Le blog de Nicolas Morvan

Pour un référendum sur les retraites

Aujourd’hui, se déroulera une nouvelle journée d’action nationale contre la réforme des retraites. Nouveauté, cette journée d’action est reconductible et pourrait bloquer le pays, au moins jusqu’à Samedi prochain, date d’une autre manifestation.

Pourtant, le gouvernement reste toujours aussi sourd aux revendications des organisations syndicales, pariant sur des débordements, qui décrédibiliseraient l’action en court. Déjà, des organisations politiques tentent de se substituer aux organisations syndicales dans la construction du rapport de force et sa conduite stratégique.

Sûr de sa majorité parlementaire, Sarkozy avance une réforme qui ferait de la France le pays le plus dur en Europe en la matière et celui où la réforme a été la moins négociée.

Un tel mépris pour les salariés et leurs organisations représentatives doit être combattu. C’est ce que nous dirons dans la rue. Ne faudrait-il pas réfléchir à d’autres moyens de trancher ce type de débats, par le référendum par exemple ? Si ce n’est déjà fait, je vous invite à lire l’excellent papier de Ségolène Royal sur le référendum et les retraites. Clair et pédagogique.

Cap sur le 23 septembre !

Nous étions très nombreux à défiler ce 7 septembre à Quimperlé. Environ 5 000 à inaugurer un nouveau parcours, passant par les zones commerciales. Si ce tracé nous éloignait du centre-ville, il envoyait enfin un signe fort aux salariés du commerce, souvent précaires ou confrontés à des carrières mouvementées.

Nous étions nombreux dans toute la France : 2,5 millions de personnes. Pari gagné pour les syndicats au moment où le Parlement examine la réforme des retraites.

Réforme ? Le mot est fort s'agissant d'une loi qui, pour l'essentiel, se contente de modifier deux paramètres - l'âge minimal de départ, repoussé à 62 ans, et l'âge de la retraite à taux plein quelle que soit la durée de cotisation, reporté à 67 ans. Le but avoué est de faire rapidement quelques milliards d'économies, le report de l'âge légal devant réduire, dès 2011, le nombre de départs à la retraite, et donc le coût des pensions.

Combinée à l'exigence d'une durée de cotisation de 41 ans, cette réforme va faire du système français un des plus durs d'Europe et accentuer les inégalités entre retraités, au détriment des plus fragiles. Le gouvernement a choisi de procéder à un rafistolage comptable, dicté par la nécessité de démontrer aux marchés financiers sa volonté de réduire les déficits. C'est une occasion manquée de mettre en chantier une vraie réforme de fond, qui rende le système français de retraite à la fois plus lisible, plus pérenne et plus juste.

Et ce ne sont pas les annonces faites par le Président de la République qui rééquilibrent la balance. Il faudra parler encore plus fort et se retrouver encore plus nombreux à d’autres rendez-vous : cap sur le 23 septembre !

Vive la rentrée ?

Alors que 12 millions d’élèves prendront ce jeudi le chemin des salles de classes, la rentrée scolaire 2010 s’annonce catastrophique. Les effets nocifs des mesures gouvernementales se conjuguent au détriment des élèves, des familles et des enseignants : nouvelles suppressions de postes, suppression de la formation pratique des enseignants, suppression de la carte scolaire et réforme du lycée.

Depuis 2008, ce sont 40000 postes qui ont été supprimés. Ils manquent aujourd’hui cruellement, comme nous le rappelions encore cet été à l’Inspectrice d’Académie concernant les effectifs du lycée de Kerneuzec et de l’école primaire de Kergroës. Ce sont désormais les missions essentielles de l’Ecole qui sont en péril, le gouvernement privant les équipes éducatives des moyens de faire réussir tous les élèves et de lutter efficacement contre l’échec scolaire. Le Ministre a ainsi réclamé de ses services une augmentation des effectifs dans chaque classe, une diminution de la scolarisation des enfants âgés de deux ans en maternelle – alors que l’on sait que cette scolarisation est l’un des principaux leviers de la réduction des inégalités scolaires – et la suppression des Rased, ces enseignants spécialisés dans la lutte contre l'échec scolaire.

