Le blog de Nicolas Morvan

Beau 1er mai quimperlois

Ce 1er mai quimperlois a été une réussite, à l’image des manifestations qui se sont déroulées dans tout le pays.

Certes, la mobilisation marque le pas, sans doute du fait du week-end prolongé, mais à Quimperlé il y a eu 10 fois plus de monde que l’an passé ! L’unité syndicale, quelque peu mise à mal en Finistère par l’attitude étrange de FO, est certainement pour beaucoup dans le fait que nos concitoyens se mobilisent de plus en plus pour réclamer une prise en compte de leurs problèmes par le gouvernement. Souhaitons que cette unité syndicale se maintienne. On l’a vu, quelques craquements apparaissent dans la majorité, avec notamment cette déclaration d’Alain Juppé pour demander de revoir le bouclier fiscal.

Il faut maintenir la pression, car le gouvernement veut lui conforter la ligne qu’il s’est fixée en matière économique. La réinscription du travail du dimanche à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale en est un symbole. De même, si l’on reparle d’une loi contre l’insécurité (on ne les compte plus), nous sommes toujours en attente d’un cadre réglementaire sur les parachutes dorés, les retraites chapeau ou –nouveauté 2009- sur les golden hello…

Mais ce 1er mai quimperlois a aussi été marqué par la très belle arrivée du Tour de Bretagne cycliste. J’y assistais en tant que Conseiller régional, la Région étant un des partenaires majeurs de cette épreuve. De nombreux spectateurs, dans une ambiance bon enfant, comme seul le vélo peut en produire, surtout en Pays de Quimperlé, où les amateurs de la petite reine sont nombreux.

Réunion publique avec Bernadette Vergnaud

Bernadette Vergnaud, députée européenne sortante est la tête de liste socialiste dans la Région Ouest. Originaire de Poitou-Charentes, elle conduit une liste où chacune des trois régions est représentée. Ainsi, le numéro 2 Stéphane Le Foll, du Mans, représente les Pays de Loire, la numéro 3 Isabelle Thomas, de Saint-Malo, la Bretagne, etc. Mais je vous laisse plutôt découvrir ici la liste.

Je note d'ailleurs qu'à quelques jours du scrutin, nous ne connaissons ni la liste, ni le programme de l'Ump. Peu de médias en parlent, alors qu'ils étaient très actifs pour moquer les difficultés du PS il y a quelques semaines. De même, nous disposons d'un programme, le Manifeste, quand l'Ump hésite encore à dire clairement pourquoi elle veut se battre...

Mardi prochain, le 28 avril, Bernadette Vergnaud tiendra un meeting à Riec-sur-Bélon à 18h30, salle polyvalente. Vous y êtes les bienvenus.

Auparavant, nous aurons l’occasion, avec quelques élus, de l’accompagner à la rencontre d’acteurs du Pays de Quimperlé.

Si nous voulons changer l’Europe, il ne faut pas se tromper de choix. Il n’y a qu’un tour, le 7 juin !

Je demande pardon !

En service commandé pour le chef de l'Etat, les membres les plus virulents de l'UMP tombent à bras raccourcis sur Ségolène Royal depuis son double « pardon », pour les propos de Nicolas Sarkozy à Dakar et pour ses commentaires sur José Luis Zapatero.

Comment qualifier de tels propos ? Insultants, machistes, d’une violence rare, ils sont complaisamment colportés par les médias, sans réelle réflexion sur ce que cela révèle en terme de nature du pouvoir. Propos racistes aussi pour cet élu Ump d’Ile-de-France, qui compare la Présidente de Poitou-Charente à sa femme de ménage sous prétexte qu’elle porte le boubou. Qui dira que ce boubou bleu lui a été offert par des femmes que sa région aide, après qu’elles aient perdu leurs enfants, morts noyés en essayant d’immigrer en Europe ? Le bleu du boubou est donc un rappel du bleu de la mer, le même bleu que celui que l’on voit au large de Lampedusa.

