Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour Mr Sarkozy.
Le Canard Enchaîné -encore lui- nous révèle que, non content de faire
travailler les RG sur le dossier de Bruno Rebelle, conseiller de Ségolène Royal, il fait aussi procéder à des enquêtes sur le patrimoine financier du couple Hollande-Royal !
En plus, quand le Ministre-candidat dément, ce sont les RG qui se prennent les pieds dans le tapis, puisqu'ils ont annoncé que la fiche de l'ex-directeur de Greenpeace France, avait été mise à jour "automatiquement" par le service chargé de la surveillance des associations environnementales...Outre que cela nous apprend l'existence d'un tel service, on peut se demander pourquoi mettre à jour en 2007 la fiche d'un ancien dirigeant, qui a quitté Greenpeace il y a des années ?
Mais les nouvelles révélations d'enquête sur le patrimoine et les revenus du couple Hollande-Royal sont encore plus nettes. La confusion entre intérêt général et intérêt partisan est à son comble !
Sans compter que le Nouvel Observateur en rajoute, document à l'appui. Il démontre que les RG mettent les voisins du Quartier Général de campagne de Nicolas Sarkozy sous pression. Les habitants des trois immeubles qui font face au QG ont reçu un courrier leur demandant de prendre contact avec la Police pour un "recensement de sécurité".
Au fait, il s'agit pour les RG de mettre en fiche tous les habitants. Comme le démontre ici l'avocat Jean-Pierre Mignard, les RG ne peuvent collecter de données sur les personnes que quand l'intérêt général est en jeu. Ce n'est manifestement pas le cas ici.
Et je vous passe l'histoire du scooter. Tout ceci est pitoyable.
Cela laisse imaginer l'Etat policier que nous prépare le candidat du gouvernement. Pour l'heure et pour la République, il faut que Nicolas Sarkozy cesse ses fonctions au Ministère de l'Intérieur. C'est urgent !
il n' y a qu'en france que le principal responsable de l'organisation d'une élection et responsable opérationnel de tous les principaux services de renseignements intérieurs peut être en même temps l'un des principaux candidats à l'élection supreme ... et après on donne des leçons
Rédigé par : manu | 31 janvier 2007 à 21:47
Pour une question d'éthique politique, que Nicolas Sarkozy démissionne de son poste de ministre de l'Intérieur serait tout à fait louable.
Mais sur cette question, je crois que nous, socialistes, n'avons pas de leçon à donner. Notre candidat en 2002 était aussi Premier ministre. De par ses fonctions, il dirigeait et coordonnait l'action de son gouvernement, ainsi que le ministère de l'Intérieur.
Mais, effectivement, je crois qu'il serait bon d'instaurer une pratique selon laquelle chaque candidat puisse se mettre en retrait ou en vacance du pouvoir pendant la durée de la campagne et de la pré-campagne.
Mais, avant de crier famine, nous en avons déjà mangé pour notre pain !
Rédigé par : Anthony | 31 janvier 2007 à 23:49
Avouons que cette situation est pour le moins troublante.
Ceci-dit, si Jospin a été Premier Ministre et candidat, c'est aussi en situation de cohabitation et face à Jacques Chirac lui-même Président.
De plus, je n'ai pas souvenir qu'il ait actionné les RG.
Enfin, les leçons du passé doivent être entendues, mais elles ne doivent pas empêcher de revendiquer la morale, non ?
Rédigé par : Nicolas | 01 février 2007 à 07:46
Je suis d'accord. Il convient de moraliser la vie politique. Mais lorsqu'on la revendique, il faut d'abord se l'appliquer. C'est la raison pour laquelle je dis que l'on ne peut pas donner d'injonction ou exiger quelque chose de quelqu'un.
Les allures que prend cette pré-campagne sont déplorables. Les jeux des petites phrases et des polémiques sont insupportables. Et là, je défends l'attitude, le calendrier et l'action de notre candidate en s'écartant de ces agitations stériles. "Le trou d'air" des sondages n'est que du vent quand on vit la qualité de sa campagne : les débats participatifs témoignent plutôt d'une dynamique sur le traitement de sujets profonds entre les citoyens et en faisant vivre notre projet socialiste.
Le moment venu, je pense qu'elle sera plus crédible que d'autres candidats qui auront commencé à s'agiter tôt. La campagne sera encore très longue après le 11 février. Une campagne de débat et de pédagogie de notre programme présidentiel sera dès lors à mener. Mais nous aurons une vraie crédibilité. Car nous sommes encore trop tôt, et les Français ne s'intéressent pas encore en profondeur à cette campagne. Mais les agitations stériles alimentent davantage les extrémismes et l'abstentionnisme. Nous devons, à l'inverse, intéresser au débat citoyen, à la force de nos propositions, à la fois concrètes, justes... à travers un discours crédible.
L'attitude de Nicolas Sarkozy se révèle d'elle-même. Pas besoin d'en rajouter.
Rédigé par : Anthony | 01 février 2007 à 11:40