A rebours de ce désengagement de l’Etat, la rentrée scolaire est un grand moment pour les collectivités locales. La Région va accompagner chaque jour les 135 000 lycéens bretons : investissements immobiliers, équipements mobiliers ou informatiques, hébergement, restauration, chèque-livre, aide à l’acquisition de la trousse à outil. En 2010, cela représente 290 millions d’euros, doit le 1/4 du budget régional. Ce budget, nous avons souhaité l’inscrire dans le respect de l’environnement, en étant les premiers en France à adopter un éco-référentiel pour nos travaux. De même, certains selfs développent l’introduction d’aliments bios. C’est le cas du Lycée de Kerneuzec, pionnier en la matière.

Au niveau intercommunal, une intense activité se déploie en coulisse pour régler au mieux le ramassage scolaire, en lien avec le Conseil Général. De même, les centre de loisirs finissent leur activité d’été et se préparent à accueillir les enfants les Mercredi.

Il en va de même au niveau communal. J’ai participé cet après-midi à la visite des écoles publiques de Moëlan par deux commissions du Conseil municipal. Avec Laurent Bellec, adjoint aux travaux et Marie-Dominique Le Guillou, adjointe à l'éducation, nous avons ainsi constaté de visu les nombreux travaux effectués durant l’été par les services techniques et par les entreprises que nous avions mandatées. Au-delà, de nombreux chantiers redémarrent : balebus, aide aux devoirs, initiation au jardinage biologique dans les écoles, introduction –pour la première fois- d’aliments bios dans les repas de cantine, etc.

Je le confirme, les enseignants de Moëlan sont prêts, presque impatients de commencer cette nouvelle année, malgré les difficultés. Anecdote, durant l’été nous avons inscrit trois mots aux frontons des écoles publiques de la commune : Liberté, Egalité, Fraternité. Signe que nous croyons plus que jamais à l’actualité de la devise de la République.

Un été sombre pour la République

J’ai beau me dire que les gesticulations de Nicolas Sarkozy ne devraient plus m’énerver. Elles sont si nombreuses, souvent aussi tonitruantes qu’éphémères.

J’aimerai croire que ce gouvernement est durablement et profondément discrédité sur le front de la lutte contre l’insécurité. Le nombre de lois, toutes plus farfelues les unes que les autres, étant inversement proportionnel aux moyens de la Police et de la Gendarmerie.

Je me rassure en me disant que la Constitution nous protège des horreurs imaginées par les pizzaiolos de l’Ump. D’autant qu’à défaut d’un tir de barrage du Conseil constitutionnel, les institutions internationales ne sont pas inactives.

Pourtant, chacun sait qu’un Président de la République se doit de rassembler, de proposer des solutions compatibles avec l’idée que se fait la France de sa nature et de sa mission depuis 1789. Force est de constater aujourd’hui que ce n’est pas le cas et, que pour cacher les collusions et les affaires, le pouvoir a décidé de montrer du doigt les plus faibles. Stigmatiser, exclure, diviser. Une telle politique, assumée par le sommet de l’Etat, laissera des traces chez nos concitoyens. Incités par ces discours, certains laissent déjà libre cours au racisme, à leur haine des autres.

C’est pour cela qu’il faut agir et se mobiliser. A l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme, un appel a rassemblé 49 organisations dès cet été. Des mobilisations auront lieu dans toute la France le 4 septembre, dont une manifestation à Quimper. Mais il faut aussi agir en profondeur, pour respecter les gens du voyage dans leur droits et lutter contre la peur des étrangers. C’est ce qu’a fait le Pays de Quimperlé, sous la direction de Gilda Le Gall, Vice-présidente à l’habitat de la Cocopaq, en accueillant dans de bonnes conditions une mission évangélique en juillet. A Moëlan-sur-Mer, avec Isabelle Moign, adjointe à la Culture, nous ouvrons tous les ans nos portes à une culture du monde pour que la compréhension l’emporte sur les appréhensions…

Printemps

C’est bien entendu la joie, qui domine depuis hier. Une campagne c’est d’abord de l’énergie, des contacts. C’est aussi de l’amitié et du temps passé par des citoyens engagés. Une fois encore les adhérents du PS du Pays de Quimperlé et Concarneau n’ont pas ménagé leurs efforts pour que nous soyons à la hauteur de notre histoire. Merci à eux.

Merci aussi aux nombreux citoyens qui ont fait le choix de maintenir leur confiance à l’équipe menée par Jean-Yves Le Drian. Conseiller régional sortant, je mesure la responsabilité que nous donne ce renouvellement. Nous n’avons pas faiblit depuis 2004, nous continuerons à agir et à innover pour l’amour de la Bretagne.