Les propos qu’avait tenu Sarkozy à Dakar, disant que « l’Homme africain n'est pas entré dans l'Histoire », étaient inacceptables. Ils montraient une vision profondément archaïque d’un continent, qui certes souffre, mais qui peut aussi être une chance pour l’Europe. Insultants, ses propos devaient être corrigés, d’autant que la politique africaine de Sarkozy ne constitue pas une rupture mais bien la continuité de la Françafrique. Je vous invite d’ailleurs à parcourir le discours complet de Ségolène Royal à Dakar, il est autrement plus dense que la simple polémique voudrait le faire croire.

Je crois que les élus Ump devraient se montrer plus modestes. Il apparaît jour après jour plus clairement que leur politique est un échec. Pour le masquer, ils insultent l’opposition, les français et nos partenaires européens, africains, américains, etc. Franchement, cela méritait un rappel à l’ordre. Ségolène Royal l’a fait. Bravo. Cela dérange et les médias nous en font une soupe immangeable, la belle affaire. Reste que ce qui devait être fait et dit a été fait et dit.

Je vous conseille ce site internet pour aller plus loin : Je demande pardon

Interview d'Isabelle Thomas

Isabelle Thomas, candidate en 3^e position sur la Liste PS du Grand Ouest pour les élections européennes du 7 juin 2009. Elue locale à Saint Malo, elle est présidente de la Commission Environnement du Conseil Régional de Bretagne.

Où en est l’Union Européenne en 2009 ?

Parce que les règles du jeu économique sont aujourd’hui celles de la spéculation, nous affrontons 5 grandes crises : financière, alimentaire, écologique, énergétique et enfin économique et sociale. Dans l’économie mondialisée de ces groupes financiers et industriels que nous connaissons, que la crise rendra plus puissants encore, l’Europe est le niveau de régulation pertinent.

L’Europe peut donc être une bonne nouvelle, pour peu qu’elle se politise et devienne un vrai instrument démocratique. Mais être le bon niveau de décision ne suffit pas. Encore faut –il que le projet politique majoritaire ne soit pas celui de la concurrence libre et non faussée et des paradis fiscaux.

Que peut faire la gauche dans ces élections ?

La gauche a une chance historique le 7 juin prochain: gagner la majorité au Parlement européen, ceci grâce notamment à un programme commun, le Manifesto. L’Europe a connu 30 ans de paix et de prospérité durant lesquels sa construction exigeait le consensus. Mais à partir des années 1990, l’Europe, confrontée à la crise, n’a pas utilisé les outils économiques à sa disposition. Depuis 10 ans, une majorité conservatrice est aux commandes, considérant le marché comme LE principe politique et utilisant les instances européennes pour cacher son libéralisme, mentant ainsi aux citoyens de ses pays respectifs.

2 exemples :

• Le 16 février 2006, la fameuse directive Services, soumettant notamment l’éducation, la gestion de l’eau et les services postaux au libre marché a été votée par la droite, notamment Ambroise Guellec, Roselyne Bachelot (UMP) et Marielle de Sarnez, Philippe Morillon (Modem).

• Le 31 janvier 2008, un amendement est déposé par les députés socialistes pour garantir le financement du service universel du courrier, à savoir la possibilité pour chaque citoyen européen d’avoir accès au service postal quel que soit son lieu de vie. L’UMP et le Modem ont voté contre, acceptant ainsi la disparition des services du courrier là où ils ne sont pas rentables.

Le nouveau contexte mondial a mis fin au compromis historique passé avec la droite, le temps d’un projet alternatif est venu ! Le Manifesto, voté le 1^er décembre 2008 à Madrid par les 27 partis du Parti Socialiste Européen (PSE) s’articule autour du principe de mettre l’homme au cœur du projet européen, première condition de la réconciliation du citoyen avec l’Europe.

Concrètement, que contient le programme commun du PSE ?

Parmi plus de 300 propositions, 2 exemples concernant particulièrement les Bretons :

La Bretagne nourrit la France mais aussi une partie de l’Europe. Hors si l’objectif initial de l’indépendance alimentaire de l’UE est considéré depuis longtemps comme atteint, l’augmentation des prix, les exigences de la sécurité sanitaire modifient la donne. La proposition 68 vise à concilier une juste rémunération du producteur, la structuration de l’espace rural et la protection de l’environnement.

