de boxe, comme le souhaitaient les organisateurs du grand débat, force est de constater que Ségolène Royal a mené la danse tout au long de la soirée.

Un Nicolas Sarkozy hésitant, imprécis (sur l'EPR par exemple), indécent (sur le handicap, sur le travailler plus pour gagner plus qu'il nous radote depuis 5 ans sans résultats tangibles dans le porte-feuille des salariés).

Une Ségolène Royal en pointe sur de nombreux sujets. Bref, je crois que pour beaucoup ce débat aura été l'occasion de mieux connaître Ségolène Royal, de voir qu'elle tient debout et qu'elle fait plus que soutenir la comparaison avec le candidat sortant.

L'ambiance était très sereine à l'issue du débat à Riec-sur-Bélon, où nous étions une cinquantaine de Rieccois et de Moëlannais pour suivre ce moment décisif dans la convivialité.

Scoop

Tout ceux qui ont vu aujourd'hui les images du meeting de Charléty, retransmises sur BFM TV et sur LCP, ont compris que quelque chose se lève dans le pays.

Comment ne pas se réjouir de cette foule immense ? 50 à 60 000 personnes, dans une ambiance joyeuse et familiale selon les copains qui y étaient. Une marée humaine que vous pouvez observer sur les photos réunies ici.

Sans parler des dizaines d'artistes réunis pour dire "Pour nous, c'est elle", des forces de gauche à l'image de Robert Hue galvanisant la foule en lançant son appel à voter Royal avant que ne commence le concert. Mais aussi Charléty, le symbole, puisqu'en Mai 68 (le 27) le stade fut le lieu du grand meeting de l'Unef, un des grands moments de cette belle période avec laquelle Nicolas Sarkozy veut rompre.

Nul doute que Ségolène Royal aura puisé dans cette ferveur populaire et dans ces symboles les forces nécessaires pour le grand débat de demain.

Mais je vous avais promis un scoop. Il se susurre que Ségolène Royal sera en Bretagne Vendredi, dernier jour de campagne. Il se dit même qu'en milieu d'après-midi elle sera à Rosporden. Je ne vous en dit pas plus pour l'instant, mais restez à l'écoute. Si ça se confirme, ce sera le plus beau cadeau que l'on pouvait nous faire dans cette campagne !

Dans la suite de la note, un résumé du discours de Ségolène Royal à Charléty.

Défendre et revitaliser

Dimanche, Ségolène Royal a visité un hôpital en compagnie du célèbre Patrick Pelloux, Président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (Amuf).

L'occasion pour elle de rappeler ses engagements en la matière : "Je veux que l'hôpital retrouve les moyens dont il a besoin pour assurer à tous les Français l'accès aux soins". "Avec moi, l'hôpital sera défendu et sera revitalisé parce que je pense que c'est l'un des fondements de notre pacte républicain". "L'hôpital public doit retrouver ses forces et ses moyens". "Au cours de ces dernières années, il a perdu beaucoup de moyens. Il est en situation de grande fragilité"."Il faut que les Français aient un droit adapté aux soins sur l'ensemble du territoire national".

Ségolène Royal promet de renforcer les services d'urgence, de lancer "un plan de recrutement et de formation des infirmiers" dont "nous manquons cruellement" et veut favoriser les conditions de travail des médecins qui font le choix de travailler dans le public.

Voilà qui ira droit au coeur des habitants du bassin de Quimperlé dont le Centre Hospitalier reste menacé par une évolution réglementaire de plus en plus stricte (et c'est normal), qui se met en oeuvre dans un contexte de disette lié à la T2A, la Tarification A l'Activité (et c'est moins normal). Cette dernière a pour but de rémunérer de la même façon les cliniques et les hôpitaux publics. C'est oublier que les hôpitaux publics ont une mission de service public et accueillent tout le monde, là où les cliniques choisissent des pathologies bien précises. Sans compter le rôle important que jouent ces outils sanitaires dans l'aménagement du territoire.

C'est un des enjeux concrets pour le 6 mai !