La nouvelle est tombée : le nombre de demandeurs d'emplois en catégorie 1 (personnes cherchant un emploi à temps plein en CDI et n'ayant pas travaillé plus de 78 heures dans le mois écoulé) a augmenté de 2,2% en décembre, soit 45.800 personnes de plus. Sur l'ensemble de l'année 2008, la hausse atteint 11,4%, soit 217.000 chômeurs supplémentaires. Elle touche en priorité les plus jeunes (+19,5%).
En Bretagne, en fin d'année, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 était de 93 717, soit une augmentation de 13%, supérieure à la moyenne nationale. Les défaillances d'entreprises ont aussi fait un bon dans notre région, de plus de 25% en 2008 par rapport à 2007.
Sur l'ensemble du pays, l'Insee prévoit une aggravation de ce mouvement au premier semestre 2009 avec 150 000 chômeurs supplémentaires. Ce sont surtout les CDD et les intérimaires qui trinqueront. L'industrie pourrait perdre 81 000 emplois au premier semestre 2009, soit deux fois plus que fin 2008. La situation n'est pas meilleure dans le bâtiment ou encore dans les services. Par son ampleur, cette situation est sans précédents.
Dans ces conditions, rien n'est à négliger pour protéger l'emploi et éviter que le tissu économique ne continue à se rétracter. Ne faudrait-il pas que le gouvernement revienne sur le dispositif d'exemptions d'impôts et de cotisations sociales sur les heures supplémentaires (loi Tepa) ? En effet, non seulement cela coûte 4 milliards d'euros par an à la collectivité, mais en plus cela contribue à réduire le peu d'embauches qui subsiste encore...
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