Ici, la solidarité est une valeur essentielle : les Bretons tiennent à leurs hôpitaux, leurs tribunaux, leurs postes, leurs écoles. La proposition 15 fixe un cadre européen pour les services publics, pour un accès universel et égalitaire pour tous. Les règles de la concurrence ne pourront plus s’opposer aux droits des citoyens.

Un dernier mot pour lancer cette campagne ?

Si les premières années de l’Europe justifiaient qu’on lui passe tout, un peu comme un enfant, pour ne pas contrarier sa construction, désormais l’Europe est une institution adulte que personne ne remet plus en cause. Le temps est donc venu de faire de l’Europe une instance politique comme Les autres. La tâche peut apparaitre immense mais nous sommes confrontés à une obligation de résultats car « l’histoire ne repasse pas les plats ».

La faute

Encore une fois les chiffres invraisemblables du bouclier fiscal font la une de l'actualité.

458 millions d'euros y ont été consacrés en 2008, pour 13 998 foyers fiscaux. Les plus riches parmi les plus riches, soit 834 foyers fiscaux, se sont vus restituer la coquette somme de 368 261 € chacun !

A titre de comparaison, cela correspond à peu de choses près à une vie de travail pour un smicard, et cela recommencera l'an prochain pour les même ! Tous les ans, quelques privilégiés empocheront donc l'équivalent d'une vie de labeur...

Le 19 mars, des millions de personnes ont revendiqué une autre politique pour sortir de la crise. Une voie plus sociale. Une voie où les efforts seraient partagés par tous.

Ce matin, j'ai participé à la réunion de la cellule de reclassement d'une entreprise, qui a quitté notre territoire. J'ai vu des salariés, qui ont perdu leur travail et se démènent face à la crise. Ils en cherchent un autre, avec difficulté, mais avec rigueur et dignité. Ils se forment, ils s'accrochent. Les collectivités, dont la Cocopaq et la Région, font ce qu'ils peuvent pour les aider au mieux.

Ce soir, Nicolas Sarkozy nous a demandé d'attendre. Attendre que ses nouvelles mesures se mettent en place. Attendre que les patrons se moralisent d'eux même et refusent de toucher leurs parachutes dorés... Toujours pas de remise en cause du bouclier fiscal, ni du dispositif sur les heures sup'. Toujours pas de loi contre la délinquance des chefs d'entreprise qui se servent indûment.

De qui se moque-t-il ?

Arrêtons les frais !

Voici le texte d'une pétition lancée par Alternatives Économiques, que vous pouvez signer ici.

Au moment où la crise provoque une vive remontée du chômage, en particulier chez les jeunes, il faut revenir sur les exonérations sociales et fiscales accordées aux heures supplémentaires.

En effet, dans le contexte actuel, l’emploi doit être la priorité absolue de l’action des pouvoirs publics.

Or, les exonérations fiscales et sociales décidées en 2007 ne visaient qu’à accroître le nombre des heures supplémentaires effectuées par les salariés déjà en activité. Et, en dépit de la récession, le nombre des heures supplémentaires déclarées a en effet progressé de près de 40 millions entre le quatrième trimestre de 2007 et la même période de 2008, soit l’équivalent de 90 000 emplois à plein temps. Ces mesures contribuent donc manifestement à dissuader les entreprises qui en auraient la possibilité d’embaucher des jeunes ou des chômeurs alors que les quelques trois à quatre milliards d’euros qui leur ont été consacrés en 2008 pourraient avantageusement être mis au service de la création d’emplois.

C’est pourquoi nous demandons au gouvernement et au parlement d’abroger sans délai les mesures défiscalisant les heures supplémentaires et les exonérant de cotisations sociales.

Rien à gratter ?

