Tout ceux qui ont vu aujourd'hui les images du meeting de Charléty, retransmises sur BFM TV et sur LCP, ont compris que quelque chose se lève dans le pays.
Comment ne pas se réjouir de cette foule immense ? 50 à 60 000 personnes, dans une ambiance joyeuse et familiale selon les copains qui y étaient. Une marée humaine que vous pouvez observer sur les photos réunies ici.
Sans parler des dizaines d'artistes réunis pour dire "Pour nous, c'est elle", des forces de gauche à l'image de Robert Hue galvanisant la foule en lançant son appel à voter Royal avant que ne commence le concert. Mais aussi Charléty, le symbole, puisqu'en Mai 68 (le 27) le stade fut le lieu du grand meeting de l'Unef, un des grands moments de cette belle période avec laquelle Nicolas Sarkozy veut rompre.
Nul doute que Ségolène Royal aura puisé dans cette ferveur populaire et dans ces symboles les forces nécessaires pour le grand débat de demain.
Mais je vous avais promis un scoop. Il se susurre que Ségolène Royal sera en Bretagne Vendredi, dernier jour de campagne. Il se dit même qu'en milieu d'après-midi elle sera à Rosporden. Je ne vous en dit pas plus pour l'instant, mais restez à l'écoute. Si ça se confirme, ce sera le plus beau cadeau que l'on pouvait nous faire dans cette campagne !
Dans la suite de la note, un résumé du discours de Ségolène Royal à Charléty.
Ségolène Royal au concert-meeting de Charléty.
Devant plus de 60 000 personnes, Ségolène Royal s'engage à "rassembler toutes les énergies d'où qu'elles viennent" si elle était élue, disant avoir "entendu" à la fois les messages des candidats de gauche et des électeurs centristes.
"Je ne désignerai aucun ennemi sur le territoire français et même ceux qui n'ont pas mon opinion politique seront associés aux réformes. Je rassemblerai toutes les énergies d'où qu'elles viennent".
"J'ai entendu les candidats de la gauche antilibérale : oui, « la vie vaut mieux que les profits », j'ai entendu l'idéal altermondialiste : « un autre monde est possible »". "J'ai entendu le message des électeurs du centre et des républicains de progrès : rien ne se fera sans goût de la démocratie, sans une Europe qui fonctionne et surtout sans un Etat impartial".
Ségolène Royal revient sur les propos de Nicolas Sarkozy "Il disait que tout était de la faute de mai 68. Quelle mouche l'a piqué? Car Mai 68, c'était il y a 40 ans". "Tout semblait calme autour du Palais omnisports de Bercy", poursuit-elle en évoquant le meeting au cours duquel Nicolas Sarkozy a souhaité dimanche voir "liquider" l'héritage de 68: "Mais à l'écouter, à l'intérieur, ce n'étaient que voitures fumantes, barricades, charges de police, délitement des valeurs, laxisme des moeurs, crise de l'autorité".
"La machine à remonter le temps avait été mise en marche. A Bercy, on était en juin 68. Moi, je ne souhaite pas que la France parvienne à ce point de blocage pour précisément susciter comme en mai 68 des révoltes, des revendications, des grèves qui ont tout bloqué".
"Le Palais de Bercy, ce n'est pas la remontée des Champs Elysées, Malraux, ce n'est pas Doc Gynéco, François Mauriac, ce n'est pas Bernard Tapie, et Nicolas Sarkozy, ce n'est pas le général de Gaulle. Alors il faut garder son calme et son sang froid et réformer la France avant qu'elle ne se soulève".
"A Bercy, on a fait ovationner le mot Kärcher, on a parlé de liquider une partie de notre histoire. J'appelle tous les Français à y réfléchir en conscience, à se rassembler sur d'autres valeurs".
"Nous savons à quoi va conduire le passage en force et la brutalité. La fameuse rupture annoncée est une fracture républicaine".
"Je vous salue peuple de France, peuple libre, peuple fier, peuple insoumis et qui veut la victoire".
Elle poursuit :"J'ai reçu tellement de bonheur partagé ce soir que tout le reste est oublié. Je suis avec vous, libre, droite, pour, dimanche prochain, faire gagner la France".
"Je suis solide, je le savais mais le courage du combat politique, je l'ai construit avec vous pendant les 18 mois de campagne électorale. Mon courage, c'est vous, mon courage, c'est pour vous, mon projet, c'est vous!".
Ségolène Royal veut "pour son pays la paix et la fraternité". "Vous êtes là pour une France rassemblée et fière de l'être. Vous êtes là pour une France qui libère les énergies, crée des richesses et les répartit bien" ajoute-t-elle, invitant les Français à "écrire une nouvelle page de l'histoire de France" dimanche.
"Maquiller un bilan n'est pas tâche facile. Certains réécrivent l'histoire, captent celle des autres pour brouiller les pistes et créer de la confusion dans les esprits".
"Nous ne sommes pas rassemblés un 1er mai par hasard. Cette date a un sens historique. Elle est la fête de la solidarité et de la demande de dignité du monde ouvrier".
