Mercredi, le Conseil municipal de Moëlan-sur-Mer a été unanime pour apporter son soutien à la démarche de promotion du patrimoine culturel immatériel de Bretagne.
Ce travail, engagé par l’association Dastum, vise à inscrire le fest-noz sur les listes représentatives, et les chants à écouter comme les jeux bretons, sur les listes de sauvegarde de l’Unesco. Ces listes ont pour vocation de recenser, protéger et valoriser les éléments de patrimoine culturel immatériel partout dans le monde.
L’intérêt de cette démarche est de sortir d’une vision binaire opposant cultures d’en haut et cultures d’en bas, souvent vues comme moins qualitatives car précisément “populaires”, “traditionnelles” ou encore “amateurs”. De plus, cette convention n’a pas une vision figée du patrimoine, dans une authenticité imaginaire. Ainsi le texte de la convention énonce “ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes, en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine”.
Le poète breton, Eugène Guillevic résume cet enjeu d’une formule “Plus on est enraciné, plus on est universel”. En Bretagne, ce soutien sera concrétisé par la construction d’une bibliothèque numérique régionale rassemblant des contenus sonores, audiovisuels, photographiques et écrits. De plus, la “matière de Bretagne” fera l’objet d’un travail de vulgarisation vers le grand public et les scolaires.
L’Unesco précise dans sa convention que les collectivités locales où se développent les pratiques à sauvegarder doivent faire connaitre leur soutien aux politiques d’inscription, de préservation et de valorisation. C’est désormais chose faite pour Moëlan !
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