Le blog de Nicolas Morvan

Change !

Je n'ai pas été de ceux qui, en France, soutenaient passionnément Obama contre Clinton. Pour moi, l'important était de clore la période Bush, peut importait le candidat Démocrate, sa personnalité ou son style.

Je ne suis pas porté à croire les programmes Démocrates très novateurs. Encore qu'à l'échelle d'un pays-continent, d'infimes changements peuvent provoquer de terribles séismes. Nous en avons le meilleur exemple avec la crise des subprimes, qui est tout autant une crise du crédit, que le signe d'une crise sociale.

Alors, j'ose espérer que la victoire d'Obama sera un de ces changements, qui précèdent et annoncent les bouleversements les plus positifs. Une autre politique étrangère, un autre regard sur le développement et notamment sur celui de l'Afrique, un plus grand respect de l'environnement, une politique sociale pour les Américains, etc.

La période a bien besoin de signes d'espoir, souhaitons que les électeurs américains nous en donne un.

La même équipe

Beaucoup d'émotion hier à la Convention Démocrate américaine lors du discours de Ted Kennedy ou lors de la prise de parole de Michelle Obama.

Cependant, ce que nous attendions tous, c'était le discours d'Hillary Clinton, candidate malheureuse à la primaire. Nombre de ses supporters semblent ne pas vouloir rejoindre Obama et ce mouvement s'amplifie depuis l'annonce du choix de Joe Biden comme colistier. Elle détient donc une des clés de la campagne. Soit elle ramène ses électeurs dans le giron démocrate et la victoire est possible, soit elle laisse faire...

Et bien, elle ne s'est pas payé de mots en déclarant que "le temps est maintenant venu de se rassembler au sein d'un parti uni" et que "Barack Obama est [son] candidat et il doit être notre président". Elle a appelé ses partisans à se souvenir qu'ils sont "tous dans la même équipe".

"Je veux que vous vous posiez la question. Etiez-vous dans cette campagne uniquement pour moi ? Ou aussi pour ce jeune soldat et ses camarades ? Etiez-vous dans cette campagne pour cette mère, atteinte d'un cancer sans pouvoir élever ses enfants ? Ou pour cette famille qui survit avec le salaire minimum ? Etiez-vous dans cette campagne pour tous les gens dans ce pays qui se sentent invisibles ?"

"Que vous ayez voté pour moi ou voté pour Barack, le temps est venu de l'unité avec un seul but (...) personne d'entre nous ne doit rester sur le banc de touche".

Unité

La convention démocrate s’est ouverte à Denver sur une démonstration d’unité autour de Barack Obama. C’est  un bel esprit de responsabilité qui prévaut aujourd’hui, esprit nécessaire pour gagner en novembre et permettre enfin de réparer les dégâts commis par la politique républicaine.

Clinton ou Obama, ça n'a jamais été pour moi une question importante. D'abord, la politique américaine est fort complexe et il est délicat de départager les programmes des uns et des autres. Ensuite, ils représentaient tous les deux de beaux symboles. Mais surtout, l'important est de tourner la page Bush en imaginant une nouvelle politique économique, sociale et environnementale, et en faisant souffler à nouveau l'espoir dans le monde. 

La grande responsabilité dont semblent faire preuve les délégués démocrates à cette heure est le signe qu'ils ont compris la hauteur de l'enjeu. Espérons que Clinton fera, elle aussi, preuve de bonne volonté. Une telle attitude tranche avec les moeurs, passées et à venir, de la gauche française. Dommage.

Siècle d'Or

Une des raisons de mon voyage aux Pays-Bas cette année était de voir la peinture du Siècle d'Or.

Je voulais aussi me promener le long des canaux d'Amsterdam, de La Haye et de Delft pour découvrir ces villes si particulières, où tant de maisons sont classées.

Pour la peinture, je vous conseille un musée célèbre, le Mauritshuis de La Haye. La collection est sublime avec des Rembrandt, des Vermeer, etc. De plus, l'audioguide en Français est fabuleux et la conception de la muséographie permet de s'approcher réellement des oeuvres.

Ainsi, j'ai pu constater de prêt les touches - on pourrait dire les couches- de blanc sur la toile de la Jeune Fille à la Perle ou sur la Vue de Delft. Mieux qu'en cours d'histoire de l'art avec des diapositives fatiguées, mais un enseignant porté par son sujet...