Les crises que nous vivons frappent durement nos concitoyens et nos territoires. A l’opposé du bougisme sarkozien, nous continuerons à inscrire notre action dans la durée, en lien avec nos valeurs, dans le respect des générations futures. Solidaires, nous poursuivrons l’effort d’aménagement du territoire et de soutien à l’action publique. Comme depuis 2004, nous ne déciderons pas sans concertation, sans écoute préalable des acteurs, des habitants, etc.

Enfin, Nicolas Sarkozy a annoncé un remaniement aujourd’hui. Le temps de l’ouverture à droite semble venu, puisqu’il s’adjoint les services d’un chiraquien, d’un villepiniste et d’un centriste. Nous saurons, je l’espère avec l’ensemble de la gauche, en Bretagne comme en France, lui rappeler que ce n’est pas de Ministres qu’il faut changer, mais bien de politique.

Transformer l'essai !

L’image qui illustre cette note est assez proche de ce qu’a dû vivre Nicolas Sarkozy, à l’annonce des résultats du 1er tour des régionales : une forte déflagration rose. Elle pourrait mettre un terme à son règne sans partage, avec la perspective d’un Sénat rose, vert, rouge en 2011.

En Bretagne, la liste conduite par Jean-Yves Le Drian vire largement en tête. Les scores bretons peuvent être consultés ici. C’est bien, mais cela n’est pas suffisant. La déflagration rose est d’une telle ampleur, que l’électorat de droite risque de se remobiliser cette semaine et de venir voter massivement dimanche prochain.

Hier, Jean-Yves Le Drian a souhaité remercier les Bretonnes et les Bretons qui lui ont témoigné une grande confiance : "C'est à la fois une reconnaissance du bilan, du travail effectué sur le terrain lors de cette campagne, mais aussi un soutien fort au projet pour une Bretagne solidaire, créative et responsable, construit en Bretagne par les bretons. c'est également un résultat concret pour la liste de rassemblement des écologistes, des communistes, des socialistes et des personnalités proposée à l'occasion de ce premier tour".

Pour autant nous ne pouvons nous satisfaire des taux de participations. Il s'agit maintenant avant le second tour dimanche, de mobiliser, d'expliquer, de convaincre de l'importance de l'élection régionale pour notre quotidien à tous. Face à la droite nous devons, dimanche prochain, donner une orientation claire pour l'avenir de notre Région. "Plus que jamais pour ce dimanche 21 mars nos deux adversaires sont l'UMP et l'abstention" a déclaré Jean-Yves Le Drian.

NB : J’observe que le Pays de Quimperlé apporte à la liste Le Drian des résultats partout supérieurs à la moyenne régionale, sauf à Querrien et à Guilligomarc’h. De même, la stabilité de l’électorat de gauche à Moëlan, élections après élections, est un signe encourageant.

Renouer avec l'espoir

Vœux des sections PS de Moëlan, ce Samedi 23 janvier, et de Quimperlé, ce Dimanche 24 janvier. Jean-Yves Le Drian, notre tête de liste, était d’ailleurs l’invité d’honneur de ce Dimanche.

2000-2010. Au moment d’entrer dans une nouvelle décennie, revenir sur le passé est intéressant. En 2000, la France laissait derrière elle, sans regret, un sanglant 20ème siècle et entrait pleine d’espoir dans le 21ème siècle. Nous frôlions le plein emploi. Nous avions redonné confiance à la jeunesse, l’éducation populaire était un objectif partagé qui ne confiait ni le savoir, ni la culture au marché. Nous reconnaissions le rôle de l’agriculture dans l’entretien des paysages, tout en l’encourageant à la qualité environnementale via le Contrat Territorial d’Exploitation. Le réchauffement climatique pouvait être jugulé via les accords de Kyoto. L’endettement de la France était faible, en-dessous des critères exigés pour la monnaie que nous adoptions. La démocratie locale était respectée et soutenue.

10 ans après, quel sombre constat. Notre pays renoue avec le chômage de masse, son tissu industriel disparait, sa jeunesse se désespère, son agriculture se délite, la lutte contre le réchauffement climatique est devenue punitive, l’endettement explose, la recentralisation des pouvoirs est de plus en plus forte.

Tout se passe comme dans le mythe de Pandore. Pandore était la première femme dans la mythologie grecque. Elle possédait une boîte offerte par les dieux, qu’il lui était interdit d’ouvrir. Elle le fit néanmoins, répandant les pires maux sur l’humanité. L’on sait même dire quand les Français ont ouvert la boîte de Pandore : un certain 21 avril 2002. Pourtant, comme dans le mythe de Pandore, l’espoir est permis. Il est là, au fond de la boîte.

