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19 septembre 2006
Amis lecteurs
Je n'ai pas beaucoup de temps aujourd'hui pour publier une note.
Cette note est la 18ème du blog. Hier mon compteur de visite(Typepad) m'indiquait 148 visites ! Je pense qu'il se plante totalement. En tout cas, ma moyenne est à 50 visites/jours.
Je ne pensais pas que ce blog serait lu si vite. Par contre, je savais que les lecteurs mettaient du temps à oser laisser des messages, et ça se confirme !
Par contre j'aime l'exercice, même s'il faut que je racourcisse.
Et vous, quelle est votre pratique des blogs ?
18 septembre 2006
Abolition de la peine de mort
Il y a 25 ans,le 18 septembre 1981, la loi abolissant la peine de mort fut votée par l'Assemblée Nationale. Le 17 septembre, Robert Badinter avait prononcé son fameux discours, qui provoque chez moi toujours autant d'émotion.
Deux extraits :
"En vérité, la question de la peine de mort est simple pour qui veut l'analyser avec lucidité. Elle ne se pose pas en termes de dissuasion, ni même de technique répressive, mais en termes de choix politique ou de choix moral."
"Demain, grâce à vous la justice française ne sera plus une justice qui tue. Demain, grâce à vous, il n'y aura plus, pour notre honte commune, d'exécutions furtives, à l'aube, sous le dais noir, dans les prisons françaises. Demain, les pages sanglantes de notre justice seront tournées."
Hasard, j'étais ce soir à Doëlan, le petit port breton, où, selon la rumeur Robert Badinter aurait mis la dernière main à son discours.
Aujourd'hui encore, la situation dans le monde mérite un même engagement contre la barbarie. La situation des prisons françaises aussi.
17 septembre 2006
Grand Oral
Samedi matin, avant de rejoindre le rassemblement de rentrée des socialistes finistèriens à Landerneau, j'ai réussi à voir, sur La Chaîne Parlementaire, une partie du Grand Oral des candidats socialistes à l'investiture pour les présidentielles.
Ce débat se déroulait à Lens, et force est de constater que nos amis du Pas de Calais, avec leurs 14 000 adhérents, ont mis tous les moyens de leur côté pour faire de cette rentrée fédérale un évènement national. Selon Le Monde, seulement 2000 adhérents ont participé aux débats, mais je pense que dès demain tout le petit monde socialiste discutera des interventions des uns et des autres.
Si vous voulez les voir, allez consulter le blog de Sylvain Elies, il les a toutes archivées. Si vous voulez les lire, allez voir la Voix du Nord qui a tout retranscrit.
Cette réunion aura en grande partie éclipsée la Fête de l'Humanité, grand évènement festif certes, mais aussi possible rampe de lancement d'un(e) candidat(e) du non.
La gauche française se cherche. L'une à une méthode qu'il lui faut maîtriser, l'autre, à force d'excommunion, semble condamnée à s'émietter. Mais en 2005 aussi nous pensions que l'histoire était écrite.
En tout cas, même si la Fédération du Finistère était plus modeste, il faut tirer un coup de chapeau à Monsieur Védrine qui nous a fait une conférence de haut niveau sur l'état du monde et sur la place de la France et de l'Europe. J'ai beaucoup aimé son analyse du décrochage des français et de leur glissement vers l'eurosceptisme. Je partage aussi son avis sur l'élargissement qu'il faut borner.
Dommage que son analyse précise, pointue, sans fard, ne s'exerce pas sur la période où il a été Ministre, ni sur celle où il a conseillé Mitterrand...
14 septembre 2006
Energie et climat
Energie et climat, c'est le titre d'une excellente note de la Fondation Jean-Jaurès que je viens d'acquérir.
Les auteurs, Michel Destot, Député-maire de Grenoble, Achille Ferrari, Polytechnicien et Philippe Girard, agrégé de chimie, y font le point sur le titanesque défi du changement climatique.
Dès l'introduction, ils notent qu'une grande majorité de français est d'accord pour changer de mode de vie afin de lutter contre les gaz à effet de serre, et que cette prise de conscience est une chance pour les décideurs politiques. La question se pose à tous les niveaux : mondial, national, régional, départemental et local. Si nous n'en connaissons pas l'ampleur, la certitude du réchauffement global ne fait plus polémique. Il est hautement probable qu'au-delà des réchauffements, nous subissions une augmentation des phénomènes extrêmes (inondations, tempêtes, canicules...).
Le protocole de Kyoto déjà bien modeste a pris du retard et tout pousse à penser qu'il faut une nouvelle stratégie mondiale qui s'inspire des principes du Sommet de la Terre de Rio qui avait posé les bases du développement durable dans la foulée du rapport Brundtland.
Au niveau européen et national, son application, pourtant érigée en principe central de la politique de Jacques Chirac depuis Johannesburg, ne fait pas que prendre du retard, elle est l'objet de marchandages comme le signalait Guillaume Duval dans un papier paru dans Libération le 14 août 2006.
Ainsi, l'Union Européenne a demandé aux états membres d'allouer à leurs entreprises des quotas à ne pas dépasser. Si elles les dépassent, elles doivent acheter des "bons à polluer" aux autres entreprises en France ou ailleurs. Si elles limitent leurs émissions, elles peuvent vendre à d'autres.
