11 novembre : commémoration de la guerre 14-18 à Moëlan. Trop vite, trop simple. Rien ne manquait et pourtant dominait l'impression de l'habitude, de l'obligation, sans introspection.
Dommage, car nous étions nombreux et nous pouvions prendre le temps de la réflexion sur ce moment crucial dans l'histoire du XXème siècle. Une boucherie inutile, sans réel objectif ni débouché. Des hommes face aux canons découvrant avec stupeur que le progrès mécanique avait changé les règles. Inconscients, les dirigeants politiques et militaires continueront cette guerre de tranchée jusqu'à l'absurde.
On ne peut comprendre l'histoire de l'Europe sans penser cette guerre. On ne peut pas plus comprendre l'importance de l'internationalisme à gauche. Marqués par ces sacrifices, les ouvriers français vont se désolidariser du cadre national et rêver d'un espace supérieur, pacifiste. Quelques décennies plus tard, l'Europe et le Monde sombreront à nouveau dans la barbarie.
Si vous souhaitez porter un regard nouveau sur cette période, je vous conseille l'exposition numérique La couleur des larmes ou comment les artistes de l'époque ont représenté l'innommable.
A Craonne, plus de cent hommes mouraient à la minute lors des sanglants assauts commandés par le général Nivelle.
Rédigé par : Jacques Canevet | 14 novembre 2007 à 20:35