La France a détruit 378 000 emplois en 2009, nous en connaissons les noms : Conti, New Fabris … PDM à Quimperlé. Pourtant, les heures supplémentaires défiscalisées cette année représentent l’équivalent de 420 000 emplois. L’espoir est donc permis, car des solutions au chômage de masse existent. Tournons le dos au désastreux “travailler plus pour gagner plus”.

Le pays est plongé dans les ténèbres par le débat sur l’identité nationale. Pourtant, à force de s’entêter, le gouvernement est en train de rappeler aux Français que la Nation est avant tout un projet commun, résumé par la devise de la République : Liberté, Egalité, Fraternité. L’espoir c’est que nous Bretons, nous pouvons rappeler, lors des régionales, qu’une identité plurielle et ouverte est possible.

L’environnement est présenté comme une contrainte par le Président de la République, qui développe une vision punitive de l’écologie, comme pour la taxe carbone. Pourtant, nos régions ont montré, ces 6 dernières années, que d’autres voies étaient possibles : en économisant l’énergie, en mobilisant les énergies renouvelables, etc.

La recentralisation est en marche, par le chamboulement de la fiscalité locale, par le changement de mode de scrutin –le fameux conseiller territorial-, par la modification des compétences des collectivités locales. Partout, un certain bonapartisme s’installe. Pourtant, là encore l’espoir est permis. Particulièrement en Bretagne, où le gouvernement s’est caricaturé en nous envoyant une Préfète. Et bien, nous avons l’occasion de dire en mars qu’on ne gouverne pas la France avec des Préfets et encore moins avec cette Préfète là, qui divise plus qu’elle ne rassemble dans son propre camp.

Oui, l’espoir est permis avec la liste de Jean-Yves Le Drian, qui rassemble les socialistes, les communistes et des écologistes fidèles à notre bilan commun. Les autres écologistes, membres d’Europe Ecologie, n’ont pas souhaité l’unité, car ils veulent mettre en avant un principe : la décroissance. Libre à eux, mais que doit-on penser quand on voit qu’ils étaient en tête de la gauche aux européennes de juin à Quimperlé et qu’ils sont restés muets sur le sort des salariés des PDM dans les mois qui suivirent ? Peut-on faire tourner la Bretagne sans industries ?

Oui l’espoir est permis pour 2010, si nous réalisons l’union, sans négliger le premier tour, comme ce sombre 21 avril 2002. Il nous permettra de continuer à renforcer la Bretagne et de remettre notre pays sur de bons rails dès 2012.

Vous trouverez l'intervention de notre délégué de circonscription, Michel Loussouarn, en vous rendant sur son blog.

Premiers vœux 2010

Mes premiers vœux cette année ont été prononcés à l’ouverture du Festival Taol Kurun.

Ce festival de culture bretonne, irriguant en plein hiver l’ensemble du Pays de Quimperlé, a choisi pour thème 2010 “culture ou folklore ?”. Toujours remuant, il est aidé par le Conseil Régional et la Cocopaq. C’est donc à ce double titre que j’ai pu m’y exprimer, pour saluer l’ensemble des bénévoles, expliquer notre action en faveur du breton, mais aussi et surtout porter un message plus politique.

J’ai fait part de mon désespoir en ce début d’année.

Désespoir de voir à nouveau la France se recroqueviller sur elle-même.

Désespoir de voir le pays des Lumières promouvoir une vision étriquée de son identité nationale.

Désespoir de voir un ministre, Monsieur Besson, bloquer une loi reconnaissant la place et le rôle des langues régionales car, selon lui, celles-ci contreviendraient à l’identité nationale.

En 2010, je forme le vœu que nous comprenions qu’être fidèle aux valeurs de la République c’est s’ouvrir au monde.

Je forme le vœu que nous réalisions que ne pas reconnaître le breton c’est faire mentir la République, c’est l’empêcher de réaliser sa promesse de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.

Je forme le vœu que nous percevions que l’on ne peut s’ouvrir à l’universel que lorsque l’on est pleinement soit-même, reconnu dans sa culture et que les cultures ne s’opposent pas mais se complètent.

