C'est le titre du papier que Libération consacre à la relation entre Chirac et Valérie Giscard d'Estaing, à l'occasion de la sortie du troisième tome des mémoires de l'ancien président de la République.
En août 1976, Chirac démissionne de son poste de Premier Ministre et fonde le RPR afin d'en finir avec le président.
Depuis, 30 ans ont passé, mais la rancoeur est toujours là. Oubliée un jour, réactivée le lendemain.
La semaine dernière, interviewé sur Europe 1 par Jean-Pierre Elkabach, VGE a redit cet épisode connu où, entre les deux tours de la présidentielle de 1981, il appelle lui-même la permanence de Chirac en déguisant sa voix.
VGE : Quand on est au pouvoir, on ne sait rien. Vous lisez les journaux, vous écoutez les émissions. Je me disais : qu’est-ce qu’on dit aux gens, qu’est-ce qu’on leur dit de faire. Je voudrais le savoir moi même. Je demande à ma secrétaire de trouver le numéro de téléphone de la permanence de Chirac.
J’ai appelé. Et j’ai dit : alors voilà, je suis un militant, alors qu’est-ce qu’il faut faire ? On m’a dit : il faut pas voter Giscard. Alors, j’ai pris l’air bête et j’ai dit : bon alors, il ne faut pas voter Giscard, il faut s’abstenir ou ne pas aller voter ?
Mais non, vous n'avez rien compris. Il faut voter Mitterrand.
On pourrait en faire des papiers en racontant le cynisme de Chirac et l'habilleté de Mitterrand qui savait l'utiliser ! Reste qu'une fois passé cet "art de la guerre" la conquête du pouvoir pour le pouvoir ne mène nulle part. Reste aussi qu'il vaut mieux savoir que Chirac est capable de ça.
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