Départ Vendredi, après la célébration d'un mariage, pour Lindenfels, notre commune jumelée en Allemagne. Il s'agit de la "perle des Odenwalds" et il est vrai que la ville est splendide !
Un groupe d'environ 70 Moëlannais nous y a précédé en car. Il est composé de membres du Comité de jumelage et de la Chorale de l'Amicale laïque.
Durant 2 jours, nous allons prendre contact avec nos partenaires Allemands et célébrer notre amitié, tout en faisant connaissance avec les Polonais de Pawlowiczki, l'autre commune jumelle de Lindenfels.
Une organisation sans faille côté allemand a permis que ce week-end soit pour moi un moment inoubliable. J'y reviendrais. Si vous voulez voir quelques photos de notre voyage, vous les trouverez sur ce site.
Vous trouverez ci-dessous mon discours, lors de la très belle soirée du jubilée qui a réuni plus de 500 personnes, en attendant les discours de mes collègues Maires et des Présidents de Comité de jumelage.
Merci encore à mon collègue, Oliver Hoeppner, pour son accueil chaleureux.
Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les Présidents de Comités de jumelage et d'association,
Chers amis,
Je dois tout d'abord vous faire deux aveux :
Le premier est que je viens seulement d'arriver dans votre ville. Je suis accompagné de ma femme et de 2 adjoints : Isabelle MOIGN, adjointe à la Culture et aux relations extérieures, et Gilbert DULISCOUET, adjoint aux politiques portuaires et littorales et à la démocratie locale. Deux autres adjoints nous ont précédé. Il s'agit de Robert GARNIER, adjoint aux bâtiments communaux, à la voirie et à l'assainissement, qui est là en tant que choriste et de Madeleine KERGOAT, adjointe à l'économie et au tourisme, qui est membre du Comité de jumelage.
Le second aveu est que je découvre Lindenfels pour la première fois, n'ayant jamais eu l'occasion de vous rendre visite. La cérémonie marquant le 40ème anniversaire de notre jumelage me semble une occasion bienvenue de découvrir votre cité. Les nombreux moëlanais qui ont participé à nos échanges au fils des ans n'ont d'ailleurs pas manqué de me vanter l'accueil des habitants de Lindenfels et la beauté des paysages de la perle des Odenwalds.
Je souhaite par cette présence, marquer l'importance qu'à, pour notre commune, ce lien d'amitié avec votre cité. Il faut louer l'action des promoteurs de ce jumelage à la fin des années 60 : Monsieur Adam PFEIFER, Bourgmestre, Madame HASSELBACH, de l'Office Franco-allemand de Francfort, Monsieur Louis ORVOEN, ancien député-maire de Moëlan-sur-Mer, mais aussi Monsieur Bernard PETITHOMME, ancien adjoint.
Pierre GUILLORE, Fernand TUDAL, ils furent nombreux à Moëlan-sur-Mer, à l'image de Madame Marie-France GOUYEC, actuelle présidente du Comité, à se consacrer à la vitalité de nos échanges. Je sais que nombre d'entre eux en gardent un très bon souvenir. Madame LE MOAL, veuve de Francis LE MOAL, m'expliquait récemment les conditions difficiles dans lesquelles les premiers habitants de Lindenfels avaient été hébergés chez nous. 40 ans après, cela reste pour elle un épisode très marquant.
1968 constitue pour nous, Français, une année d'espoir et de joie. La jeunesse française s'ouvre au monde, le coeur léger. Elle réclame au pouvoir en place de tourner la page des deux guerres mondiales et d'ouvrir une ère de fraternité et de partage.
Sur le continent européen, l'année 1968 est moins légère et j'imagine que nos amis Polonais s'en souviennent. Elle reste marquée par l'élan du Printemps de Prague et par sa fin tragique. Pourtant, ce Printemps aurait pu être la voie d'une transition pacifique et démocratique de la Guerre froide vers l'ouverture à l'Ouest. Il n'en a rien été: qu'elles ont été longues ces deux décennies d'attente pour que la situation héritée de la Seconde Guerre Mondiale évolue !
Cette même année, loin de ces tumultes, à Moëlan-sur-Mer comme à Lindenfels, des hommes et des femmes ont choisi librement de se faire les artisans de la paix et de la fraternité entre deux peuples qui s'étaient combattus. En cela, ils ont suivi la pensée de Winston CHURCHILL, qui déclarait au premier « Congrès de l'Europe » de La Haye en mai 1948 :
« Nous ne nous sauverons des périls qui approchent qu'en oubliant les haines du passé, en laissant mourir les rancoeurs nationales et les idées de revanches, en effaçant progressivement les frontières et les barrières qui aggravent et congèlent nos divisions, et en nous réjouissant ensemble de ce trésor glorieux de littérature, d'éthique, de pensée et de tolérance, qui nous appartient à tous, et qui est le véritable héritage de l'Europe, l'expression de son génie et de son honneur, et que par nos querelles, nos folies, nos guerres et les actes cruels et terribles qu'amènent les guerres et les tyrans, nous avons failli perdre. »
En renouvelant ces liens qui nous unissent, nous souhaitons que de nombreux Français découvrent l'Allemagne dans les années à venir et réciproquement. Ce n'est qu'en faisant ainsi battre le coeur de l'Europe que nous parviendrons à faire vivre le message de paix et de fraternité universelles que contient notre amitié.
En vous remerciant de votre accueil et de votre attention.
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