Répondant à l’appel que j’ai lancé avec Ellé Vivante et Marie-Isabelle Doussal, Maire et Conseillère Générale, de nombreux élus se sont retrouvés autour de la Mairie d’Arzano pour dire leur refus du projet de carrière porté par la société Pigeon. C’est en effet ce Lundi que s’ouvrait l’enquête publique.
Plus d’une dizaine de communes du Pays de Quimperlé étaient ainsi représentées par leurs élus, unis pour défendre l’avenir du territoire. Ils ne faisaient que reprendre les orientations qu’ils avaient arrêtées à l’unanimité lors du Conseil Communautaire du 15 octobre 2009. Notons tout de même que ce type de rassemblement est rare et donc symboliquement fort.
Prenant la parole pour remercier les élus et la population, nombreuse, de leur présence, Marie-Isabelle a appelé à utiliser l’enquête publique pour refuser un projet qui “viendrait détruire notre environnement et anéantir notre économie locale ».
Pour ma part j’ai résumé notre refus par trois négations.
Y-a-t-il une logique industrielle dans ce projet ? Non. Le plan départemental des déchets n’exprime aucun besoin en matière de granulats dans notre département. En l’absence de besoins on ne peut justifier une ouverture.
Y-a-t-il une logique économique ou d’emploi dans ce projet ? Non. Il vient directement mettre en péril l’économie du bourg d’Arzano soumis demain aux norias de camions. Il concurrence frontalement le camping de Ty Nadan situé sur la commune limitrophe de Locunolé. Pourvoyeur d’un grand nombre d’emplois, ce dernier est la première entreprise touristique du Pays de Quimperlé, communes côtières incluses.
Y-a-t-il un respect de l’environnement dans ce projet ? Non. Il est réellement “lové” entre les rives de l’Ellé, rivière modèle en terme de biodiversité, site Natura 2000. Il met en péril cette vie aquatique, comme il met en péril les approvisionnements en eau des communes du secteur, à commencer par Quimperlé.
C’est donc un triple non que nous devons donner à cette carrière, assorti d’un triple oui : oui à l’emploi, oui à l’environnement, oui au développement harmonieux du Pays de Quimperlé.
A l'approche des prochaines élections législatives, notre député Gilbert Le Bris se rappelle à notre bon souvenir en intervenant sur le projet de la carrière D'arzano portée par le groupe Pigeon qui avait déposé son dossier en préfecture pour y être instruit et qui a été jugé recevable par les services de l'état.
Une aubaine pour Gilbert Le Bris pour faire parler de lui, d'autant que cette affaire est au coeur d'une polémique entretenue par une association ( Ellé Vivante) qui est en opposition à l'ouverture de cette carrière.
Faisant siennes les revendications de cette association toutes contredites par les études faites par le carrier et validées par la préfecture, notre député s'engage dans ce combat en intervenant directement pour signifier lors de l'ouverture de l'enquête publique le 19 septembre 2011 son refus d'une éventuelle autorisation d'exploitation de cette carrière, c'est clair ! notre député est bien en campagne électorale en faisant ses choux gras de cette affaire.
Des nuisances épouvantables
"Nuisances épouvantables" termes impropres employés par Gilbert Le Bris pour qualifier l'exploitation d'une carrière à Arzano mais qui trouve tous son sens dans le projet qu'il portait à l'époque où il était maire de Concarneau d'une carrière pour déchets ultimes sur le lieu-dit Kervigot en Beuzec-Conq.
Le zone de Kervigot d'une surface de 20 hectares correspondait à une zone humide à nappe phréatique affleurante et sources nombreuses alimentant deux ruisseaux que l'exploitation de cette carrière mettait en danger de pollution extrême et de plus impactait sur la santée des riverains par un flux de transport important, de nuisances sonores, de poussières et de boue totalement destructeur de l'environnement, alors là ! nous pouvons parler de nuisances épouvantables Monsieur le député.
Rédigé par : Maurice Georges | 24 septembre 2011 à 07:41
Bonjour,
Je ne connais rien de l'histoire concarnoise que vous évoquez.
Je sais en revanche que vous vous méprenez sur ce qu'est une enquête publique. Ou plutôt vous faites mine de vous méprendre. Une enquête publique n'est en rien ouverte quand le dossier est validé par la Préfecture. Elle intervient au contraire avant la prise de décision du Préfet.
Certes, un certain nombre d'études ont été faites par le carrier et par lui seul, pour démontrer que son projet est sans nuisances. Il est permis de les contester, de les juger partielles ou partiales.
Pour ma part, je considère que le lieu est très mal choisi et qu'il n'y a nulle urgence pour ouvrir une nouvelle carrière au vu du plan départemental des carrières.
Rédigé par : Nicolas | 25 septembre 2011 à 10:32
Les arguments évoqués d'une part par le groupe Pigeon et d'autre part par les associations font largement pencher la balance pour un refus de cette carrière.
Je n'ai pu me rendre à la manifestation de la semaine dernière et c'est avec regret car je crois que la cause est juste.
Mr Maurice essaie d'exister en évoquant des arguments erronés. Le refus de cette carrière dépasse largement les clivages politiques. En effet l'intérêt collectif des habitants du territoire doit primer.
Rédigé par : Stéphane | 26 septembre 2011 à 16:06