Le blog de Nicolas Morvan

Skoaz ouzh skoaz

Le Rigolo est un misainier à tape cul du port de Doëlan. Il est le témoin de l’histoire de ce petit port de Clohars-Carnoët, qui vibrait au rythme de la sardine, comme tant d’autres ports du littoral breton au début du XXème siècle. Des centaines d’hommes et de femmes vivaient de cette ressource.

Construit en 1922 à Lesconil, Le Rigolo pêchera jusqu’en 1957, où il est acheté par les Scouts Marins. En 1979 des plaisanciers le rachètent pour le restaurer, mais sa coque est en mauvais état, une reconstruction à l’identique est décidée. Ce sera chose faite lors de la mise à l’eau en juin 1992.

Près de 20 ans plus tard, ce patrimoine vivant est à nouveau en danger et un plan d’action doit être mis en œuvre par ses “gardiens”, l’association “la Bande du Rigolo”, pour un montant global de 30 000 euros.

Toute la journée de Samedi, les passionnés de l’association ont donc réuni amis, familles et passionnés pour faire la fête et récolter des fonds. Avant de passer à table, le Président a signé une convention avec la Fondation du Patrimoine pour lancer une souscription populaire. Pour ma part, j’ai eu le plaisir d’annoncer la participation de la Région à cette mobilisation, à hauteur de 9 000 euros, qui viendront en renfort de l’aide de la commune de Clohars (8 000 euros) et bientôt de la commune de Moëlan. Le dispositif régional, mis en place avec Nautisme en Bretagne, reconnait la richesse exceptionnelle de notre patrimoine maritime.

Souhaitons que la mobilisation populaire continue. Vous pouvez y apporter votre participation ici. Epaule contre épaule. Skoaz ouzh skoaz en breton.

Budget communal

Sur la commune, le vote du budget est l’occasion de débattre des marges de manœuvre, des nécessités et des choix. Ce budget est celui de mi-mandat pour l’équipe que j’ai l’honneur de diriger. Il est marqué par une volonté de construire des solidarités fortes, d’assurer des services publics de qualité et de préparer l’avenir.

Nous renforçons les actions du CCAS pour faire face à la crise et permettre l’accès à la culture à ceux qui en sont exclus. Nous allons doter les associations, l’ADMR et les organismes sociaux de locaux adaptés en lançant le chantier de la maison des solidarités. Des travaux débutent pour rendre la ville accessible à tous, quel que soit son handicap.

Après la salle omnisports, nous engageons la réflexion pour de nouveaux services techniques. Ces constructions illustrent notre volonté d’offrir les meilleurs services publics à nos concitoyens, tout en dotant les personnels communaux d’outils de travail fonctionnels. Ils le méritent. Pour poursuivre cet effort de modernisation, nous mènerons un vaste audit des bâtiments publics, au premier rang desquels figurent les écoles. Il débouchera sur un programme pluriannuel d’investissements qui doit améliorer la qualité des locaux, rationaliser nos dépenses - notamment énergétiques - et assurer la mise aux normes de notre patrimoine.

Dans le même temps, nous préparons l’avenir : opération du Sacré-Coeur et de Saint-Philibert pour dynamiser le centre-bourg, lancement d’une étude d’aménagement de l’arrière plage de Kerfany pour favoriser le tourisme, plan de circulation, protection et gestion des espaces naturels sensibles…

Vous pouvez découvrir ces actions dans le dernier magazine municipal en cliquant ici.

Dans les boîtes

Le nouveau Mag16 est en cours de distribution. Ce numéro est consacré à l’Agenda 21 et au budget 2011 de la Communauté de communes du Pays de Quimperlé. Nous en avons déjà parlé ici et là.

C’est pour moi l’occasion d’attirer votre attention sur une très belle rubrique : “une journée avec…”. Située au milieu du magazine, cette double page récurrente, vient illustrer une journée de travail des fonctionnaires territoriaux de la Cocopaq.

Le résultat est beau, avec d’excellentes photos, et son découpage est informatif. En un coup d’œil le lecteur est invité à comprendre le métier et l’action du service concerné. Ce mois-ci, il s’agit du Point information jeunesse (PIJ), qui est intégré à la Cocopaq.

Dès le début du mandat, j’ai souhaité que ce travail des fonctionnaires territoriaux soit expliqué et valorisé, de manière permanente. Dans notre société, il est fréquent d'oublier le travail permanent que réalisent les fonctionnaires pour créer du vivre ensemble, permettre l'activité économique, préserver la nature, faire foisonner la culture et les initiatives. Au travers de la diversité des métiers, c’est aussi la diversité de l’action publique que nous pouvons comprendre, ainsi que sa technicité et, je l’espère, sa noblesse.

Découvrez le magazine en cliquant ici.

Négritude

“Je suis de la race de ceux qu’on opprime”. En rendant hommage au poète et à l’homme politique martiniquais, en portant son nom au Panthéon –à défaut de son corps qui ne saurait quitter sa terre- la République honore aujourd’hui une des plus grandes figures du XXe siècle. 

