N'oubliez pas, ce soir France 2 commence la diffusion du documentaire en deux parties de Patrick Rotmann sur la vie de Jacques Chirac !
A ne pas louper ce soir pour mieux se souvenir du jeune loup et mieux comprendre le vieux lion.
Pour ma part j'enregistre car je ne suis chez moi ni ce soir, ni demain soir (débat des candidats du PS oblige). Mais laissez moi vos impressions si vous le regardez dès ce soir !
Je vous ferais un petit compte-rendu ce week-end...
J'ai suivi le débat d'hier à Quimperlé lors de la projection que nous organisions pour les adhérents du PS qui n'ont ni internet haut débit, ni la TNT, ni le satellite. Je dois dire que j'ai bien aimé cette salle attentive et exigeante.
J'ai bien aimé le débat aussi. Ceci dit, je n'ai regardé que le débat, pas les commentaires des entourages qui ont naturellement suivi, chacun pillonant l'adversaire, ce qui est détestable.
J'ai trouvé que le débat était de haut niveau. Enfin une vraie discussion politique sur l'état de la France et les moyens de tirer le pays par le haut !
J'en sort renforcé dans ma conviction que les socialistes portent les solutions dont le pays à besoin. Bizarrement, les positions de ces trois là s'emboîtaient assez bien, et c'est toute une séquence de 5 ans de gouvernement socialiste qui se précisait sous nos yeux, le projet prenant forme, prenant vie. On s'imagine déjà les discussions pour aller plus vite ici, plus prudemment là.
Par contre, j'ai eu du mal à comprendre pourquoi Ségolène Royal entamait le débat par un exposé complexe sur les indicateurs de croissance, dont le PIB. Pas simple en effet d'expliquer clairement en quoi cet indicateur de croissance n'indique ni la croissance économique pure, ni le progrès social et encore moins le progrès environnemental.
Néanmoins au fur et à mesure du débat l'importance de ce préalable apparaissait, installant tranquillement une différence. Ses deux compétiteurs mettaient en avant leur incontestable expérience pour un meilleur pilotage du système tel qu'il est. Ils en en critiquent les méfaits, mais restent sensiblement dans le même cadre pour corriger les inégalités qu'il induit. Ségolène Royal, elle, nous invite à changer de regard sur ce qu'est la croissance, sur ce qu'est le progrès social, sur ce qu'est un avenir écologiquement désirable, mettant ainsi ses pas dans ceux de Dominique Méda, pour nous proposer une rupture dans notre conception traditionnelle du pilotage économique.
Pour piloter une voiture, il est utile de savoir conduire. Il est bon aussi de savoir où l'on veut aller. Sinon, on risque fort de passer son temps à faire des tours de circuit !
Demain, c'est le premier débat entre les trois candidats à la candidature du PS, autour des questions économiques et sociales (ci-contre la maquette du plateau télé).
L'occasion pour moi de vous parler d'un site internet qui est au coeur de ce sujet et qui peut être bien utile pour comprendre la dynamique des inégalités et le descenseur social en oeuvre dans notre société.
Il s'agit du site l’Observatoire des inégalités qui publie actuellement "L’état des inégalités en France 2007". Ce livre dresse un état de la France.
Ainsi, pourquoi les fils et les filles d’ouvriers ne sont-ils que 6 % des élèves de grandes écoles alors qu’ils représentent un tiers des enfants ?
Comment expliquer que les hommes perçoivent - tous temps de travail confondus - des revenus supérieurs de 40 % à ceux des femmes ?
Pourquoi le taux de chômage dépasse-t-il les 30 % pour certaines minorités d’origine étrangère, du Maghreb notamment ?
Sait-on qu’il y a aujourd’hui en France 7 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté, dont un million d’enfants pauvres ?
Ce livre est le fruit de trois années de collecte et d’analyse des données, mises en perspectives par des économistes, des sociologues, des juristes, etc. Il est co-dirigé par Louis Maurin (directeur de l’Observatoire des inégalités, journaliste au magazine Alternatives Économiques) et Patrick Savidan (président de l’Observatoire des inégalités, maître de conférences en philosophie à l’Université Paris IV - Sorbonne).
