Le blog de Nicolas Morvan

Primus inter pares

Mercredi 4 avril, à 20h30, salle du Coat-Kaër à Quimperlé, Arnaud Montebourg animera un meeting avec Gilbert Le Bris.

En recevant le porte-parole de Ségolène Royal, nous accueillons en quelque sorte le primus inter pares, le premier entre les égaux. En effet, tous les adhérents du Parti Socialiste et du Mouvement des Jeunes Socialistes et bien au-delà sont les portes-parole de Ségolène Royal, quand ils diffusent ses documents de campagne dans les boîtes aux lettres, sillonnent les marchés, animent des réunions, discutent avec leurs proches. Ségolène Royal aime d'ailleurs à dire que nous sommes son équipe de campagne et c'est vrai ! Alors bien sûr, il reste nombre d'indécis et nous sommes fiers qu'Arnaud Montebourg ait accepté, à l'invitation de son ami Gilbert Le Bris, de venir nous aider à les convaincre.

Il est un des plus ardents défenseurs du Pacte présidentiel en portant haut la nécessaire rénovation de la démocratie, en se faisant le héraut d'une forte exigence sociale et en déclinant les enjeux écologiques qui nous attendent.

Exigence démocratique, exigence sociale, exigence environnementale, ce sont là les trois piliers principaux du Pacte présidentiel. Leur rayonnement permet déjà d'apercevoir, par delà le voile, la révolution douce que porte Ségolène Royal. L'exigence démocratique est la base de tout, car si nous ne retrouvons pas une forme de confiance dans nos institutions et dans nos modes de délibération collective, alors c'est le chacun pour soit, l'égoïsme, l'enfermement hédoniste qui s'empareront de notre société.

Et pour ceux que le mot révolution douce inquiéteraient ou étonneraient, je vous livre une belle citation de Pierre Mendès-France, qui est pour moi d'une actualité flagrante : "La République doit se construire sans cesse car nous la concevons éternellement révolutionnaire, à l’encontre de l’inégalité, de l’oppression, de la misère, de la routine, des préjugés, éternellement inachevée tant qu’il reste des progrès à accomplir."

Nous vous attendons nombreux Mercredi prochain au Coat-Kaër !

Dans la suite de la note, vous trouverez à la fois une vidéo d'Arnaud Montebourg commentant la campagne et les objectifs politiques de Ségolène Royal et la tribune qu'il publie aujourd'hui dans Libération pour présenter la révolution douce de la VIème République.

Et pendant ce temps là à droite

Surprise ce matin à la lecture de l'Ouest-France.

Comme tous les lecteurs attentifs de l'édition quimperloise, j'ai appris que l'ancien maire de Scaër voterait Udf à la présidentielle et aux législatives. François Bleuzen est un homme respectable et pour ceux qui n'auraient pas suivis, il a été maire de Scaër avant de passer la main à Jeanne-Yvonne Triché.

Il n'en faisait pas mystère à l'époque et doit toujours le dire, il est de droite. Il n'y a donc rien de surprenant dans le fait que son vote pour la présidentielle aille à la droite... Par contre, ce qui est plus étonnant c'est qu'il n'apporte pas son soutien à celle qu'il a contribué à lancer en politique et qui sera la candidate de l'Ump aux législatives.

La photo présente François Bayrou et Pierre Méhaignerie au congrès du CDS en 1986...Pierre Méhaignerie est aujourd'hui n°3 de l'Ump.

Deuxième débat du changement

D'après Gérard Le Gall, le spécialiste des sondages au Parti Socialiste, la situation politique actuelle est celle d'une patinoire. Tout le monde peut chuter.

Et il est vrai qu'il a été question des sondages dans la discussion que nous avons eu ce soir au deuxième débat du changement que nous organisons sur la circonscription pour expliquer le pacte présidentiel de Ségolène Royal.

J'ai eu l'occasion aux côtés des deux animateurs de la soirée, Gilbert Le Bris, député, et Jean-Claude Sacré, maire de Trégunc, d'expliquer combien ce débat autours des sondages me posait question. Sommes-nous dans un débat politique où ce qui importe ce sont les propositions et les visions de la France, dans une perspective longue qui suppose mémoire et réflexion ? Sommes-nous dans un maelstrom où chaque jour est un jour nouveau ?

Je crois que cette folie sondagière est à la fois la caractéristique d'une société qui va mal, d'une crise démocratique aux racines profondes, et en même temps, un projet politique en soit. Il s'agit, volens nolens, de nous imposer une vision des français. Dans cette vision ceux-ci se laisseraient porter par le flot des informations sans qu'il n'y ait de place pour la mémoire, pour l'histoire, pour les événements sociaux, bref pour ce qui fait la profondeur, l'épaisseur d'une société.