Il y rejoint Toussaint Louverture, le libérateur d'Haïti, Delgrès qui conduisit en Guadeloupe la résistance au rétablissement de l'esclavage par Bonaparte. Schoelcher, l'abolitionniste socialiste, mais aussi Condorcet, l'abbé Grégoire, Hugo, Zola, Jaurès, Jean Moulin, René Cassin, Félix Eboué, tous combattants de nos libertés.

Dans le contexte nauséabond dans lequel s’enferme jour après jour notre pays, alors qu’une part non-négligeable de nos concitoyens se tourne vers des partis xénophobes, que les ministres de la République tournent le dos aux valeurs qu’ils sont censés incarner, souhaitons que les paroles du poète et la hauteur de vue de l’homme politique illumineront Paris.

Ainsi, Nicolas Sarkozy qui, souvenez-vous, ne souhaitait pas de repentance pour la colonisation et a fait preuve d’une vision très caricaturale de l’histoire africaine, devra se souvenir des propos de Césaire :  “On me lance à la tête des faits, des stocks, des kilométrages de routes, de canaux, de chemin de fer (...). Je parle de millions d'hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme”.

A contrario de l’assimilation, de la pensée étroite dominante, il voyait la richesse de l’universel dans la richesse des singularités. Nous serons aujourd’hui avec lui par la pensée, en fraternité, tout simplement.

Budget communautaire

Le budget 2011 de la Cocopaq a été approuvé ce Mercredi soir. Ce budget transcrit nos ambitions pour le Pays de Quimperlé. Elles sont regroupées, au-delà de l’Agenda 21, dans le schéma de cohésion territoriale, dans le contrat de territoire signé avec le Conseil Général, comme dans notre stratégie de développement économique. Ces documents, consensuels, montrent le travail d’analyse et de proposition qui a été fait ses dernières années.

Nos grandes orientations pour 2011 forment un budget ambitieux, réaliste, tourné vers l’avenir.

Ambitieux, car il est le premier à prendre en compte le nouveau réseau de transport en commun qui débutera en septembre, tout en affichant des politiques novatrices. Ainsi, deux fonds de concours , dotés chacun de 500 000 euros, viendront épauler les communes. Le premier, lors de l’aménagement ou de la rénovation de zones d’activité économique. Le second est un fonds de modernisation énergétique des bâtiments publics, pour favoriser leur sobriété, ouvrir des chantiers de transition pour nos artisans et réaliser des économies.

Réaliste, car il limite l’effort des ménages en maintenant le niveau des contributions publiques. De même, il veille à l’efficience des services par une réorganisation et un renforcement des moyens. Surtout, il s’inscrit dans une stratégie d’investissement de long terme, qui permet le développement de l’action communautaire, tout en maintenant l’aide qu’apporte la Cocopaq aux budgets communaux.

Tourné vers l’avenir en intégrant concrètement les principes du développement durable et solidaire à nos politiques, tout en préparant de nouvelles prises de compétences. L’hôtel communautaire et les services techniques seront des bâtiments exemplaires de cette volonté.

Agenda 21 du Pays de Quimperlé

Notre monde est fragile, ses ressources ne sont pas infinies et les équilibres sur lesquels repose notre développement sont précaires. Ces évidences ont fondé la déclaration adoptée en 1992 au Sommet de la Terre de Rio. Les États fixaient ainsi les bases du développement durable et solidaire, tout en définissant une méthode d’action, les Agendas 21.

20 ans plus tard, l’actualité nous montre, malheureusement, la pertinence de ce constat. Le tsunami qui a dévasté le Japon nous rappelle la fragilité de la condition humaine et la puissance de la Nature. Cette catastrophe nous interroge aussi sur nos politiques énergétiques, dans un contexte de fortes tensions sur les marchés pétroliers et de lutte contre les gaz à effet de serre. Enfin, la crise financière provoquée, par l'avidité de quelques uns en 2008, n’a pas fini de produire ses effets, plongeant de nombreuses familles dans la détresse. Tout semble concourir à nous alerter sur la nécessité de changer de modèle.

Conscients de ces enjeux, les élus de la Communauté de Communes du Pays de Quimperlé ont souhaité la mise en œuvre d’un Agenda 21 local. Lancée par un débat public en 2009, la réflexion s’est voulue participative au cours d’ateliers ouverts. Après un long travail d’analyse et d’écoute, notre premier Agenda 21 voit donc le jour.

Économies d’énergies, mobilisation des énergies renouvelables, gestion des espaces naturels sensibles, transports en commun, attention plus forte aux équilibres sociaux… Notre souhait est de préserver nos potentiels, d’inscrire notre action dans des équilibres plus vastes et de maitriser notre impact sur les générations futures.

Rendez-vous à la salle polyvalente de Baye, le 6 avril à 20h30, pour une présentation publique de ce document, en présence de Jean-Claude Pierre, Président de Nature et Culture.