Le siècle d'or néerlandais est une période de l'histoire des Pays-Bas comprise entre 1584 et 1702. Cette période vit la république des Provinces-Unies, à peine née, se hisser au rang de première puissance commerciale au monde, tandis que le reste de l'Europe se débattait dans les affres d'une stagnation et même d'une récession. La liberté de culte qui régnait aux Pays-Bas y attira les personnes les plus diverses. Ces réfugiés rejoignirent une république en pleine croissance, qui leur offrait travail et liberté d'opinion. Écrivains et érudits s'y établirent pour enseigner et publier en toute liberté. Le pays devint l'un des centres du savoir. L'activité artistique fut le reflet de cette période dorée avec l'apparition d'artistes majeurs.

Fin du calvaire !

Yes we can !

Will.i.am & Various Artists - Yes We Can [New]

Barcelone

Comme il est désormais d'usage de raconter ses vacances, si j'ai bien suivi l'actualité égyptienne, je vais céder à la mode...

Si j'avais une destination de voyage à vous conseiller, ce serait certainement Barcelone.

J'en reviens et je peux témoigner de l'esprit festif qui règne sur cette ville. Bien entendu les tapas et les escargots à la catalane sont incontournables, mais pas seulement. Ce sont surtout l'architecture moderniste et le goût des catalans pour les monuments qui font le bonheur des touristes.

Mais pourquoi vous raconter cela ? Tout simplement parce que règne là-bas un esprit collectif, ce que l'on pourrait appeler la société mobilisée. Traditions et modernité sont habillement mêlées autour d'une volonté : construire le pays. Résultat d'une longue histoire, mais aussi de l'époque Franco, cette volonté régionale n'est pas pour autant exclusive. A approfondir...

Rire ou pleurer ?

Il y a une grande continuité dans les derniers actes de Nicolas Sarkozy : voyage en Chine sans la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, félicitations à Poutine, accueil en grande pompe du colonel Kadhafi le jour même de la journée des Droits de l'Homme.

Cette continuité a été opportunement cachée par le vibrant appel à la libération d'Ingrid Betancourt, qu'il faut saluer. Souhaitons qu'il trouve une utilité diplomatique, tant les FARC semblent insensibles, y compris à la magie de Noël...

Plus sérieusement, notre Président redessine une forme de realpolitik cynique, qui applique à la politique internationale de la France la recette qu'il avait administré au pays lorsqu'il était Ministre de l'Intérieur : ne pas tenir compte des Droits de l'Homme. Tout ceci est bien entendu en totale rupture avec ses promesses de campagne et doit mettre dans l'embarras nombre de ses soutiens de l'époque (encore que...).

Ainsi, au nom de l'intérêt économique du pays, voici que la France doit dérouler le tapis rouge à n'importe quel dictateur, se féliciter de manquements graves à la démocratie, passer outre l'occupation du Tibet, la mainmise policière sur les populations, etc. Je ne sais pas s'il faut en rire (jaune) ou en pleurer !

Commémoration

11 novembre : commémoration de la guerre 14-18 à Moëlan. Trop vite, trop simple. Rien ne manquait et pourtant dominait l'impression de l'habitude, de l'obligation, sans introspection.

Dommage, car nous étions nombreux et nous pouvions prendre le temps de la réflexion sur ce moment crucial dans l'histoire du XXème siècle. Une boucherie inutile, sans réel objectif ni débouché. Des hommes face aux canons découvrant avec stupeur que le progrès mécanique avait changé les règles. Inconscients, les dirigeants politiques et militaires continueront cette guerre de tranchée jusqu'à l'absurde.

On ne peut comprendre l'histoire de l'Europe sans penser cette guerre. On ne peut pas plus comprendre l'importance de l'internationalisme à gauche. Marqués par ces sacrifices, les ouvriers français vont se désolidariser du cadre national et rêver d'un espace supérieur, pacifiste. Quelques décennies plus tard, l'Europe et le Monde sombreront à nouveau dans la barbarie.

Si vous souhaitez porter un regard nouveau sur cette période, je vous conseille l'exposition numérique La couleur des larmes ou comment les artistes de l'époque ont représenté l'innommable.

L'Americano

 

Cette chanson ne vous rappelle rien ? Cherchez bien...

 

 

Iam - Akhenaton - L'Americano
envoyé par chilavert