Depuis quelques semaines, le « Grenelle de l’Environnement » réuni l'Etat, les associations environnementales, le patronat, les syndicats, les agriculteurs, etc. L'objectif ? Faire émerger des mesures permettant de répondre aux défis du développement durable. C'est en quelque sorte, l'enfant du Pacte écologique de Nicolas Hulot et de la volonté de Nicolas Sarkozy de tempérer son aversion pour Mai 68.
Partisans d'une prise en compte réelle des enjeux environnementaux, les élus de gauche ont souhaité participer à la démarche. En étant à l'intérieur, ils peuvent faire valoir leurs expériences concrètes dans de nombreux domaines du développement durable et pourront demain être les garants des promesses issues des négociations.
Ainsi, la Région Bretagne a répondu favorablement à cette initiative et participera à la réunion décentralisée, qui se tiendra Mardi 16 octobre à Brest. Depuis 2004, nous avons initié et mis en œuvre une série d'actions de développement durable. Nous mettrons l’accent sur cinq projets déterminants pour le développement durable de la Bretagne :
- Bretagne à Grande Vitesse : la Région réclame que soit prise la déclaration d’utilité publique sur la Ligne à Grande Vitesse ; par ailleurs, les financements attendus de l’Etat pour la BGV devront être réellement au rendez-vous, au regard des 153 M€ apportés par la Région.
- Etablissement public foncier de Bretagne : le Ministre doit transmette au Conseil d’Etat le projet de décret de création de l’Etablissement public foncier en Bretagne.
- Moratoire sur les OGM : nous réclamons un moratoire strict sur les autorisations de mise en culture des semences génétiquement modifiées afin d’organiser un véritable débat citoyen, dont les conclusions devront être traduites dans un texte législatif.
- Cohérence dans les politiques de l’eau : la Région réclame que l’ensemble des interventions soit mis en cohérence et que l’Etat puisse se doter d’une véritable politique de la qualité des ressources naturelles.
- Energies marines et éoliennes : la Bretagne souhaite avoir un rôle de coordinateur dans la lutte contre le changement climatique grâce à une politique volontariste de développement des énergies renouvelables et demande à l’Etat de faire du territoire breton un référence à l’échelle nationale pour la recherche, le développement et l’implantation d’énergies marines.
- Réorienter la Politique Agricole Commune : la Bretagne réclame une réorientation des soutiens publics afin de mieux soutenir les systèmes respectueux de l’environnement et demande la régionalisation avec mutualisation des aides de la Politique Agricole Commune.
Espérons qu'à la fin de cette concertation, les collectivités locales ne se retrouvent pas seules à financer les actions choisies par l'Etat...
Je préfère le terme développement intégral à durable, et je viens de l'envoyer à la région:
Le développement intégral
Au lieu de développement durable
Pourquoi :
Pour permettre un développement international viable à long terme, une redistribution équitable de la richesse mondiale est indispensable.
Au cours des prochaines décennies, la consommation mondiale d’énergie et d’autres ressources naturelles devra baisser de moitié en dépit de la montée des sociétés du Sud, qui doivent améliorer leur accès aux biens et services pour satisfaire leurs besoins essentiels. Pour assurer une bonne qualité de vie à toute l’humanité, la priorité est pour le Sud la croissance en terme de production telle que : alimentaire, énergie, santé etc...
Pour le Nord une croissance différente est nécessaire, celle-ci ne doit pas être uniquement axé sur la production de bien matériel, mais aussi sur le bien- être personnel et le mieux être ensemble !
Notre monde étant limité de penser que le développement dans sa dynamique actuel peut - être durable est un non-sens. De rappeler l’empreinte écologique avec ses 2 ou 3 ou plus encore de planètes nécessaires pour vivres comme vivent les Européens, pour ne pas parler des Américains ni des Australiens est suffisamment parlant !
Nous savons que :
Le développement est un processus global, économique, social, culturel et politique, qui vise à améliorer sans cesse le bien-être de l'ensemble de la population et de tous les individus, sur la base de leur participation active, libre et significative au développement et au partage équitable des bienfaits qui en découlent.
Nous savons que :
Conformément aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l'homme, toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans ladite Déclaration puissent y trouver plein effet.
Rappelant en outre :
les accords, conventions, résolutions, recommandations et autres instruments pertinents de l'Organisation des Nations Unies et des institutions spécialisées concernant le développement intégral de l'être humain et le progrès et le développement de tous les peuples dans les domaines économique et social,
Considérant que :
Tous les droits de l'homme et libertés fondamentales sont indivisibles et interdépendants
Considérant que :
L’être humain est le sujet central du processus de développement et qu'en conséquence il devrait être considéré comme le principal participant à ce processus et son principal bénéficiaire par toute politique de développement
En arrivant à :
Que le terme développement durable est trop limitant.
Je propose que :
Le conseil régionale remplace le terme « développement durable » par :
Développent intégral !
Texte en partie tiré de :
La Déclaration au droit au développement
http://www.cetim.ch/fr/documents/dd-decla-fra.pdf
Rédigé par : Jacques Canevet | 12 octobre 2007 à 13:36