Après s'être excusé de ne pas avoir "raccompagné" assez d'immigrés, Brice Hortefeux a présenté aujourd'hui ses orientations en faveur de l'immigration choisie. Il a déclaré qu'il évaluerait les besoins en terme de métiers et de zones géographiques après discussion avec les branches professionnelles.
Ce système me choque car il me rappelle les migrations coloniales et le pillage des cerveaux. Il me fait aussi penser à une anecdote. Il y a quelques années, je m'occupais pour un syndicat de salariés d'une action pour la défense des saisonniers du tourisme sur l'ensemble de la Bretagne. Quels étaient les principales revendications que nous avions identifiées ? Le non-respect de la limitation du temps de travail, les salaires faibles, la difficulté de se loger, les problèmes de santé.
Un grand quotidien régional a publié une enquête de deux pages sur ce sujet. Nous y présentions notre projet de Maison des saisonniers, combinant des solutions de logement, des informations sur le droit du travail, la santé, etc. Interrogé, le patronat breton du secteur dénonçait nos propositions comme collectivistes ! Il réclamait plus d'aides pour former plus de jeunes, etc. Il ne parlait bien entendu pas salaires, augmentation, temps de travail.
Quelques mois plus tard, ce secteur lançait une opération de recrutement de jeunes salariés malgaches. Formés à Madagascar, ils venaient pour la saison en Bretagne, puis rentraient chez eux... Combien d'histoires de ce genre existent dans les différentes branches professionnelles pour gagner quelques euros de plus, ne pas se remettre en cause ? Et aujourd'hui, l'État se propose de l'encourager ?
C'est vrai ce que tu dis, sur le logement des salariés de ce secteur , j'ai aussi participer avec les professionnels et l'état à des rencontres sur ce sujet ,c'était au CODEF .Pour certains salariés les conditions de logement sont dure , avec la chaleur en été.
Je me rappel aussi les rencontres avec les professionnels du bâtiment " on trouve plus de jeunes" nous disaient-ils , notre réponse était et reste la même : condition de travail et salaire en plus d'une diminution du temps de travail.Mais dès que sont abordés la vie en dehors du travail et donc la diminution du temps de travail pour permettre un épanouissement personnel et un attrait pour la profession , nous n'avons plus a faire à des humains, mais à des responsables économique, alors évidement l'être humain dans sa globalité passe bien après!
Rédigé par : Jacques Canevet | 11 novembre 2007 à 20:25