Samedi, Jean-Yves Le Drian réunissait tous les conseillers régionaux de la majorité (PS, PRG, Verts, PC, UDB). Au menu de ces 7 heures de travail, l'analyse de la nouvelle situation politique créée par les présidentielles et les législatives. Je crois que chacun à ressenti une détermination intacte à poursuivre notre travail commun en faveur des bretons.
Dimanche, c'est à Quimperlé, que nous avons ouvert l'année politique en compagnie d'Arnaud Montebourg. La Fête de la Rose de la circonscription est toujours un grand moment. On y croise des amis, des responsables de partis et d'associations, des élus et tout ça dans une ambiance conviviale. Tout le monde se parle... C'est d'ailleurs le message qu'a voulu nous faire passer un Arnaud Montebourg en grande forme : "Il faut qu'on se cause !"
Dressant un constat clair des dernières batailles électorales, il a fait ressortir nos forces et nos faiblesses. Mais il a aussi lancé un certain nombre de pistes de travail au long d'un exposé charpenté et pour tout dire enthousiasmant. Je reviendrais dans les jours qui viennent sur les interventions des uns et des autres, avec quelques photos et peut-être des vidéos. Ceux qui n'ont pas fait le déplacement, ont eu tort, car c'est bien dans ces évènements, ouverts à tous, que se prépare la rénovation.
Dans la suite de la note, vous trouverez le texte de mon intervention.
Chers amis,
D'abord je veux vous dire l'émotion et le bonheur de vous retrouver ici, grâce au travail des socialistes de la 8ème circonscription.
Cette Fête de la Rose est la 1ère ou la 2ème de France, peut-être, avec Frangy, cher Arnaud. L'an passé nous y avons accueilli une candidate à la candidature. Déjà nous sentions cet engouement, cet envie de bouger la politique pour bouger la France.
Je ne développerais pas, mais je veux dire ma fierté de la campagne que nous avons mené tous ensemble. Fierté de nos propositions qui ont mis au coeur du débat le pouvoir d'achat, l'environnement, de nouveaux modes de progrès social ainsi que notre ambition pour la vie démocratique...Ce sont des atouts ! Si nous avions gagné, nous serions aujourd'hui en plein référendum sur les institutions, pour renforcer enfin le parlement et redonner du pouvoir aux collectivités locales et aux citoyens...Quel contraste avec la pratique actuelle !
Mais nous avons perdu et aux législatives, les citoyens nous ont donné mandat de nous opposer à la politique conduite par un Président de la République sur-actif. Suffit-il de dénoncer son activisme ? Non. Nous mêmes, nous ne sommes pas immobiles, et - Louis LE PENSEC vient de le dire - Nicolas Sarkozy agit et casse, plus qu'il ne transforme.
Prenons un seul exemple: la loi Travail Emploi Pouvoir d'Achat, en fait un véritable paquet cadeau fiscal . Sur les 15 milliards d'euros en jeu sur ces mesures, 8 milliards iront dans la poche des 5% des contribuables les plus riches. Ces mêmes 5% de français disposent aujourd'hui de 120 milliards d'euros de revenus nets pour vivre. A l'opposé, les 5% de français les plus pauvres disposent eux de seulement 9 milliards d'euros pour vivre ! Conclusion : avec une autre loi et exactement les mêmes sommes, on pouvait doubler le revenu des Français les plus pauvres ! Et dire qu'il s'est trouvé d'anciens socialistes pour rejoindre ce gouvernement !
Maintenant, il nous faut aussi analyser avec lucidité les raisons de notre défaite et clarifier notre projet. Ma conviction est que la question de l'environnement et de la qualité de vie, doivent être centrales dans le nouveau pacte que nous pouvons proposer dès 2008. Réchauffement climatique, qualité de l'eau, répartition des ressources naturelles, ce sont les nouvelles frontières du siècle.
Vous l'avez remarqué, nous avons mis à cette tribune le slogan « La Bretagne en pointe ». C'est que les scores bretons et finistériens à la Présidentielle comme aux législatives sont notre fierté. Ils sont à l'inverse des scores nationaux. On sait depuis que Nicolas Sarkozy « se fout des Bretons ». On comprend mieux ! On pourrait d'ailleurs en profiter pour débaptiser cette Prairie, car tenir nos Fêtes Prairie Saint-Nicolas...
Je vois trois raisons à ces bons scores bretons, que j'appelle les 3 P : Proximité, Probité, Perméabilité.
Proximité, car le socialisme breton est avant tout un socialisme municipal, implanté depuis les années 70. Nos bons résultats à des scrutins nationaux ne sont pas sans rapport avec nos succès dans la gestion des communes. Ce ne sont pas les nombreux maires présents qui me contrediront, eux qui font vivre, jour après jour, nos valeurs dans leurs collectivités.
Probité, car nous ne nous éloignons jamais du service de l'intérêt général, qui reste notre boussole. Ici pas d'affaires, pas de clientélisme et donc pas de prise pour que le populisme prospère, désespère les plus modestes en leur faisant perdre de vue leur devenir dans la République.
Perméabilité enfin, car le socialisme breton est ouvert sur la société, sur ce terreau si particulier d'associations, de syndicats et de mutuelles qui compose une société forte et solidaire. Notre culture est de tendre la main à tout ceux qui partagent notre conviction : la démocratie comme outil, le progrès économique en lien avec le progrès social sans ignorer l'impératif environnemental. C'est cet arc-en-ciel, cette réunion de citoyens venant des horizons les plus larges, que nous allons à nouveau proposer lors des municipales à venir.
Chers amis,
Le chemin de la rénovation sera long, l'horizon n'est pas les municipales ou le prochain Congrès. Un processus s'enclenche, je souhaite qu'il se fasse dans la FRATERNITE et le RESPECT.
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