La formule « travailler plus pour gagner plus » restera sans doute le slogan marquant de Sarkozy. Il s'agissait de "libérer" le travail des Français, censé être "asservi" par les 35 heures.
La proposition "simple à comprendre" consistait à défiscaliser les heures supplémentaires et à les exonérer de cotisations sociales. Le problème c'est que cette proposition s’est rapidement révélée être une usine à gaz qu’il a fallu démanteler, tout en tentant d’en conserver le principe.
C’est le sens du dispositif retenu dans la loi travail, emploi et pouvoir d’achat. Entré en vigueur cette semaine, il est unanimement reconnu comme complexe et coûteux pour les finances publiques. Il devrait demander un effort d'au moins cinq milliards d'euros à l'Etat en 2008 et il n'est pas certain qu'il créé de l'emploi. Pire, ce dispositif risque de décevoir nombre de salariés, qui n'y trouveront aucun avantage ou qui ne pourront pas faire d'heures supplémentaires.
Le journal économique La Tribune juge "les entreprises pas emballées", Les Echos parlent d'un "accueil tiède des patrons de PME", tout en prédisant que cette loi sera "une source de tension potentielle dans l'entreprise". Même le Figaro note le scepticisme des chefs d'entreprise !
Je les comprend ! Si vous voulez vous faire une idée de la complexité de l'usine à gaz, je vous conseille la lecture de la note du cabinet Alpha-Etudes. Ce cabinet est un des grands spécialistes français du conseil économique et social aux salariés, aux entreprises et aux collectivités. Attention, pour lire la note munissez-vous d'un tube d'aspirine !
VRAI ou FAUX ?
Les heures supplémentaires NE SE RETROUVERONT PAS dans le calcul de la retraite, les indemnités de chômage, les indemnités journalières accident ou maladie.
S'il n'y a pas de charges sociales sur ces heures, ça coule de source.
En gros, c'est comme du travail au black !
Rédigé par : Vali | 04 octobre 2007 à 08:30