Hier a eu lieu la réunion décentralisée du Grenelle de l'environnement à Brest. L'occasion pour les élus, les associations, les partenaires sociaux et les citoyens de commenter les propositions issues des groupes de travail nationaux.
On peut légitimement se demander pourquoi les consultations locales arrivent après les discussions nationales et sont si expéditives. Frustrant, car cela écrase les expériences, les bonnes pratiques, les consensus locaux, alors qu'il faudrait bien au contraire les valoriser.
Il faut noter que les attentes sont fortes chez les acteurs du développement durable et plus largement chez les citoyens. Les ateliers du matin montraient que l'on pouvait réunir une cinquantaine d'acteurs et ouvrir les débats sans que les uns et les autres s'invectivent. Pourtant, j'étais à l'atelier consacré à l'agriculture, sujet qui n'est pas particulièrement consensuel. L'après-midi, lors des débats en plénière, la salle était comble et l'attention totale. De telles attentes ne peuvent pas être déçues par des décisions cosmétiques, non financées. Ce serait démobiliser la société française et bloquer tout progrès futur.
Enfin, la grande réunion d'hier n'a pas levé mes doutes sur la gouvernance des décisions finales. Seront-elles de nature législatives ou règlementaires ? Qui va les piloter : l'État, les régions, les conseils généraux, les communes ? Qui payera ?
Pour aller plus loin, vous trouverez ici la contribution de la Région Bretagne aux réflexions du Grenelle, ainsi que l'excellente intervention de Pierre Maille, Président du Conseil Général, à l'issue des débats brestois.
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