Ce week-end, l’Union Nationale des Etudiants de France (Unef) fête ses 100 ans à Lille.
100 ans durant lesquels l’UNEF a œuvré à la défense des intérêts matériels et moraux des étudiants, de la création des œuvres universitaires à celle du régime étudiant de sécurité sociale.
100 ans pendant lesquels l’UNEF n’a cessé d’être le porte-parole d’une jeunesse toujours engagée, participant à toutes les grandes batailles, du combat pour la paix en Algérie à la mobilisation contre le CPE.
Pour moi, l'Unef a été une école de l'engagement de l'accueil de néo-bacheliers désorientés par le système universitaire, à la défense individuelle pour l'obtention de bourses en passant par la gestion de l'UBO ou du CROUS. Que de combats, que d'amitiés, de soirées enfumées en petits matins froids (collages, informations, porte-à-porte, réunions nationales, etc.).
L'Unef était à l'époque en pleine reconstruction avec une revendication phare, l'allocation d'étude, devenue depuis l'allocation d'autonomie, comme réponse à la précarisation du milieu étudiant. A la suite des mouvements de 1995, François Bayrou nous en avait promis la création, Chirac aussi avait parlé d'un statut de l'étudiant.
Aujourd'hui je suis heureux que l'allocation d'autonomie figure en bonne place dans le Pacte présidentiel de Ségolène Royal.
Dans la suite de la note vous trouverez la présentation de la mesure d'allocation d'autonomie prévue par Ségolène Royal.
Proposition n°32 - Créer une alloction autonomie
pour les jeunes sous condition de ressources avec un contrat pour faciliter les études et l’entrée dans la vie active.
Enjeux
• Le droit à l’autonomie est une aspiration croissante dans la jeunesse française. Les jeunes rentrent de plus en plus tard dans la vie active, du fait de l’allongement de la durée des études, mais également des difficultés croissantes d’insertion dans l’emploi. La crise du CPE du printemps 2006 a révélé ce malaise de la jeunesse.
• Cette forte revendication de la jeunesse a été jusqu’à présent occultée voire négligée. L’aspiration à la promotion et à l’émancipation témoigne pourtant chez les jeunes d’un double souci de responsabilité ou de maturité, qu’il faut aujourd’hui accompagner.
■ La création d’un statut social du jeune en formation ou en insertion prendra la forme d'une aide financière, l’allocation d’autonomie, versée sous conditions de ressources, et d’avantages dans le domaine de la santé, de la culture, du sport, des transports...
■ Cette allocation aura pour contrepartie un devoir d’engagement et de solidarité envers la collectivité au travers du service civique qui sera instauré. Elle sera accompagnée d’un contrat pour faciliter les études et l’entrée dans la vie active de chaque jeune.
Commentaires
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