Le mot audit vient du latin audire, qui veut dire écouter. Les Romains utilisaient le terme pour désigner un contrôle de l'empereur sur la gestion d'une province.
Aujourd'hui, revenus par le monde anglo-saxon, les audits sont à la mode. Ce système permet, en écoutant les différents acteurs d'un système, de décrire l'existant ou de prescrire des actions correctives.
A Moëlan, nous y avons recours pour revoir l'organisation des services municipaux. Nous avons fait appel au Centre Départemental de Gestion du Finistère, pour sa bonne connaissance de l'organisation de la fonction publique territoriale.
A Concarneau, c'est un tout autre sujet qui a motivé le recours à l'audit. Tout comme à Quimperlé, c'est l'état des finances communales qui préoccupait les nouveaux élus. Rien de plus légitime, même si les services municipaux ou les services fiscaux de l'Etat pouvaient les éclairer gratuitement. Mais loin de se cantonner à un bilan constructif de la situation, le débat se déplace sur un soit-disant passif des équipes antérieures.
Dommage, car si les nouveaux élus souhaitent être francs avec leurs électeurs, ils doivent alors dire les investissements qu'il convenait de ne pas réaliser. Pour prendre l'exemple de Quimperlé, que fallait-il ne pas faire ? La rue Brémond d'Ars, la lutte contre les inondations, la médiathèque, l'espace Kerjégu, la caserne des pompiers ? Et s'il fallait différer ces investissements, alors il faut expliquer que les taux de subventions ont beaucoup diminué depuis lors, pendant que les prix à la construction augmentaient. Les habitants de ces deux communes auraient donc de moins bons équipements pour plus cher s'il fallait les construire aujourd'hui.
Enfin, que dire de l'argument communautaire pour expliquer la situation financière d'une commune ? Là encore, la vision est un peu courte, sauf à privilégier pour le futur la construction communautaire. Mais c'est une autre histoire... A suivre !
L'audit réalisé à Quimperlé n'a en aucun cas été fait pour entamer une quelconque polémique sur la gestion de l'ancienne équipe et il a été reconnu lors du débat public que les investissements réalisés entre 2001 et 2008 sont justifiés. Il apparait sain de faire établir un audit par des experts extérieurs et le coût est resté relativement correct. D'autres études sont prévus dans d'autres cas avec des factures beaucoup plus conséquentes. D'autre part le souci ne provient pas de l'investissement car celui-ci a souvent un effet bénéfique pour le bon fonctionnement d'une ville mais bien des coûts d'exploitation de la municipalité qui obèrent les capacités d'investissement futurs.
Rédigé par : Stéphane | 17 décembre 2008 à 16:47
et pourquoi pas un audit des finances de la cocopaq?
à lire la presse,vous allez dans le mur,il y a-il un pilote dansl'avion?
Rédigé par : DEMANGES | 29 décembre 2008 à 10:52
Pas besoin d'un audit sur les finances de la Cocopaq.
Nous savons fort bien à quoi nous en tenir et ce n'est parce que nous passons une période difficile que nous allons dans le mur.
Deux raisons à cette période :
1. Les investissements importants en cours de réalisation. Ils répondent à une attente de la population. Vous connaissez la façon d'avoir des comptes équilibrés ? Ne rien faire !
2. La politique du gouvernement et de celui qui l'a précédé qui ont largement "grippé" le volant fiscal de la Taxe Professionnelle. L'objectif est de contraindre les communautés de communes à aller chercher de l'argent ailleurs, pas seulement auprès des entreprises, mais auprès des ménages.
Rédigé par : Nicolas | 05 janvier 2009 à 23:03