C'est celui de Daniel Schneidermann, journaliste spécialiste des médias et animateur de l'émission Arrêt Sur Images sur France 5. Dans cette émission, il porte un regard critique sur le fonctionnement de l'appareil médiatique.
Souvent salutaires, ses critiques sont parfois excessives. Globalement, j'aime. Au temps des déclarations de Patrick Le Lay, Pdg de TF1, son regard acide est utile.
Il anime aussi un blog, où il a décidé de faire un gros scoop, c'est-à-dire de révéler le programme de Ségolène Royal avant le 11 février !
Allez voir son article ici, c'est passionnant et on y apprend beaucoup.
Dans la suite de la note, vous trouverez pour mémoire la déclaration de Patrick Le Lay sur les médias...
"Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective business, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit".
"Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible"
"Rien n'est plus difficile que d'obtenir cette disponibilité. C'est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l'information s'accélère, se multiplie et se banalise".
"La télévision, c'est une activité sans mémoire. Si l'on compare cette industrie à celle de l'automobile, par exemple, pour un constructeur d'autos, le processus de création est bien plus lent; et si son véhicule est un succès il aura au moins le loisir de le savourer. Nous, nous n'en aurons même pas le temps!"
Publié dans le livre Les dirigeants face au changement - Editions du Huitième jour
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