"Liberté, égalité, fraternité " : la devise de la République sonne creux pour trop de citoyens ! Le décalage est grand entre les discours officiels du gouvernement et le vécu de la population. C'est à ces questions que j'attends des réponses demain soir...
Ca y est. Faisant fi des promesses de Sarkozy, les députés UMP ont voté (presque) comme un seul homme le projet de loi relatif au secteur de l'énergie, article 10 compris.
Il reste à franchir la lecture du Sénat, mais tout de même, nous semblons en bonne voie pour une privatisation de GDF, ce qui est une très mauvaise nouvelle pour les citoyens et pour les consommateurs.
Bien entendu les députés socialistes s'y sont fortement opposés.
Comme l'a noté Christian Bataille, "La concurrence et la privatisation ont fait augmenter les prix dans tous les pays où cette idéologie a été appliquée. " Les exemples anglais et américain, notamment, l'ont prouvé.
Le numéro d'octobre de l'excellente revue Alternatives Economiques en donne un exemple savoureux, même s'il n'est pas en rapport direct avec la loi, je cite :
"La Poste est la première bénéficiaire de la séparation des activités commerciales d'EDF et de GDF. Désormais, les 12,5 millions d'abonnés au gaz recoivent une facture séparée. Avec 4 factures par an en moyenne et un prix du timbre de 50 centimes d'euros, voilà 25 millions d'euros de gagnés pour l'opérateur public."
CQFD !
C'est le titre du papier que Libération consacre à la relation entre Chirac et Valérie Giscard d'Estaing, à l'occasion de la sortie du troisième tome des mémoires de l'ancien président de la République.
En août 1976, Chirac démissionne de son poste de Premier Ministre et fonde le RPR afin d'en finir avec le président.
Depuis, 30 ans ont passé, mais la rancoeur est toujours là. Oubliée un jour, réactivée le lendemain.
La semaine dernière, interviewé sur Europe 1 par Jean-Pierre Elkabach, VGE a redit cet épisode connu où, entre les deux tours de la présidentielle de 1981, il appelle lui-même la permanence de Chirac en déguisant sa voix.
VGE : Quand on est au pouvoir, on ne sait rien. Vous lisez les journaux, vous écoutez les émissions. Je me disais : qu’est-ce qu’on dit aux gens, qu’est-ce qu’on leur dit de faire. Je voudrais le savoir moi même. Je demande à ma secrétaire de trouver le numéro de téléphone de la permanence de Chirac.
J’ai appelé. Et j’ai dit : alors voilà, je suis un militant, alors qu’est-ce qu’il faut faire ? On m’a dit : il faut pas voter Giscard. Alors, j’ai pris l’air bête et j’ai dit : bon alors, il ne faut pas voter Giscard, il faut s’abstenir ou ne pas aller voter ?
Mais non, vous n'avez rien compris. Il faut voter Mitterrand.
On pourrait en faire des papiers en racontant le cynisme de Chirac et l'habilleté de Mitterrand qui savait l'utiliser ! Reste qu'une fois passé cet "art de la guerre" la conquête du pouvoir pour le pouvoir ne mène nulle part. Reste aussi qu'il vaut mieux savoir que Chirac est capable de ça.
France 2 fait la une de l'actualité. D'un côté, ils diffusent ce soir les deux premiers épisodes de son feuilleton de rentrée, L’état de Grâce.
De l'autre, ils annoncent la diffusion d'un documentaire sur Jacques Chirac, réalisé par Patrick Rotman, historien dont on connait l'engagement auprès des forces de progrès, mais aussi la rigueur et le talent.
Pour ce qui est du feuilleton, qui se voulait dans la veine de la série américaine "À la maison blanche", et bien s'est raté, en tout cas au vu des premières minutes. Reste de bons acteurs, une réalisations soignée, quelques points de vue sans doute bien sentis sur la vie politique. Reste un étrange sentiment de cynisme, de naïveté et de légerté coupable. Le tout mélé fait normalement un bon divertissement, mais là non. Mais bon, une femme au pouvoir, voilà qui devrait assurer le succès...de la série !
Pour ce qui est du documentaire, Le Monde l'annonce saignant et cinglant. C'est une première, sur une chaîne publique, alors que le Président est encore en exercice. Reste à savoir la date de la diffusion. En tout cas, je suis impatient !
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