Le 8 mai 1945 se terminaient en Europe les combats de la Seconde Guerre Mondiale, au lendemain de la capitulation de l'Allemagne nazie, le 7 mai à Reims. Mais cette date est bien plus que la célébration d'un fait de guerre.
Elle marque une étape dans la prise de conscience que le destin du monde appartenait à l'ensemble des peuples. Pour la première fois, les nations se sont unies pour stopper l'avancée d'une idéologie de mort.
Cette victoire, nous la devons à des hommes et à des femmes qui sont restés debout, s'engageant individuellement, avec leurs convictions, dans un combat qui gommait les frontières et concernait l'avenir de l'humanité.
La célébration de cette date doit être l'occasion de poser quelques questions : Qu'allons-nous en dire aux jeunes, aux enfants ? Comment leur transmettre ce flambeau, qui a fait que des hommes et des femmes se sont levés pour défendre non pas leur intérêt personnel, mais bien celui du genre humain ? Comment rester vigilants pour que ne se reproduise pas le lent glissement qui a conduit l'Europe des années 30 à sombrer dans l'intolérance ?
Demain, nous célébrerons la journée de l'Europe. La construction d'une Europe démocratique reste un chantier d'avenir, toujours inachevé. Pourtant, même imparfaite, la construction européenne a apporté la paix et la fraternité sur un continent exsangue et meurtri.
Demain, avec une partie des adjoints, je me rendrai en Allemagne, à Lindenfels, notre ville jumelle. Nous y fêterons les 40 ans du jumelage. Ce sera pour nous l'occasion de célébrer l'entente entre les peuples. Nous y rappellerons les propos de Winston CHURCHILL au premier Congrès de l'Europe en mai 1948 :
« Nous ne nous sauverons des périls qui approchent qu'en oubliant les haines du passé, en laissant mourir les rancoeurs nationales et les idées de revanches, en effaçant progressivement les frontières et les barrières qui aggravent et congèlent nos divisions, et en nous réjouissant ensemble de ce trésor glorieux de littérature, d'éthique, de pensée et de tolérance, qui nous appartient à tous, et qui est le véritable héritage de l'Europe, l'expression de son génie et de son honneur, et que par nos querelles, nos folies, nos guerres et les actes cruels et terribles qu'amènent les guerres et les tyrans, nous avons failli perdre. »
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