Mais ce désespoir était nuancé par la présence parmi nous de François Maspero, ancien éditeur, voyageur, écrivain. Je ne crois pas d’ailleurs que ce soit le hasard qui ait fait que cet homme ait accepté de venir, dans ce moment si particulier, à Quimperlé. Il a su donner une voix à ceux qui n’en avait pas lors des guerres coloniales, il a permis –à sa mesure- qu’une partie des Français demandent la fin de la guerre d’Algérie, il a enfin beaucoup voyagé à la découverte de toutes les cultures.

Identité peut-il se conjuguer au singulier ?

Bonne année – Bloavezh Mat

Merci à Geka pour l’image… J’espère que cette note d’humour un peu maso ne va pas déclencher trop de reproches. Ces premiers vœux sont résolument Bretons, j’y vois un bon signe pour 2010, année des régionales…

Au nom de l'amour

“Mon appel est un appel au nom de l’amour”, c’est par ces mots, simples et sincères, qu’Hélène Mandroux, Maire de Montpellier, a commenté son initiative. De quoi s’agit-il ? D’un appel des maires en faveur de l’ouverture du mariage aux couples homosexuels.

Dix ans après la promulgation du Pacs (Pacte civil de solidarité), les mentalités ont évolué. La loi doit évoluer elle aussi. Le moment est venu de franchir une nouvelle étape en ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Un sondage récent montrait d’ailleurs que le Pacs avait permis une vraie maturation de cette question dans la société française, puisque 64% des Français se déclarent désormais favorables au droit au mariage pour tous.

L’orientation sexuelle est une affaire privée. Elle ne peut en rien priver certain(e)s de nos concitoyen(ne)s de leur droit à s’unir comme tous les couples peuvent le faire. De nombreux gouvernements ont ouvert le mariage à tous. L’Afrique du Sud, la Belgique, le Canada, l’Espagne, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède et plusieurs états américains ont donné l’exemple. Les députés socialistes ont déposé une proposition de loi ouvrant le mariage républicain à tous les couples. La droite s’y oppose. Cette position anachronique isole notre pays. En 1999, avec le Pacs, la France montrait le chemin de l’égalité des droits. Aujourd’hui, en réservant le mariage républicain aux couples hétérosexuels, la France est à la traîne.

Motivé par les principes d’égalité et d’universalité, valeurs fondatrices de notre République, cet appel s’inscrit donc dans le renforcement du pacte républicain, de la cohésion sociale et du vivre ensemble.

Merci à Yves, responsable local d’HES, de m’avoir permis de figurer dans les premiers signataires de cet appel. Depuis le début de mon mandat, j’ai indiqué publiquement, avec ma majorité municipale, que la Mairie de Moëlan-sur-Mer organiserait des cérémonies de reconnaissance de Pacs. Aujourd’hui, je franchis un pas supplémentaire, avec Hélène Mandroux, en espérant que nous fassions bouger les lignes, au nom de l’amour, au nom de l’égalité !

Succès de la votation pour La Poste

Cette semaine, jusqu’au Samedi 3 octobre, était organisée dans toute la France une “votation citoyenne” sur l’avenir de La Poste.

L’objectif de cette consultation, sans valeur légale, était de recueillir l’avis d’un grand nombre de français, sur le changement de statut de La Poste que souhaite conduire le gouvernement. En effet, un texte de loi transformant La Poste en société anonyme et permettant l’ouverture de son capital devrait être débattu dans les semaines qui viennent.

Sans que la situation financière de l’entreprise publique le justifie, sans que les textes européens y obligent, sans qu’un débat réel n’ait eu lieu, le gouvernement veut transformer La Poste en permettant l’ouverture de son capital au privé, ce qui ferait prendre un risque important au regard des obligations de service public, d’aménagement du territoire et de banque publique de cet opérateur.

La réforme de la constitution, voulue par Nicolas Sarkozy pour, soit disant, moderniser notre République, permettait un “référendum d’initiative populaire” si il était demandé par un cinquième des membres du Parlement soutenus par un dixième des électeurs inscrits. Pourtant, les textes d’application de cette mesure constitutionnelle ne sont toujours pas parus.

En se mobilisant fortement - près de 2 millions de participants pour la votation - les Français ont montré leur attachement au statut public de La Poste. Ils ont aussi dit leur volonté d’être consultés avant que des décisions soient prises. La balle est donc aujourd’hui dans le camp du gouvernement : qu'il permette ce référendum s'il veut montrer qu'il n'a aucune intention cachée !

A Moëlan-sur-Mer, près de 1000 personnes ont participé au vote, sur les marchés et en mairie. Bravo au collectif local pour avoir permis cette expression forte et massive !