Il y a une grande continuité dans les derniers actes de Nicolas Sarkozy : voyage en Chine sans la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, félicitations à Poutine, accueil en grande pompe du colonel Kadhafi le jour même de la journée des Droits de l'Homme.
Cette continuité a été opportunement cachée par le vibrant appel à la libération d'Ingrid Betancourt, qu'il faut saluer. Souhaitons qu'il trouve une utilité diplomatique, tant les FARC semblent insensibles, y compris à la magie de Noël...
Plus sérieusement, notre Président redessine une forme de realpolitik cynique, qui applique à la politique internationale de la France la recette qu'il avait administré au pays lorsqu'il était Ministre de l'Intérieur : ne pas tenir compte des Droits de l'Homme. Tout ceci est bien entendu en totale rupture avec ses promesses de campagne et doit mettre dans l'embarras nombre de ses soutiens de l'époque (encore que...).
Ainsi, au nom de l'intérêt économique du pays, voici que la France doit dérouler le tapis rouge à n'importe quel dictateur, se féliciter de manquements graves à la démocratie, passer outre l'occupation du Tibet, la mainmise policière sur les populations, etc. Je ne sais pas s'il faut en rire (jaune) ou en pleurer !
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