Avec la réforme de la taxe professionnelle, l’année 2009 était saisissante. D’un côté le gouvernement nous demandait d’investir massivement via le plan de relance, de l’autre, il nous supprimait des moyens car nous serions dispendieux. C’est à ne plus rien y comprendre, sauf à voir dans cette politique un processus de recentralisation, inédit dans notre histoire.
Au final, nous obtenons une réforme de l’ensemble de la fiscalité locale, brouillonne, déséquilibrée et dangereuse pour la pérennité de l’action publique locale. Elle vient rogner les marges d’actions financières des collectivités. Derrière ce mouvement, c’est bien une vision particulière de l’aménagement du territoire qui s’exprime. Une vision qui considère que les services publics sont inutiles, que les solidarités sont un frein à la modernité et qu’investir dans l’avenir ne vaut que pour les grandes métropoles.
Le budget 2010 que nous venons d’adopter est à l’opposé de cette logique. Bien que prudent dans un contexte national incertain, il est offensif et volontaire. Offensif, car il prend en compte les politiques fortes que nous avons lancées l’an passé. Elles marquent notre soucis d’offrir un haut niveau de services publics et une haute qualité environnementale à nos concitoyens. Volontaire, car nous faisons le choix d’engager le Pays de Quimperlé dans la mise en œuvre d’un développement durable et solidaire : Agenda 21, stratégie de développement économique, filière bois-énergie, amélioration de nos zones d’activité économique, mise en réseau des bibliothèques et des lieux d’enseignement musical, développement du nautisme... Volontaire aussi, car nous nous préparons au déploiement d’un réseau de transport en commun.
Vous pouvez retrouver le dernier Mag 16 en lecture directe ici ou le télécharger là.
Lors de la présentation des voeux de la Cocopaq tu avais parlé de la politique de mutualisation.
Dans ce numéro le mot est juste prononcé.
Il serait intéressant que tu expliques plus à fond ce concept, qui me parait fondamental : il n'est pas normal que la Cocopaq prenne de plus en plus de compétences, envisage de lever un (petit) impôt et que, en même temps les budgets de chacune commune augmentent plus que l'inflation, notamment les budgets consacrés au personnel sans, d'abord, voir les possibilités de mutualisation des ressources (humaines et matérielles)
Rédigé par : Bernard Vignes | 24 mars 2010 à 08:05
L'année 2010 sera marquée par un véritable démarrage des actions de mutualisation en premier lieu sur les achats de biens et de services.
Les salaires des personnels communaux ne sont pas indexés sur l'inflation. Certaines années ils bénéficient d'une augmentation de la valeur du point d'indice qui sert de référence au calcul de leur traitement et certains ont le droit à un avancement.
Il est clair que le sens de l'histoire va vers une plus grande mutualisation des ressources et des charges entre la communauté et les communes membres.
Rédigé par : Stéphane Guillevin | 24 mars 2010 à 13:23
Quand j'évoquai l'augmentation des budgets personnels, je ne pensais pas à ceux générés par le "Glissement Vieillesse Technicité" , incontournables, mais bien ceux entrainés par des créations nettes de postes
Rédigé par : Bernard Vignes | 24 mars 2010 à 18:46
Il est vrai que le personnel n'est peut etre pas gérée de la manière la plus contrainte sur le territoire. Des mises à disposition seront à envisager dans un futur proche.
Rédigé par : Stéphane Guillevin | 24 mars 2010 à 22:04
Bernard -> Merci d'abord à Stéphane Guillevin d'avoir répondu sur la mutualisation. Nous conduirons cette année une étude pour regarder jusqu'où nous pouvons aller. L'idée est simple, la réalisation l'est moins. Par contre, j'insiste sur un point : la Cocopaq n'envisage pas de lever un impôt, même petit. Non, la loi nous impose de lever un impôt, comme toutes les communautés de communes de France. Il y aura un nouvel impôt, c'est comme ça, c'est la loi. Par contre, il n'est pas synonyme d'augmentation d'impôt, puisqu'il s'agira de transfert d'impôts déjà payés aux conseils généraux.
Rédigé par : Nicolas | 24 mars 2010 à 22:10
Vu la rareté des notes et des commentaires sur ce blog, quelqu'un peut-il me dire s'il est fermé ou encore actif ?
Rédigé par : dédé de brigneau | 01 mai 2010 à 16:13
Par contre, j'insiste sur un point : la Cocopaq n'envisage pas de lever un impôt, même petit. Non, la loi nous impose de lever un impôt, comme toutes les communautés de communes de France. Il y aura un nouvel impôt, c'est comme ça, c'est la loi. Par contre, il n'est pas synonyme d'augmentation d'impôt, puisqu'il s'agira de transfert d'impôts déjà payés aux conseils généraux.
Si quelqu'un comprend quelque chose à ce charabia, bonjour ... Les finances ce n'est pas toujours simple mais alors quand on utilise 5 lignes et des phrases tournées dans tous les sens pour dire une chose simple c'est pas gagné ... espérons que dans la tête de l'auteur les choses sont claires ...
Rédigé par : Jésus de Lahaut | 04 mai 2010 à 19:53
Aucun article depuis le 23 mars. Aucune position prise sur les dossiers chauds du moment (la crise, les retraites, ...).
Monsieur Nicolas Morvan serait-il sec sur ces sujets ?
Peut-être qu'il attend la décision des instances du PS sur le cumul des mandats pour avoir plus de temps à consacrer à ce blog ?
Rédigé par : Un lecteur assidu actuellement privé d'articles et de réflexions croustillantes | 19 mai 2010 à 11:48