La première leçon du sommet social du 18 février, vaut aussi pour la Guadeloupe et les outre-mers : la mobilisation paie et fait bouger Sarkozy et le gouvernement !
Cette leçon est importante, car chacun sent bien que si Sarkozy a bougé, c'est parce qu'il a compris que l'exaspération est à son comble pour les Français. En effet, voici des mois que l'actualité est dominée par la crise économique et financière et personne ne comprend encore les mesures du gouvernement. Au-delà des mots et des déclarations, quelles sanctions contre les financiers qui ont amené la crise ? Au-delà du plan de relance, quelle remise en cause d'une politique économique de plus en plus clairement destructrice d'emplois ? Quelle place pour le pouvoir d'achat et donc quelle action pour une véritable transparence des prix et du partage des richesses ?
La seconde leçon, c'est que les annonces souffrent du syndrome du trop tard et trop peu. Certes, le fonds d'investissement social, l'aide annoncée pour les chômeurs non indemnisés, les compléments familiaux annoncés, aideront des personnes en difficulté. De même, les allègements fiscaux et le passage de l'indemnisation du chômage partiel de 50 % à 75 % sont des mesures bénéfiques pour le pouvoir d'achat et donc participent de la relance. Mais cela n'ajoutera au mieux que 2,5 milliards d'euros au mini-plan de relance, soit un montant trop faible pour servir de levier. Surtout, sa principale faiblesse est de rien avancer pour un partage plus juste des résultats des entreprises bénéficiaires en période de crise.
Bref, un grand manque de visibilité et de cohérence. Une absence de stratégie apparente, et derrière, l'impression de plus en plus nette, que le gouvernement ne veut pas remettre en cause son logiciel, mais plutôt profiter de la période pour accélérer la transformation libérale-conservatrice de la France.
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