Les Vendredi 13 sont réputés pour porter chance. Ce jour là de nombreux Français achètent des jeux à gratter ou des loteries en espérant secrètement faire fortune, raccrocher les gants et approcher les cocotiers et le sable fin...

C'est ce jour de tous les rêves, que le Premier Ministre a choisi pour sortir la nouvelle ligne de défense du gouvernement contre la grogne sociale. Cette dernière ne cesse de monter et ce ne sont pas les annonces du type Total, qui calmeront les angoisses de ceux qui craignent pour leur emploi ou qui n'en peuvent plus de voir leurs revenus baisser pendant que les profits continuent. Dans ce contexte, la nouvelle journée d'action interprofessionnelle que les syndicats organisent le 19 mars devrait faire le plein.

Alors que nous dit l'ineffable Monsieur Fillon en ce Vendredi 13 ? Tout simplement qu'il n'y aura pas de nouvelles mesures sociales suite aux manifestations du 19 mars, car cela signifierait une augmentation de la dette...

Rien que cela. Le Premier Ministre ignore-t-il que le paquet fiscal, qui distribue indûment 15 milliards d'euros aux plus riches de nos concitoyens, n'est pas abrogé ? Ce pêché originel du gouvernement est aujourd'hui une vraie insulte à ceux qui subissent de plein fouet la crise. Il faut que nos dirigeants comprennent qu'ils ne peuvent pas refuser un partage équitable des efforts. Ils ne peuvent pas nous faire croire que les marges n'existent pas !

Trop tard et trop peu

La première leçon du sommet social du 18 février, vaut aussi pour la Guadeloupe et les outre-mers : la mobilisation paie et fait bouger Sarkozy et le gouvernement !

Cette leçon est importante, car chacun sent bien que si Sarkozy a bougé, c'est parce qu'il a compris que l'exaspération est à son comble pour les Français. En effet, voici des mois que l'actualité est dominée par la crise économique et financière et personne ne comprend encore les mesures du gouvernement. Au-delà des mots et des déclarations, quelles sanctions contre les financiers qui ont amené la crise ? Au-delà du plan de relance, quelle remise en cause d'une politique économique de plus en plus clairement destructrice d'emplois ? Quelle place pour le pouvoir d'achat et donc quelle action pour une véritable transparence des prix et du partage des richesses ?

La seconde leçon, c'est que les annonces souffrent du syndrome du trop tard et trop peu. Certes, le fonds d'investissement social, l'aide annoncée pour les chômeurs non indemnisés, les compléments familiaux annoncés, aideront des personnes en difficulté. De même, les allègements fiscaux et le passage de l'indemnisation du chômage partiel de 50 % à 75 % sont des mesures bénéfiques pour le pouvoir d'achat et donc participent de la relance. Mais cela n'ajoutera au mieux que 2,5 milliards d'euros au mini-plan de relance, soit un montant trop faible pour servir de levier. Surtout, sa principale faiblesse est de rien avancer pour un partage plus juste des résultats des entreprises bénéficiaires en période de crise.

Bref, un grand manque de visibilité et de cohérence. Une absence de stratégie apparente, et derrière, l'impression de plus en plus nette, que le gouvernement ne veut pas remettre en cause son logiciel, mais plutôt profiter de la période pour accélérer la transformation libérale-conservatrice de la France.

La loi des trois tiers ?

Je ne le dirais jamais assez, tout citoyen qui souhaite comprendre la vie politique et surtout les mouvements de l'économie, devrait lire Alternatives Economiques.

Ce magazine, complété utilement par son site internet, sait décrypter l'actualité comme les mouvements de fond de la société. Preuve, encore une fois, avec le texte ci-dessous, écrit par Guillaume Duval, qui revient sur la déclaration de Nicolas Sarkozy lors de son intervention télévisé. Une information citoyenne à quelques heures de la rencontre du Président de la République avec les syndicats...

