Europe en crise, Europe en panne, j'hésite entre les deux mots.
A 50 ans, l'Europe a réussi son pari. Elle est une zone de paix et de stabilité. Ce n'est pas rien suite à ce sinistre XXème siècle et au vu de la situation d'autres continents. Elle est aussi une zone de droits individuels et collectifs, un grand marché prospère.
Comment expliquer la crise qui a amené au blocage actuel ? Car, pour moi, c'est bien la crise qui a amené le Non français et néerlandais ; et non le Non qui a amené la crise. Insuffisante définition du projet européen, trop faible exigence sociale, crainte que les élargissements soient synonymes de dilution et non d'approfondissement.
La déclaration de Berlin adoptée aujourd'hui est un des derniers espoirs pour débloquer l'Europe et reprendre sa construction : fin de la Constitution, nouvelles discussions, accord en 2009. C'était le calendrier préconisé par Ségolène Royal. Il laissera le temps aux français de décider de l'Europe qu'ils souhaitent, par référendum si la gauche l'emporte, en catimini au parlement si la droite repasse.
Une certitude : la planète a besoin d'une Europe forte pour les droits de l'Homme, pour équilibrer croissance économique et droits des travailleurs, pour agir en faveur de l'environnement, pour plaider pour un monde multipolaire.
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