Lors du Conseil Communautaire du 25 septembre, j’ai souhaité prendre la parole pour évoquer la question de l’algoculture. Voici mon intervention :
“Tout l’été, ce sujet a fait la une des journaux locaux via des prises de position et des manifestations, qui, c’est en tout cas mon humble avis, font plus pour diviser que pour rassembler.
Je veux dire ici, aux représentants du Pays de Quimperlé, que nous sommes mal engagés sur cette question en ne la traitant que sous l’angle des communes littorales. S’il est vrai que les algues représentent une richesse inexplorée, inexploitée et abondante, alors nous devons nous y intéresser. Je ne reviendrai pas ici sur la politique “Breizh Algues”, menée par le Conseil Régional après une étude de Bretagne Développement Initiative. Pas plus que je ne reviendrai sur les initiatives privées qui se développent actuellement autour de la société Olmix et de son fond d’investissement. Comme moi, vous avez tous vu cela dans la presse.
Mon propos ce soir est de vous faire comprendre que dans un monde économique concurrentiel, nous ne pouvons ignorer une telle piste. Sinon, cela se fera ailleurs. Nous sommes peut-être en train de louper le coche de l’agro-alimentaire de demain et je n’aimerai pas que l’on puisse nous accuser d’avoir tourné le dos à un nouveau Bigard ou à un futur Bolloré.
Mon propos est aussi de vous dire que ce sujet n’est pas que littoral. Que je sache, une des principales sociétés de ce domaine en Cornouaille est située à Rosporden, et n’a donc pas les pieds dans l’eau salée. Pour moi, les algues doivent être appréhendées au niveau communautaire afin de croiser les approches : programmation spatiale via un schéma de mise en valeur de la mer (SMVM) à mettre en oeuvre dans le futur Schéma de Cohérence Territoriale (Scot), respect de l’environnement, développement économique… Bien entendu, les communes concernées doivent être étroitement associées, avec leurs populations, pour une concertation approfondie. Mais il revient à la Cocopaq de se saisir du sujet, de proposer un cadre pour rassembler plutôt que diviser et construire un avenir positif pour notre littoral.”
Le débat qui a suivi était de qualité et il ressort qu’une instance spécifique pourrait être créée pour traiter ce dossier. A suivre donc…
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