« La décentralisation est aujourd'hui le meilleur moyen de réaliser et d'accentuer la démocratie. Elle est, pour tous, la possibilité d'accéder à la responsabilité et à la liberté. ». C’est par ces mots que Pierre MAUROY appelait de ses vœux la décentralisation de 1982. Depuis 2008 ce cycle est en train de prendre fin avec l’asphyxie financière des collectivités. C’est ce point que j’ai souhaité mettre en avant lors de la cérémonie des vœux de Moëlan-sur-Mer.
Le dessein politique du gouvernement est clair : contraindre les collectivités à adopter la rigueur, leur faire endosser la responsabilité des déficits publics, restreindre le champ de leur liberté. Nous assistons à une recentralisation, à une attaque en règle contre le service public local et contre le développement des territoires. L’échelon local est devenu suspect car il constitue un vrai pouvoir : un pouvoir d’agir, de construire, d’inventer.
Pourtant, nous ne pouvons nous résigner face au désengagement, face au délestage fiscal, car le rôle des élus n'est pas de craindre l'avenir, mais de le construire.
D'ailleurs, les dernières prévisions de l'Insee viennent utilement éclairer ceux qui douteraient de la nécessité de l'action publique. Le grand retournement démographique breton se poursuit. La Bretagne administrative, à quatre départements, est aujourd'hui forte de 3,2 millions d'habitants, elle comptera 4 millions d'habitants en 2040. La Bretagne attire, même plus que PACA ! Mieux, contrairement aux clichés, les nouveaux arrivants auront entre 30 et 60 ans, ils sont donc plus jeunes que les habitants actuels. Tous les ans, nous allons gagner 25 à 30 000 nouveaux habitants. C'est un défi majeur ! Bien sûr, ces nouveaux arrivants vont s'orienter prioritairement vers le triangle Rennes-Nantes-Vannes, mais le littoral breton et singulièrement la Bretagne Sud seront aussi concernés par ce dynamisme.
Que nous disent ces statistiques vues du Pays de Quimperlé et de Moëlan ?
La population va continuer à augmenter et il s'agira en partie d'une population néo-rurale, qui a passé au moins une partie de sa vie dans de grands centres urbains et souhaite donc un certain niveau de services publics. Cette population cherche ici une identité culturelle forte, un environnement préservé, une tranquillité publique, un certain dynamisme économique. Ces atouts doivent être confortés.
Mais cette augmentation de la population se fera d'abord sur le littoral, au risque de créer une « Breizh Riviera », territoire sur lequel les prix seraient tellement hauts que seules des personnes âgées et riches pourraient y vivre reléguant les autres populations au Nord de la voie express. Il faut combattre cette évolution, car rien ne serait pire que de réserver Moëlan à quelques nantis !
Vous trouverez mon discours lors des vœux municipaux en cliquant ici.
En photo, les Rias 2010 plage de Kerfany.
Complètement d'accord avec vous monsieur le Maire.
Depuis de nombreuses années, on note l'arrivée de nombreux retraites parisiens a Moelan, nantis peut- être sympathisants de gauche sûrement ( PS). Bon nombre d'ailleurs gravite autour de votre personne. CA suffit !!!
Rédigé par : La rose | 17 janvier 2011 à 21:58