Si ça continue nous allons capturer des oiseaux pour les sacrifier et lire leurs entrailles à l'image des premiers romains. Ipsos et autres BVA devenant les nouveaux haruspices des temps dits modernes, d'une société de l'indécision.

En tout cas, s'il faut guetter les signes de Jupiter, je retiendrai que nous étions 140 personnes ce soir, que l'attention était plus que soutenue, les questions nombreuses et riches. C'est cette mobilisation autours de convictions fortes et d'un programme solide, charpenté, que je veux mettre en avant. Une élection ne se fait pas dans les médias mais bien au contact et projet contre projet, car nous ne pouvons nous résigner à ce que les citoyens disparaissent n'en déplaisent aux grands médias et aux deux jumeaux joueurs de boneto.

Musique

En ce samedi ensoleillé, un petit coup de coeur musical, que je dois au Télégramme.

Il s'agit de Chloé del'Orte, chanteuse originaire de Mellac, qui vient de mettre en ligne un enregistrement live du titre "Sister". Elle chante accompagnée du groupe Slow avec qui elle prépare son premier album.

Vous trouverez trois autres titres sur son site internet. Moi j'ai un faible pour la musique de "Mourning". A écouter jusqu'au bout.

Fin ou commencement ?

Je vous ai souvent parlé de l'entreprise Nestlé à Quimperlé depuis l'ouverture de ce blog et notamment ici et là ou encore là.

Pour ceux qui n'auraient pas suivi, sachez que le groupe Nestlé a annoncé il y a plus d'un an sa volonté de se désengager du territoire de Quimperlé, soit en trouvant un repreneur pour ses deux sites de production, soit en les fermant. Ces deux sites sont d'une part une ligne de production de croquettes et d'autre part une ligne de fabriquation de pâté pour animaux de compagnie. Ils employent 216 personnes.

Cette annonce, brutale, cadrant avec la réorganisation du groupe Nestlé dans toute la France, avait provoqué une réaction immédiate des salariés. Réponse juridique d'abord pour faire respecter leur droit à une analyse de la situation économique de l'entreprise. Réponse économique ensuite en proposant un plan d'économies alternatif. Tout cela se faisant avec en toile de fond un bassin d'emploi mobilisé derrière les Nestlé et bientôt les De Mauduit et les Volaven.

Hier, plus d'un an après le début de cette crise, la direction de Nestlé a annoncé qu'elle souhaitait que le prochain CCE discute de la fermeture de l'humide (pâté) et du confortement du sec (croquette) par un plan d'investissement de 12 millions d'euros. L'humide employant les 2/3 des salariés on imagine les conséquences en terme d'emploi, même si l'on nous dit que des pré-retraites maison sont envisagées.

Cependant, alors qu'il y a un an Nestlé voulait partir de Quimperlé, force est de constater que l'action des syndicats et des élus a permis de les faire revenir sur leur décision. Mais, plus que jamais, syndicats et élus sont vigilants dans une nouvelle période d'incertitudes...

Débats du changement

Notre député, Gilbert Le Bris, va animer trois soirées de débat dans les jours qui viennent. Ils auront lieu dans la circonscription de Quimperlé-Concarneau et permettront de présenter le pacte présidentiel de Ségolène Royal et ses 100 propositions.

• Le premier aura lieu le Jeudi 8 mars à Saint-Thurien, salle des associations à 20h30.
• Le second le Lundi 12 mars à Trégunc, salle du Sterenn à 20h30.
• Le dernier le Samedi 17 mars à Tréméven, salle polyvalente à 18h.

Ces débats du changement sont ouverts à tous, venez nombreux vous informer car le 22 avril, c'est vous qui décidez !

Etrange UMP

Il se passe de drôles de choses à l'Ump actuellement. D'un côté les médias nous renvoient l'image d'une machine de guerre très huilée, unie derrière le Candidat du gouvernement. De l'autre, les candidats aux législatives et les militants ont l'air d'être à la peine, en tout cas entre Quimperlé et Concarneau.

Pour preuve, l'Ouest-France de ce matin nous apprend que Gérard Martin, Maire et Conseiller Général de Névez, membre du Conseil National de l'Ump, refuse d'être le suppléant de Jeanne-Yvonne Triché, car il aurait voulu être candidat lui-même.

Pour preuve aussi la photo ci-dessus, prise à Scaër, la ville de la candidate aux législatives. Elle représente une affiche de Nicolas Sarkozy et, à côté, une affiche d'Hervé Vanzande, délégué de circonscription, qui était lui aussi candidat. Est-ce une provocation vis-à-vis de la candidate officielle ?

Dans le journal, Hervé Vanzande dit ne pas exclure de se présenter aux législatives. Compliqué non ?