"Nicolas Sarkozy l'a claironné haut et fort le 5 février dernier : il faut que les entreprises partagent leurs bénéfices en trois tiers. Un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les salariés sous forme d'intéressement et de participation aux bénéfices et un tiers qu'elles conservent pour financer leurs investissements et leur développement. Si on en croit les comptes de l'ensemble des entreprises françaises en 2006 tels que les a établis l'Insee, le chemin va être long. Les catégories des comptes nationaux ne correspondent pas exactement à celles de la comptabilité d'entreprise. Il faut donc les triturer un peu pour retomber sur ses pieds.

Moyennant quoi il apparaît que, pour un chiffre d'affaires global de 2260 milliards d'euros, les entreprises (les sociétés non financières dans le jargon de la Comptabilité nationale) avaient réalisé en 2006, 137 milliards de bénéfices avant impôt, soit 6 % de leur CA. Elles avaient payé 41 milliards d'impôts sur les bénéfices et il leur est donc resté 95 milliards d'euros à partager. Là-dessus 71 sont partis aux actionnaires (une fois déduits les dividendes que les entreprises ont elles-mêmes reçues de leurs filiales), soit 75 % du total, 15 aux salariés sous forme d'intéressement et de participation, soit 16 % du total. Et il en restait 9, soit 9 % du total, pour financer le développement des entreprises... Sans commentaires."

Neuilly tremble

J'ai raté l'intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision Jeudi soir. Mais j'avais une bonne excuse, c'était le Conseil communautaire d'adoption du budget 2009.

Il s'est d'ailleurs bien passé. Nous étions à mille lieux des ces articles "de lecteurs" sentant bon le poujadisme dont on nous abreuve ces derniers temps. Loins aussi de ces "billets", qui confondent les dégâts de la politique du gouvernement et les soit-disant atermoiements des élus locaux, essayant de faire oublier les premiers en fantasmant les seconds.

J'ai cependant lu les compte-rendus de l'intervention présidentielle et je suis toujours aussi interrogatif sur l'annonce de la suppression de la Taxe Professionnelle (TP) pour 2010. Laissons de côté la question des chiffres (8 milliards, 30 milliards, 11 milliards...). En septembre 2008, dans son discours de Toulon, Nicolas Sarkozy annonçait sa volonté de supprimer la TP. En soit, pourquoi pas ? Mais encore faut-il dire par quoi on remplace cet impôt économique. Ce qui est surprenant c'est que plus de 4 mois après sa première annonce, le Président de la République en soit toujours à des hypothèses.

L'une de celles avancées pose d'ailleurs quelques questions, il s'agit de la Taxe Carbone (TC). En soit, pourquoi pas ? Mais raisonnons par l'absurde. La Constitution prévoit l'autonomie fiscale des collectivités. Elles doivent pourvoir disposer de leviers fiscaux leur permettant de subvenir à leurs besoins et, en quelque sorte, être libres de dimensionner leurs projets et donc leur fiscalité. L'Etat ne peut donc pas lever une taxe carbone au niveau national pour ensuite la répartir. Ainsi, cette TC doit être territorialisée. Première question : qu'adviendrait-il des territoires qui mèneraient des politiques vertueuses en matière environnementale ? Ils tariraient leur source de financement en diminuant la pollution ? Seconde question : les bassins sidérurgiques deviendraient subitement riches, pendant que l'Ile-de-France et particulièrement les Hauts-de-Seine s'appauvriraient. Neuilly tremble !

Plus sérieusement, il y a fort à craindre que nous assistions, sur la Taxe Carbone, sur la base d'une idée généreuse, à un transfert déguisé de fiscalité des entreprises vers les ménages. La vigilance est donc de mise. Par contre, si l'annonce présidentielle de suppression de la Taxe Professionnelle marque le départ d'une réforme globale de la fiscalité locale, il faut dire chiche, car celle-ci est inadaptée et injuste. On peut cependant se demander si le moment est bien choisi au beau milieu d'une crise qui nécessite la mobilisation des collectivités. De même, la méthode est extrêmement condamnable, car elle désigne les collectivités comme un acteur de la crise et que l'annonce se fait, comme d'ailleurs celle du Plan de Relance et de ses 1000 chantiers, sans concertation avec l'acteur majeur de l'investissement public dans notre pays.