Déclinant les principales mesures de son programme, elle s'engage à revaloriser les bas salaires, affirmant que "la vraie valeur travail, c'est d'abord payer le travail à sa valeur".
Ma candidature "c'est le choix de l'audace, mais aussi de la réconciliation; c'est le choix de l'harmonie, c'est le choix de la paix, de la réussite, de la justice, de l'énergie, c'est le choix d'une France plus juste et donc d'une France plus forte".
"La voulez-vous, cette France qui se relève ? La voulez-vous, cette France souriante ? La voulez-vous, cette France optimiste ? La voulez-vous, cette France qui tend la main ? La voulez-vous, la liberté ? La voulez-vous, l'égalité ? La voulez-vous, la fraternité ?"
"La voulez-vous la victoire ?" "Alors en avant, rassemblons-nous, prenons-nous la main, aimons-nous les uns les autres, construisons ensemble".
Bonjour,
Est-ce le blog de Ségolène Royal ou celui de Nicolas Morvan ?
Trêve de plaisanterie. Je suis déçu qu'en tant que conseiller régional, vous n'évoquiez pas au travers de vos billets les enjeux bretons dans cette campagne ni les grands dossiers qui concernent la Bretagne de manière plus générale. Cela ne vous intéresse pas , Préférez-vous la politique national ?
Un peu de hauteur de vue, SVP. Les propos partisans, ça va un tant...
Quelles sont pour vous les 3 questions essentielles à mettre en avant pour la Bretagne ?
Comment expliquez-vous que les élus bretons soient absents ou inaudibles dans cette campagne ? Problème d'envergure ?
Merci d'avance pour vos réponses.
Rédigé par : belon | 02 mai 2007 à 19:10
j'étais à Charléty hier. je suis arrivé vers 16h et j'ai pu rentré. L'ambiance y était bonne enfant avec un mélange de générations, de personnes d'origines différentes.
Une journée magnifique pleine d'enthousiasme.
une espoir s'est levé à Charléty (Quel symbole !)
Rédigé par : gerard_paris | 03 mai 2007 à 00:53
Bonjour Belon,
Merci de ce commentaire. Je suis en effet déçu de ne pas avoir réussi à parler de sujets qui me tiennent à coeur sur ce blog.
Pour répondre à votre question rapidement (le temps ce fait rare actuellement)sur les 3 sujets majeurs pour la Bretagne dans cette élection :
1. Le TGV. Brest-Paris et Quimper-Paris en 3 heures. On ne peut pas être satisfait du bilan des 5 dernières années à ce sujet. Le projet breton n'a pas été défendu auprès de l'Europe. Jean-Pierre Raffarin lui ayant préféré le projet Paris-Bordeaux-Poitiers. Le prochain gouvernement devra être très attentif à cette réalisation. Nous y serons vigilant, que ce soit l'un ou l'autre.
2. La décentralisation. Là encore, le bilan est mauvais. La décentralisation Raffarin (qui n'en est d'ailleurs pas une, car c'est plus une déconcentration qu'une décentralisation) a ajouté de la confusion à la confusion, sans redonner plus de démocratie dans les territoires et sans chambouler à la fois l'imposition locale et la péréquation. C'est cela que j'entend, entre autre, quand Ségolène Royal parle de République Nouvelle.
3. L'Etablissement Public Foncier, qui doit être mis en oeuvre au plus vite, sans céder aux pressions d'un certains nombre de notables, afin de maîtriser les coûts du foncier. En zone urbaine c'est urgent, en zone littorale c'est urgent, en zone rurale c'est plus que nécessaire. En effet, la Bretagne va accueillir toute une nouvelle population dans les années à venir. Si nous voulons que cela se passe bien...
Enfin, je crois qu'il y a aussi pour la Bretagne, un enjeu culturel dans cette élection et pas seulement pour la culture bretonne, même si l'une a pris des engagements clairs et pas l'autre dans ce domaine. Sans parler des enjeux Recherche et Education qui concerne au premier chef la Bretagne, terre d'excellence, région aux 4 Universités.
En espérant avoir répondu, vite, trop vite, à votre attente.
Rédigé par : Nicolas | 03 mai 2007 à 08:30
merci pour ces 1ers éléments de réponse.
force est de constater que les questions du TGV et de l'établissement public foncier n'ont pas été évoquées par ldes deux finalistes de la présidentielle lors de leurs récents déplacements en Bretagne.
Vous ne citez pas l'enjeu du retour de la Loire-Atlantique en Bretagne ? Question anecdotique selon vous ou importante ?
Comment expliquez-vous que les élus bretons aient absents ou inaudibles dans cette campagne ? à part figurer sur la photo lors des déplacements des candidats (cf. JY Le Drian sur la muraille de Chine par exemple)...
sauf erreur de ma part, hormis Jean-Marc Ayrault, aucun élu breton dans le staff de campagne de Ségolène Royal.
Quelle est votre analyse sur ce point ?
Autre interrogation : risque-t-on de se retrouver sans ministre breton dans le prochain gvt (qu'il soit mené par l'une ou par l''autre) ?
Rédigé par : belon | 03 mai 2007 à 19:38