Selon le journaliste d'Alternatives Economiques, "En 2005, aucune des 1 075 installations françaises n'a dépassé son quota. Et les émissions ont été inférieures de 13 % aux quantités maximales autorisées... Avec 19 millions de tonnes, la France arrive certes deuxième juste derrière l'Allemagne en volume total de quotas excédentaires. Mais, compte tenu du faible poids du nucléaire outre-Rhin, les 21 millions de tonnes d'excédents allemands ne représentent que 4 % des émissions germaniques. Autrement dit, c'est bien notre gouvernement qui a le plus ouvertement et massivement saboté les efforts européens de lutte contre l'effet de serre. Loin de faire amende honorable et de proposer, pour 2008-2012, des quotas beaucoup plus limités, le gouvernement persiste et signe : il ne veut abaisser que de 6 malheureux millions de tonnes les quotas des industriels. De quoi laisser leurs émissions augmenter encore de 9 % par rapport au niveau de 2005. Ce n'est pas ainsi qu'on va diviser par quatre les émissions françaises de gaz à effet de serre d'ici à 2050, objectif officiel claironné par Jean-Pierre Raffarin en 2003... "
Il y a pourtant urgence écologique et sociale à changer de modèle. Les principales sources d'économie et de progrès étant identifiées : les transports et l'habitat. C'est avec ces idées en tête que j'irai demain au comité d'expertise Eco-Faur, ce fond mis en place par la Région Bretagne pour aider les collectivités locales à mener des projets de développement durables dans les équipements publics, les espaces publics et les nouveaux quartiers !
13 septembre 2006
Laïcité : un nouveau paysage
Le 11 septembre 2001, j'ai appris les attentas de New York par un ami. J'ai d'abord pensé à un canular. Puis j'ai prévenu mes collègues de bureau et nous avons trouvé un poste de télévision, et découvert incrédules l'ampleur de l'évènement qui donnait au mot "terrorisme" tout son sens.
Plus tard, une réunion statutaire du PS, un Comité de Ville du PS brestois, si ma mémoire est bonne, m'a donné l'occasion de partager quelques réflexions. Rarement le PS, dans son fonctionnement interne, ne m'a paru si utile. Nous étions là, chacun avec son analyse, rassurés de trouver un temps et un espace entièrement consacré à la réflexion, à l'échange et à l'action. Je me souviens que nous avons parlé de la théorie de Samuel Huntington sur le choc des civilisations, mais aussi des conséquences que les conflits à venir allaient avoir sur notre pays et sur le "vivre ensemble".
Des conséquences il y en a eu : Guerre en Afghanistan, en Irak, demande de sécurité exacerbée dans tout le monde occidental y compris au mépris des libertés individuelles. En France, il me semble que nous nous sommes surtout réinterrogés sur la Laïcité.
Non pas d'ailleurs que nous considérions que les attentats du 11 septembre sont imputables à l'islam, ni que ce dernier contienne intrinsèquement son expression extrémiste. Mais tout simplement parceque la Laïcité nous semble un bon outil pour le dialogue des hommes et le dialogue des peuples, à condition qu'elle soit effective.
La Laïcité en France, comme élément central du "vivre ensemble" républicain, mais aussi la Laïcité dans le monde comme levier pour la compréhension et la tolérance entre les peuples.
A ce titre, un point de vue de Jean-Claude Guillebaud dans l'Ouest-France du 12 septembre 2006 a attiré mon attention sur l'affaiblissement de la Laïcité en France, non pas dans son acceptation par les citoyens, mais par son contenu lui-même, qui petit à petit se réduit à un minimum commun.
Jean-Claude Guillebaud est un philosophe, mais aussi un journaliste des médias dont je lis régulièrement la rubrique "Ecouter-Voir" dans le Nouvel Observateur Télé. Pertinent.
12 septembre 2006
11 septembre 2006
A l'échelle humaine
Lors de l'ouverture de la Fête de la Rose d'hier, j'ai voulu citer celui qui pour moi, avec Maurice Thorez, Marceau Pivert et Léo Lagrange, symbolise l'aventure du Front Populaire et le courage de la gauche dans un monde en crise.
J'ai donc pris mon stabilo et fais un petit copier-coller du livre que Blum a écrit en captivité, À l’échelle humaine :
"Toute classe dirigeante qui ne peut maintenir sa cohésion qu’à la condition de ne pas agir, qui ne peut durer qu’à la condition de ne pas changer, qui n’est capable ni de s’adapter au cours des événements ni d’employer la force fraîche des générations montantes, est condamnée à disparaître de l’histoire."
Toute ressemblance avec un gouvernement actuel est bien entendue volontaire !!!
2007 ensemble
2007 ensemble, tel était le slogan que nous avions choisi pour illustrer cette édition 2006 de la Fête de la Rose de la 8ème circonscription.
Nous étions 2500 personnes à partager cet objectif de 2007, ce devoir de victoire, et nombreux étaient ceux qui souhaitaient que cette grande explication soit menée par notre invitée.
Recevant les représentants des salariés de Nestlé avant son arrivée Prairie Saint-Nicolas, lieu de la Fête, Ségolène Royal a pris le temps d'écouter leurs propositions et de comprendre leur situation. La discussion a pris du temps, ni les syndicalistes, ni Ségolène Royal ne voulant la rompre. Je ne reviens pas sur la situation de l'entreprise qui est expliquée dans la note ci-dessous.
Du discours de Ségolène Royal, je retiens la volonté de rééquilibrer les rapports capital/travail, de renforcer la représentativité des syndicats en renforçant leur nombre d'adhérent, ainsi que de rénover des pratiques sociales à bien des égards moyennageuses. Mais je reviendrai plus en détail sur cette partie.
De la Fête, je retire la certitude qu'avec de la bonne volonté et beaucoup d'énergie militante, les socialistes peuvent l'emporter en 2007. De nombreux "déçus" de la gauche au pouvoir étaient parmi nous, des syndicalistes, des associatifs, des artistes aussi. J'avais rarement vu un spectre aussi large, dans une telle simplicité.
Merci à JYC pour la photo.
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