Que n'a-t-on entendu sur l'Université du PS, qui se tenait ce week-end ? Quelques mois seulement après la défaite et en l'absence de certains leaders, cette réunion de rentrée allait être inutile, creuse, colérique...
Il n'en fut rien. Cette université fut studieuse et dynamique. Heureuse aussi, quand à l'ouverture nous avons eu la joie de retrouver celle qui a porté nos espoirs.
Un coup de chapeau aux organisateurs, qui avaient eu la bonne idée d'inviter des "grands témoins" pour débuter nos tables-rondes. Ils ont joué leur rôle en bousculant nos visions et en questionnant nos positions. Vous pouvez retrouver leurs interviews sur le blog de l'Université d'été.
Une telle ambiance rend encore plus décalée l'avalanche éditoriale que nous font subir ceux, qui, non contents de ne pas avoir été suivi par 200 000 socialistes, viennent aujourd'hui nous dire comment convaincre 19 millions de français (au bas mot). La critique est saine, mais l'excès est-il nécessaire ?
Ce que l'on nous annonçait montre aussi le fonctionnement de l'appareil médiatique. Une anecdote à ce sujet. En 2002, quelques mois après la défaite de Lionel Jospin, je suis avec une amie dans le hall de l'Université d'été. Nous en attendons, seuls ou presque, l'ouverture, qui aura lieu 2 heures plus tard. Il ne s'est donc rien passé pour l'instant. Un journaliste radio arrive et nous propose une interview. Sa question ? "L'université du PS commence dans une ambiance fratricide, les tentions sont palpables, qu'en pensez-vous ?"...
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