Bassin d'emploi de Quimperlé

Ce matin, j'ai assisté au comité de pilotage pour la dynamisation du bassin d'emploi de Quimperlé, sous la présidence du secrétaire général de la Préfécture et de Michaël Quernez, président de la COCOPAQ. Ce comité a été créé pour mobiliser les énergies à la suite des lourdes annonces des Papeteries De Mauduit et de Volaven.

Nous y avons fait le point sur les méthodes et les outils que nous avons forgés, après de longues confrontations, pour à la fois répondre aux difficultés sociales des salariés licenciés et pour travailler à l'avenir du territoire. Coordination des cellules de reclassement, accès à la formation, mobilisation de l'Anpe, création d'entreprise, convention état-entreprise, conditionnalité des aides, la matinée fut dense.

Mais une inconnue plane sur ces réunions. Il s'agit de la décision de Nestlé, que nous ne connaissons pas encore, plus d'un an après l'annonce de son retrait du territoire.

La réunion fut donc l'occasion pour moi de souligner combien les profits de Nestlé pour 2006 rendraient une décision de retrait, non pas illégale, mais bien immorale. En effet, l'entreprise de Vevey, fondée en 1867 par Henri Nestlé, a réalisé en 2006 ses plus fortes marges bénéficiaires depuis 140 ans. Ses résultats nets, 9,2 milliards d'euros, ont progressé de 14%. Ce rythme de progression est une fois et demi plus important que celui du chiffre d'affaire...

Infatigable

Samedi, j'ai participé à l'assemblée générale de l'association Rivière et Bocage du Bélon à Riec-sur-Bélon. Cette association bataille pour la préservation du Bélon, milieu naturel riche et complexe.

Désireux d'élargir leur combat, ils ont choisi d'inviter Jean-Claude Pierre. Heureux choix, qui nous a permis durant deux heures, d'écouter cet infatiglable défenseur d'un développement durable et solidaire.

Fondateur d'Eau et rivières de Bretagne en 1969, après ses premiers combats pour la Laïta et le Scorff, il est aujourd'hui porte-parole du réseau Cohérence. Plein d'humour, de conviction et de réalisme, il est parti de deux interrogations fondamentales : Quelle terre laisserons-nous à nos enfants ? Quels enfants laisserons-nous à notre terre ?

Puis, il a levé le flou lié à l’expression « développement durable », traduction de « sustainable development », suite au Sommet de la Terre de Rio en 1992. Le qualificatif « durable » est à ses yeux réducteur. Ce n’est pas parce qu’une chose s’inscrit dans la durée qu’elle est nécessairement bonne : « Les blockhaus présents sur notre littoral sont on ne peut plus durables et ils furent édifiés pour protéger un Reich qui entendait durer mille ans ! »

Pour lui, le développement ne doit pas seulement être durable d’un point de vue économique et écologique, il doit également être soutenable sur le plan social et moral. Il nécessite de ce fait que l’on mette un terme à la montée des inégalités qui caractérise notre mode de croissance. C'est pour cela qu'il met en avant un développement durable et solidaire.

Il plaide pour que nous redonnions toutes leurs places aux valeurs d’équité et de solidarité qui devraient être au cœur d’un développement soutenable. Pour finir, il nous a montré que l'on peut agir concrètement en mettant en avant l'exemple des économies d'eau et d'énergie de la ville de Lorient, sans oublier un détour par Fribourg.

Nicolas Hulot n'a pas souhaité se présenter aux présidentielles, en espérant que ses idées soient défendues dans la société. En Bretagne, certains pionniers ne l'avaient pas attendu !

Voeux à Concarneau

Je reviens des voeux de Gilbert Le Bris, Maire de Concarneau.

Tous ceux qui ont déjà eu l'occasion d'entendre un de ses discours connaissent sa maîtrise de l'art oratoire. Il en a encore fait preuve aujourd'hui, devant les "forces vives", en évoquant le visage de Concarneau dans 30 ans.

Plutôt que de faire le tour des réalisations engagées durant ses mandats successifs, il a préféré s'essayer à dresser un tableau du Concarneau du futur. Non sans préciser qu'il n'a aucun titre pour prévoir l'avenir.

Citant Confucius, il a rappelé que si l'expérience est une lanterne, elle n'éclaire dans notre dos que le chemin que nous avons déjà parcouru. Quand on voit le dynamisme de Concarneau, on se dit en tout cas que le chemin était le bon.

Reste que pour tracer les voies de l'avenir, Gilbert Le Bris souhaite que la ville s'appuye sur ses richesses : son patrimoine incomparable, la mer bien sûr, la construction navale, la pêche, la science appliquée, la citoyenneté...

Mais pour réussir ces "envies d'avenir", il faut donner au présent toutes ses chances.